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Chanson de gestes

Mon histoire de Zorro des duplex a bien sûr fait des histoires. D'une part par ma faute, car je l'ai racontée, de l'autre parce qu'elle a été re-interprétée. Mais quel intérêt de vivre une histoire si ensuite on ne peut pas la raconter, n'est-ce pas ? Donc l'indélicatesse d'un de mes chefs à fait le tour de l'open space, pas complètement parce qu'un des chefs découvre le pot aux roses avec horreur seulement aujourd'hui! moi je suis déjà passée à autre chose, donc son étonnement me fait plutôt rigoler.

Je lui raconte, donc, une nouvelle fois, la savoureuse histoire des vrais faux duplex. Je lui dit que mise en colère par ce procédé j'ai raconté l'épisode à un collègue qui m'a enjointe de le révéler à mon chef suprême. Réaction du chef bis : "mais pourquoi tu as raconté cette histoire à ton collègue, tu sais qu'ils se détestent". Je reste une seconde sans voix. "Mais Pierre, le problème n'est pas qu'il déteste Paul, c'est que Paul m'ait demandé de commettre une indélicatesse et qu'à ce jour je n'ai toujours pas de réponse satisfaisante à cette histoire !"

Jeudi après-midi je me suis fait prendre à partie par trois collègues.

L'histoire sous-jacente à leur réaction disproportionnée à mon égard (je trouve) est désormais ancienne, mais elle a resurgit parce que j'ai raconté une nouvelle histoire à leur sujet.

Dans toutes les rédactions du monde, le travail est distribué sous forme de piges. Cette répartition est parfois faite de façon équitable parfois non. On ne connait pas les règles non écrites de la distribution des piges. Il m'arrive d'appeler le liège sur lequel est punaisé le planning de la rédaction le mur des lamentations. Moi même, qui suis passée depuis 5 ans au statut permanent, je n'ai plus l'angoisse de découvrir le nombre de journées travaillées en ouvrant le planning, mais je la comprend. Donc quand trois pigistes montent au crénau pour dénoncer la répartition inéquitable des piges du planning du mois de décembre, je me dit bravo, ils ont du courage. Par contre quand je découvre que ce sont ces trois mêmes qui ont en moyenne 16 à 18 jours de travail par mois, je m'étonne. Quand ma collègue qui est chargée de faire les plannings me raconte (encore une histoire) qu'on lui a demandé de refaire le planning de décembre et de redistribuer le travail et la répugnance qu'elle a à appeler des journalistes pour leur enlever des journées de travail afin de les donner à d'autres je suis consternée. Evidemment je ne peux pas m'empêcher de raconter cette histoire à une collègue, sans faire attention qu'une autre collègue va re-raconter cette histoire aux intéressés. Et boum !

Je me retrouve confrontée à mes trois collègues furieux qui demandent à me parler en privé (dans l'open space il s'agit de la tisanière, sinon ce sont les toilettes ...) et m'accusent des pires intentions. Première reflexion : je divulgue des informations confidentielles les concernant et c'est mal. Deuxième reflexion : je dois faire attention à qui je parle parce que ce que je dis à des conséquences sur leurs vies....

Dans le fond, sur le moment même, je m'en veux ! C'est pas bien de raconter des histoires. Mais pas moyen d'en placer une ! Pas moyen de les stopper ! Je me sens peinée et triste. Je trouve qu'ils se trompent de cible. Le problème ce n'est pas moi qui les juge des enfants gâtés parce qu'ils ont, contrairement à d'autres, beaucoup de piges, c'est que d'un mois sur l'autre certains de leur collègues connaissent une brusque baisse de travail.

Maintenant il y aura deux versions de l'histoire, la leur, la mienne. La véritable histoire, la véridique, personne ne la connaîtra jamais.

Le fin mot de l'histoire, c'est : à quand une répartition juste et équitable des journées de travail, des piges, des reportages à la rédaction ! Et ce n'est pas moi qui l'ait, c'est clair.

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La Chanson de Roland

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