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  • Musée Gorsline - Bussy le Grand

    Quand on sort des sentiers battus il est plus facile d'avoir des surprises, de très bonnes surprises.

    En cherchant un accordeur de piano dans les pages jaunes, nous rencontrons Jean-Jacques et son amie Gabrielle.

    Habitant tout deux dans le 11ème, ils ont depuis une dizaine d'années acheté une maison en Bourgogne. Musiciens amateurs, Jean-Jacques bien que réparateur et accordeur de pianos joue du violoncelle, et Gabrielle qui est anthopologue joue du clavecin, ils ont créé un petit festival de musique auquel participent des musiciens, des amis, et ceux qui ne le sont pas le deviennent très vite, comme avec Eric Franceries.

    Ils organisent des concerts à Bussy le Grand, dans l'église où dans le musée Gorsline. Le musée est au fait une belle grange bourguignonne qui a été restaurée et aménagée avec intelligence, pour abriter les tableaux d'un américain, Douglas Gorsline installé à Bussy en 1964.

    On ne s'attend absolument pas en gravissant la colline qui vous mène à Bussy le Grand à trouver ce musée.

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    "Une ancienne grange transformée en galerie moderne expose, durant toute l’année, les œuvres du peintre et illustrateur américain Douglas Gorsline (1913-1985).

    De 1964 à sa mort, cet amoureux de la Bourgogne a vécu à Bussy-le-Grand.

    En 1992 sa veuve Marie Gorsline, tenant à faire connaître et rayonner l’œuvre de son mari, commissionna l’architecte parisien Christian Lochon et le maçon bourguignon Jean-Pierre Bouillot pour créer un musée en conservant la structure d’origine ; de l’extérieur, c’est toujours la bergerie posée dans le paysage de l’Auxois, à l’intérieur, un escalier en fer forgé relie trois niveaux d’exposition où les murs en pierre et la luminosité grâce à la verrière au sommet, donnent un relief spécial aux couleurs chaudes des tableaux.

    Une exposition temporaire a lieu chaque année, de juin à septembre, invitant
    des artistes dont l’oeuvre présente un rapport avec celle de Douglas Gorsline. Ont ainsi été exposés des peintres de portraits (Paolo Gioli, 2004), de paysages (Michael Dorsey, 2006), de natures mortes (Roger Chastel, 2007) des illustrateurs (William Ivey Long, 2012), des photographes (Joachim Bonnemaison, 2001), etc."

    Gabrielle et Jean-Jacques avaient organisé un récital du gutariste Eric Franceries dans ce lieu. Il suffit de faire une recherche sur internet pour comprendre la dimension de ce musicien. Nous avons vécu un grand moment musical. A la fin du concert, les spectacteurs sont invités à laisser une contribution libre. En toute simplicité.

    Plus tard, Gabrielle me raconta qu'ils avaient été contactés par Eric par courrier. Il avait vu qu'ils organisaient un festival et il leur a demandé s'ils voulaient bien de lui. Gabrielle lui explique très gênée qu'il s'agit d'un évènement modeste et qu'ils ne sont pas en mesure de lui offrir le cachet auquel sûrement il a l'habitude. Eric Franceries lui a répondu que ça n'avait aucune importance. Après cette première rencontre, ils sont devenus amis. Voilà 10 ans qu'il vient à Bussy.

    Dans la grange sont exposées des oeuvres de Gorsline, qui est un peintre remarquable. Ce jour là, il y avait aussi des photos d'un photographe américain Gene Fenn, un ami de Gorsline. Fenn s'est d'ailleurs installé en France à la fin de sa vie et est mort à Paris en 2001. Comment deux new yorkais en sont venus à découvrir l'Auxois dans les années '60 reste pour moi un mystère. Hasards d'une rencontre ?

    En glanant des informations sur le net, je découvre que Gorsline né à Rochester (New York) en 1913 a étudié la peinture à Yale. Il rejoint la Art Student League de New York où il se sentait plus libre qu'à Yale et y étudia de 1933 à 1935.

    Il y rencontre Elizabeth Perkins, une jeune fille de bonne fille. Elle est en effet l'arrière petite-fille de William M. Evarts qui avait été secrétaire d'état (ministre des affaires étrangères) du président Hayes. Maxwell Perkins, le père d'Elizabeth, admiratif du travail de son gendre, commissiona un portrait du jeune écrivain Tom Wolfe, et lança la carrière de Gorsline. En ce moment sur les écrans vous pouvez voir un film racontant l'amitié entre Maxwell Perkins (l'éditeur de Fitzgerald et Hemingway) et Tom Wolfe, "Genius". Ils sont respectivement incarnés par Colin Firth et Jude Law.

    Vous comprenez mieux dans quel contexte historique et social évolue Gorsline. En plus de son activité de peintre il devient un illistrateur recherché, "The Night before Christmas" est un de ses livres les plus connus. Il publie un roman "The Farm Boy" et un livre sur les costumes "What people wore". C'est à ce moment là, vers le tout début des années '50 qu'il commence à se remettre en question, comme l'explique une notice du Musée Gorsline :

    "In the early 1950s, however, in the midst of his success and while working on his costume book, he came to seriously question the basic tenets of his art and the direction he had taken as an artist."

    Il arrête de peindre et d'exposer. Il découvre les oeuvres des chronophotographes Etienne Jules Marey (1830-1904) et Eadweard Muybridge (1830-1904). Il rencontre Marcel Duchamp. Son art prend un tournant très différent. En 1959 Elizabeth et Douglas Gorsline divorcent. Il se marie avec Nel King, qui ecrit pour le cinéma, pour la quitter assez rapidement. Il fera la rencontre de Marie Carson vers la fin des années '50 et ils partiront ensemble en France pour s'installer en Bourgogne, à Bussy le Grand, en 1964. Ils ne purent se marier qu'en 1977. Hélas, Gorsline mourut d'une attaque en 1985. Sa femme reste à Bussy et en 1994 inaugure le musée consacré à l'oeuvre de son mari.

     

    • 1913 Born in Rochester, NY
    • 1930-1931 Attends School of Fine Art, Yale University
    • 1932-1935 Attends Art Student League, New York
    • 1936 Marries Elizabeth Perkins
    • 1939 Illustrates The Web and the Rock
    • 1947 Illustrates Look Homeward, Angel
    • 1948 Illustrates The Compleat Angler
    • 1949 Illustrates Pride and Prejudice
    • 1950 Writes and illustrates Farm Boy
    • 1952 Writes and illustrates What People Wore
    • Mid 1950s Starts to develop in his later style of painting
    • 1955 Illustrates “The French Broad” in the Rivers of America series
    • 1959 Divorces Elizabeth Perkins Gorsline
    • 1959 Marries Nel King
    • 1961 Illustrated Citizens of New Salem
    • 1962 Begins a long association with Sports Illustrated magazine
    • 1962 Illustrates They Had a Horse
    • 1964 Designs a commemorative postal stamp
    • 1964 Moves to France
    • 1964 Illustrates William Henry Jackson, Pioneer Photographer of the West
    • 1971 Illustrates The Vicksburg Veteran
    • 1973 First American artist invited to China
    • 1977 Marries Marie Carson, his third wife
    • 1985 Dies in Les Laumes, Dijon, France
    • 1994 Gorsline Museum is inaugurated

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    http://www.musee-gorsline.com/

     

     

  • Le mystère de la boîte de sel

    J'ai l'impression que cette boîte de sel a été dans ma cuisine depuis des temps immémoriels. Aujourd'hui elle est très légère, quand je m'en sers je dois l'agiter comme une maracas pour en extraire ce qu'il me semble être une toute petite quantité de sel. Je me dis qu'elle est vide

    Mais une fois reposée sur l'étagère, quand je la prend et la secoue légèrement j'entend bien qu'il y a encore du sel dedans. Héritage d'une époque où le sel était une denrée chère et très taxée (une des rares choses dont je me souvienne de mes cours d'histoire d'enfance était la fameuse histoire des gabelous) qui a du s'imprimer dans mon cerveau inconscient, je n'ose la jeter.

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    Aucun problème de la sorte avec le gros sel dont j'use de grandes quantités, par poignées entières direct dans des casserolles d'eau bouillante afin de faire cuire les pâtes.

  • Larry et Palmerston règlent poliment leurs comptes

    Hier, pendant un déménagement de meubles devant le 10 Downing street, les regards ont été attirés par deux rivaux politiques à 4 pattes! Larry s'est confronté à Palmerston, le chat du Foreign Office. Ils se sont observés et tenus en respects sans sortir leurs griffes. Malgré le bruit du hayon du camion on entend parfaitement le feulement des deux chats.

    Le Brexit fait des ravages mêmes dans la gent féline.


    PS : est-ce que le nouveau PM, Theresa May - qui a préféré s'installer au 11 Downing Street car la cuisine y est plus grande et aménagée (elle aime cuisiner), gardera Larry ?

    Pour mémoire, Palmerston est le chat noir et blanc, Larry est tapi derrière la grille...