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Cartographie des métiers, what else ?

Je ne sais pas si toute organisation porte en soit son dysfonctionnement, ou si une boite de plus de 150 personnes est forcément dysfonctionnelle de par sa taille, mais la réunion à laquelle j'ai été forcée de participer cet après-midi avec ma RH et le consultant RH qui'ils payent très cher pour faire la cartographie des métiers m'a fortement donné envie de me flinguer.

Au lieu de ça je suis passée par Franprix avant de rentrer à la maison et j'ai acheté un pack de bière, j'en ai mis deux au freezer pendant que je me préparai à manger et je les ai ensuite bues devant la télé.

Voilà que ma boîte s'est mis en tête de redéfinir les postes. Très bien. Mais elle le fait dans une démarche soit disant participative. Donc des personnes "ressources" sont désignées par leur direction pour participer à des ateliers où il nous est demandé de rédiger des fiches de postes très générales selon une méthode que le consultant nous a vaguement expliquée. Donc, moi je me retrouve dans la famille "élaboration et édition du contenu", où tous ceux qui bossent à l'info se retrouvent avec également quelques personnes d'internet, les documentalistes et l'iconographe. Tous les postes occuppés par des intermittents - monteurs, JRI, réalisateurs - ne sont pas concernés par cette cartographie, comme par hasard, comme si ces métiers ne pouvaient pas devenir - un jour - pérennes. Bref, passons.

Pour commencer, nous sommes convoqués à 13 heures, mais à l'heure H il n'y a personne dans la salle de réunion, sauf les deux RH et le consultant qui mangent un plateau repas et trois autres collègues. Nous nous regardons en chien de faïence pendant une demi heure. et parlons du temps qu'il fait. Finalement, tout le monde est déménagé à 13h30 dans une autre salle et la réunion commence à 13h45. Déjà je suis à un point de frustration tel que j'ai envie de prendre un AK45 et faire un Columbine day bis.

Ensuite nous ergotons pendant deux heures sur le sens de ce qu'il nous est demandé de faire, par rapport aux premières fiches que nous avons rendues et que la RH n'a pas photocopiées pour que tout le monde puisse les lire et que nous parvenons à peine à apercevoir sur la projection depuis le laptop du consultant. Le consultant nous demande pourquoi tant de suspicion ! un de mes collègues "explose" il leur crache le morceau, oui redéfinir les postes, mais quid des compétences et des salaires ? Et là, la RH nous dit candide "je n'ai aucune idée aujourd'hui de quelle sera la grille des salaires après que nous ayons redéfini les postes". Ah Ah ! Et tu veux que nous gobions ça ? Une fois cette question gênante - et d'autres - bien posées, nous avons essayé d'avancer pour leur faire plaisir. J'ai eu toute l'après-midi l'impression que quoi que nous pouvions leur dire, ils n'en avait rien à faire, ils avaient un plan d'étape déjà bien construit dans leur tête. Ont-ils entendu ce que nous leurs disions ? Ils semblaient juste concernés par la perte de temps que cela occasionnit ! '"Bon là il faut faire vite, nous avions prévu trois heures seulement !" J'avais envie de leur hurler et si déjà nous avions commencé à l'heure !

On reprend finalement les fiches des uns et des autres afin de les approuver. On nous prévient qu'en cas de désaccord de toutes façons il y aura un arbritrage par la direction. Bon. On parvient aux deux fiches métiers, pardon emplois, dont j'ai du m'occupper.

"Ce n'est pas utile que vous écriviez esprit de synthèse, on s'en doute, on demande ça à tout le monde." "Mettez qu'il vous est demandé de savoir faire des résumés."

"Mais ce n'est pas possible, c'est complètement idiot ça, c'est réducteur !"

"Si tu mets capacités rédactionnelles cela suffit" rajoute ma collègue red chef qui depuis le début, sans le vouloir consciemment, me prend vraiment pour une conne.

"Alors vous voulez que je mette quoi ?"

"Bon, on peut passer à autre chose ?" réplique ma collègue red chef.

"On a parlé de vos métiers pendant deux heures ont peut peut-être passer 10 minutes sur les fiches des assistantes !" répliquai-je vraiment en colère.

Voilà, je me suis mis en pétard. Résultat ? Zéro. Hélas, se mettre en pétard ne fait absolument pas avancer le schmilblik, tout comme avoir des envies de meurtre.

A 16h30, on nous a virés de la salle de réunion car il allait y avoir une réunion de service. Conclusion, nous devons revoir nos copies et les renvoyer par mail à la RH qui reverra tout ça avec le consultant et nous serons reconvoqués pour une 3ème réunion.

Donc, ce soir, j'ai bu deux petites bières et je me suis abrutie devant Dr House. C'est agréable de voir quelqu'un de vraiment antypathique et à qui ça ne pose aucun problème de l'être. Dommage que les scénarios soient si faibles et répétitifs à la longue.

PS : j'attend avec impatience les deux journées de formation sur "internet media global", les 20 et 21 juin. Ca promet...


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Commentaires

  • salut ma belle, çà me fait beaucoup rire tes petites notes...et çà me fascine beaucoup de voir l'esprit corporate chez TV5...

    Bon courage et bonne bières.

    au fait c'est AK 47 si tu parles de la kalachnikov...

    Bises

    Jacquot.

  • Merci je corrige !!!
    Je crois que je vais profiter de cette vague corporate pour gratter quelque bonne petite formation pour devenir webmestre et monter un site à moi sympa... Que j'en retire quelque chose d'autre qu'une cirrhose du foie !

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