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  • Carrelages

    Tout près de ma boulangerie, un immeuble possède dans son entrée une collection de carrelages exceptionnelle. Je n'ai jamais pu la voir de près car la porte est protégée par un code. Mais ce jour là, une dame entre et le groom de la porte est particulièrement lent ! Je me glisse à l'intérieur et prend des photos avec mon portable.

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  • Le taliban du thé

    Ayant fini ma provision de thé dit du matin, celui qu'on aime boire bien noir avec éventuellement du lait et du sucre (j'entends déjà les hauts cris de certains !) je suis allée me fournir dans une boutique à côté de chez moi dans laquelle je n'avais jamais osé mettre les pieds. 

    D'habitude je me "ruine" chez Kusmi, ou dans un assaut d'économie, j'achète un bon Twinings des familles, ceylan en vrac dans son paquet alu blanc à l'étiquette rouge.

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    La vitrine est belle, et le parfum de thé à l'intérieur engageant. Je suis prise en charge par un jeune homme à l'air ascétique, au teint pâle et au crâne chauve, noyé dans un grand pull style irlandais marron couleur robe de bure.

    Il me demande ce que je recherche comme type de thé. Je lui explique mes besoins, et face à ses questions je me recroqueville mentalement. Car oui, je lui explique que je recherche un thé du matin, donc un peu fort, qu'éventuellement il m'arrive d'y mettre du lait. Je rajoute vite fait "oui, je sais ça ne se fait pas" car je vois ses yeux qui se révulsent. Il faut me comprendre, j'ai passé un mois en Australie où c'est très agréable de boire de grands gobelets en carton de thé bien fort avec lait et sucre ! Expression de plus en plus hostile en face, cependant il continue patiemment à tenter de cerner mes besoins (c'est ce qu'on vous explique dans toute école de commerce, que cela soit un CAP force de vente ou à l'ESSEC : cerner les besoins de votre client quitte à tout reformuler, et surtout pas de préjugés !!)

    Donc, récapitulons, quel type de thé indien souhaitai-je, quel particularité je recherche et il commence par m'énumérer des types de thé, tannique, terreux, long en bouche... Je suis définitivement perdue. Pour finir, je commets l'irréparable, je mentionne que j'aime bien le Russian morning de chez Kusmi... Ah non, pas Kusmi, ce sont d'affreux mélanges !

    Il finit par me présenter une énorme boîte contenant un orange pekoe golden tip qu'il me fait respirer. Ca sent très bon et je m'extasie. Mais de toutes façons je n'ai pas la force de lui demander autre chose. Il s'adoucit quand il m'explique comment régler la température de l'eau, car je lui ai avoué que contrairement à mon ami, je n'ai pas une bouilloire avec thermostat. Au moins, dans mon entourage, quelqu'un respecte les règles... Il me conseille de rajouter un petit verre d'eau à mon eau bouillante afin de ne pas cuire mon thé.

    Je repars avec 200 grammes d'Orange pekoe sous le bras et le sentiment d'avoir passé un examen, le tout pour 18 euros...

    L'étiquette sur la grande pochette orange indique le nom de la boutique Le Parti du thé. Effectivement, ces personnes on pris le parti du thé. C'est joli comme idée.

    Pour être extrême, je sens que je ne fais pas partie du même parti qu'eux, ou alors d'une aile modérée celle - vous l'avez compris - qui met du sucre et du lait. Et encore, j'adore tremper des biscuits secs dedans, des Gentilini (comme palliatif, des Thé de Lu), les Novellini pour être tout à fait précise (http://www.biscottigentilini.it/prodotti/prima-colazione/).

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    En Australie, on boit du thé aussi facilement qu'on boit de la bière. Ca m'a rappelé l'Irlande où on vous propose une tasse de thé, ou de café, à n'importe quelle heure de la journée. J'avais 14 ans et Niamh, la mère de famille, m'avait expliqué avec beaucoup de gentillesse (et d'humour) qu'il est plus chic de boire son thé à peine infusé, et qu'il était mal considéré de le boire sucré et avec du lait. "Black tea is u (prononcé you), tea with milk is non-u". C'est là que j'ai appris à aimer le thé et à en boire tout le temps. Avec du sucre, of course.

    Vais-je retourner au Parti du thé ? Prendre ma carte  ? Je ne sais pas. Peut-être que je devrais, ce serait, psychologiquement, un excellent exercice d'affirmation de soi (pour ça, attendre la prochaine note) ! En attendant, je bois leur Ceylan religieusement, en y mettant du lait une fois sur deux.

    PS : Si ma mère parle de thé de commissariat (faisant référence au thé qu'on vous servait dans les commissariats anglais, qui est forcément "non-u", fort, noir et avec du lait, un ami d'ami pour s'excuser de n'avoir que du Lipton nous parlera de "gauloise du thé". J'aime bcp cette expression.

     

    "A l’origine du Parti du Thé, il y a Pierre et Nadège, passionnés par cette diversité, et convaincus que dans cette richesse chacun peut ‘’trouver son thé’’. Bientôt rejoins par Jean-Pierre, Brigitte, Mathis et Michaël. Pierre et Florian font découvrir les innombrables facettes du thé en toute humilité. En respectant les niveaux de connaissance de chacun, sans jamais préjuger d’un quelconque savoir ou apprentissage qui ne serait accessible qu’aux initiés."

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