Il y a quelques mois, des étudiants vêtus de vestes en plastique jaunes et bleues et aux casquettes assorties, distribuaient des tracts comme celui-ci, devant l'Opéra de Paris.
Une navette gratuite pour aller à Ikea, génial m'écriais-je ! et je mets le tract avec les horaires en évidence sur le frigo.
Lors de nos vacances australiennes, nous avions pu tester le sur-matelas que mon frère avait mis sur le canapé lit où nous dormions. C'était tout simplement divin. Mon envie d'aller à Ikea tester leurs sur-matelas remonte donc à ce moment. Or, depuis que ma mère a eu la bonne idée (je dis bonne idée car elle n'y voyait plus clair, mais depuis qu'elle s'est fait opérer de la cataracte c'est mieux) de se débarrasser de sa voiture, le trip au magasin Ikea de Plaisir n'est plus possible. Et je me vois mal aller au magasin dans le nord de Paris et revenir avec un sur-matelas roulé bien sûr et passer les portillons du RER... Le problème du parisien, c'est qu'il ne peut aller dans ces horribles centres commerciaux car ils se trouvent loin, en banlieue. Il faut laisser les joies d'aller à Ikea le dimanche aux banlieusards qui en profiteront pour y bruncher avec une assiette de boulettes de viandes recouvertes d'une sauce bizarre accompagnées de galettes suédoises, tandis que le parisien, lui, fera la queue dans le froid de ce dimanche des rameaux devant East Mamma Fbg St Antoine pour y manger de la burrata...
Munie de mon tract, pour avoir les horaires de retour, je me dis que cette expédition sauverait mon dimanche. Je me pointe donc à la Bastille où je vois arriver le car bleu et jaune débarquer sa cargaison devant les marches de l'Opéra. Je m'approche du chauffeur et lui demande si c'est bien lui qui repart à 12.30. Et là il me dit que non, il repart à 13.00, d'ailleurs j'aperçois une feuille avec les horaires collée juste à l'entrée du bus qui n'ont rien à voir avec ceux de mon tract. Balbutiante et sur le choc je me fais doubler par une vielle dame dynamique en coloration acajou et béret d'une vague matière laineuse qui veut parler au chauffeur et me tournant vers elle je lui dit, Madame au fait le car repart à 13 heures, mais je sais Madame me répondit-elle d'un ton plein de supériorité, j'ai regardé sur internet ! Comme j'étais très en colère à l'idée d'attendre une demi-heure, et du fait de ne pas avoir regardé sur internet, je lui ai répondu un peu vertement que cela ne l'empêchait pas d'être aimable et je suis repartie droit devant moi, au hasard, écumante de rage.
Marcher dans le froid rue de Charenton (qui pue la pisse), et téléphoner à l'homme de Belan m'ayant calmée, j'ai décider de rentrer chez moi et de laisser tomber cette expédition à Villiers sur Marne. Le sur-matelas attendra...
Ironie du sort, le mois dernier j'ai eu la même déconvenue mais en sens inverse. J'avais planifié une visite de la villa art nouveau de l'administrateur des champagnes Pommery qui vient d'être restaurée par les héritiers, M. et Mme Vranken, à Reims. J'ai organisé mon voyage en fonction des informations recueillies sur internet. Pas un instant je n'ai pensé à téléphoner pour avoir confirmation, sauf qu'il me restait une inconnue, comment aller de la gare de Reims à cette fameuse villa. J'appelle donc l'office du tourisme le matin de mon départ et je découvre que les visites ne se font que sur réservation ! La personne de l'office du tourisme me donne le numéro de téléphone de la villa Demoiselle et en appelant je découvre que les visites ne se font plus que les samedis et le dimanche et effectivement sur réservation, information totalement absente du site. Par contre les visites des caves de champagne, elles, sont bien expliquées, avec réservation obligatoire et possibles en semaine et le week-end... Bref. J'ai couru à la gare annuler mes billets et surtout appeler ma mère qui était à l'origine de ce beau projet qui malheureusement était déjà dans le RER en direction de la gare de l'Est !
Donc, non, Odette, je ne suis pas allée à Ikea.
Commentaires
ah les vieilles mal polies, on aurait envie de les tuer parfois!
mais au fait, ça sert à quoi un "sur-matelas"? personnellement je connais l'alèse, parfois en caoutchouc ce qui n'est pas très agréable mais utile avec les enfants qui pissent encore au lit...sinon en coton moletoné elle est censée protéger le matelas.
mais j'imagine que ça doit se trouver ailleurs qu'à Ikéa ce qui sera plus pratique pour toi!
Un surmatelas se pose par dessus un gros matelas ferme ce qui permet d'avoir un accueil "enveloppant" mais garder le soutien du matelas. Chez Ikea ils sont moins chers et très bien. Le lit de Belan est vraiment dur!