Le fameux dépôt de la SNCF de la Porte de la Chapelle sera détruit en octobre pour faire place à des logements.
En attendant, il est ouvert au public et a été transformé en une sorte de lieu récréatif avec petits bars, transats, jardins potagers, poulailler (avec poules de luxe bien sûr) et evidemment les locomotives.
J'aime les trains.
J'y suis donc allée voir.
Nous sommes accuillis par cette magnifique fresque.
Ensuite, on déambule en liberté dans ce bel espace en ciment où quelques zones sont évidemment protégées par des grillages.
On y voit ça :
Derrière passent les eurostars...
Un poulailler a été aménagé à l'intérieur. Quand je vous disais qu'il ne s'agissait pas de poules ordinaires ...
Ensuite de nombreux modèles réduits de motrices de trains du monde entier étaient exposés. Je comprends que des adultes - et pas seulement des cheminots - puissent vite devenir accros aux modèles réduits. Je ne tenterai pas ici une analyse socio-psychologique de la chose...
Ci dessous un train russe :
Vous constatez qu'il n'y a pas grand monde dans ces mignons cafés aménagés tous avec des meubles de récup.
Les lieux, en ce début d'après-midi de dimanche gris, sont surtout investis par une foule de jeunes familles trentenaires, avec quelques couples allant vers les quarante ou cinquante ans, tous assez uniformes en ce qui concerne leur catégorie socio professionnelle. Bcp de jolies robes, de vestes style bleu de travail (mais ne venant pas d'Emmaus), de barbes soignées, de bonnets, de boucles d'oreille, de costumes, de tatouages, de poussettes ultra perfectionnées, de Nina et Paul. J'espère que le soir il est un peu plus fréquenté par les gens qui habitent le quartier car ce jour là je n'en ai vu aucun. Un fait qu'avait constaté l'animatrice du point de vente "La vie du Rail" (où on peut acheter moult revues de train, et plein d'autres choses) qui est originaire de Nice et trouvait dommage de n'y voir aucune famille d'origine africaine ou d'un des autres continents dont vient une grande partie de la population du 18ème. Peut-être vont-ils y venir plus tard ?
J'ai été touchée par les vestiges de la vie du travail que l'on a soigneusement mis en scène. Il reste quelques casiers (avec bcp de noms de famille à consonnance polonaise). Quelques insultes au marqueur. Le tableau - comme par hasard - vierge des accidents de travail.
Il ne restera bientôt plus rien de tout ça car à la place du dépôt, des immeubles seront construits. J'espère qu'ils seront moins moches que les immenses tours qui forment la ligne d'horizon de la Porte de la Chapelle, quartier qui peut paraître fascinant quand on s'y promène et qu'on habite soit même le quartier d'Aligre.