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  • Le python sur le lac de Garde

    Encore une histoire qui a eu le don d'attirer mon attention.

    Aujourd'hui un python albinos a été retrouvé se baladant sur les rives du Lac de Garde. Ce sont deux agents de la Guardia di Finanza, en patrouille sur le lac qui ont été alertés par des touristes ayant remarqué le reptile. Ils se sont approchés du rivage et ont pu le capturer sans difficultés. Ils l'ont emmené à Bardolino où il a été examiné par les services vétérinaires. La bête, longue d'1,50 m, a été ensuite confiée à un parc animalier spécialisé dans les animaux tropicaux.

    Pour voir la tête du serpent, et de la mignonne journaliste de TGVerona, vous pouvez copier et coller le lien ci dessous.

    http://www.tgverona.it/index.cfm/hurl/contenuto=115334/cronaca/un_pitone_a_passeggio_sul_lungolago_spavento_a_bardolino.html

    En faisant une petite recherche j'ai découvert que ce n'est pas la première fois que ce genre d'évènement se produit. Déjà le 12 août, le Corriere della Sera annonçait dans une petite brevasse qu'on avait retrouvé un python long de 3,50 m. à Borgosatollo (j'adore le nom de ce patelin) près de Brescia (toujours dans le Nord de l'Italie). Ce sont des gardes pêches du Lac de Garde qui l'ont repéré. En phase de digestion, l'animal était plutôt docile et s'est laissé manipuler avec facilité. Il a été emmené au reptilarium de la Minitalia de Capriate (près de Bergame). Maintenant il reste à retrouver son propriétaire qui risque une grosse amende pour importation illégale d'animaux exotiques.

    Le Quotidiano del Nord fait remarquer que ce genre de trouvaille n'est pas - hélas - exceptionelle. Il y a quelques jours, un python traversait une rue de Carità Villorba près de Trevise, un autre grand reptile était signalé Place Roosevelt à Milan. Le 15 août, un python de la même longueur passait sa tête hor de la cuvette des toilettes d'une habitation à Padoue ! A La Spezia ce n'est que la peau de la mue d'un reptile qui a été retrouvée, on espère bientôt tomber sur l'animal lui-même.

    Et ce n'est pas tout, la liste est longue, il y a des tortues - innombrables, que l'on retrouve mortes dans les grilles des dépurateurs (après avoir été jetées dans les toilettes), des poissons tropicaux dont un gros piranha qui nageait tranquillement dans le Po.

    Giovanni Guadagna responsable du bureau Captivité de l'ENPA (la société de protection des animaux italienne) explique que l'on ne peut citer que les animaux qui ont été effectivement retrouvés mais il s'agit d'un phénomène préoccuppant, en effet on ne peut comptabiliser tous les animaux qui meurent dans les égouts après avoir été jetés dans les toilettes ou ceux qui ont été enfermés dans des sacs plastique et jetés à la poubelle. Il est difficile aussi d'évaluer le nombre d'abandons. Il l'estime cependant à plusieurs dizaines de milliers par an, si l'on considère aussi les poissons d'acquarium. En tous les cas, les gens achètent des quantités impressionnantes d'animaux tropicaux. Selon l'association des commerçants, on vend en Italie presque 20 millions de poissons par an et environ un dizaine de milliers de serpents ! Les tortues d'acquarium (qui posent un vrai problème écologique car elles colonisent les étangs et les rivières où elles sont jetées quand elles sont trops grandes pour l'acquarium, en détruisant les espèces indigènes) se comptent par centaines de milliers. Dans ce cas, explique M. Guadagna, on peut supposer qu'il s'agit d'achats pour remplacer les exemplaires décédés. En effet, la très grande majorité de ces animaux meurt dans les jours qui suivent leur achat; si ce n'était pas le cas, le marché serait très rapidement saturé. Un pourcentage très faible atteint une taille adulte et du coup est abandonné par ses propriétaires. Au fait personne ne s'intéresse à ce que l'ENSA qualifie de "massacre"  qui se consomme tranquillement dans l'intimité de milliers de foyers italiens.

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    Alors moi je me demande quel intérêt à avoir un tel animal chez soi. En plus, les albinos sont une anomalie génétique (dans la nature ils ne dureraient pas 2 jours), que l'on élève uniquement pour que des gens les achètent. Bref. Il faudrait interdire complètemet l'exportation de ces animaux et les laisser dans leur habitat naturel, les forêts d'Indonésie et de Borneo par exemple. Il doit certainement y avoir des passionnés qui les gardent dans des terrarium super bien entretenus dans des conditions d'hygrométrie et de température idéales mais je suis de l'opinion que tout animal sauvage doit être laissé dans son habitat naturel.

    Je me permets une reflexion totalement infondée (car elle ne repose sur aucune enquête approfondie), je trouve quand même assez caractéristique que ce genre d'évènement se passe dans le Nord de l'Italie, dans des régions riches, où on s'ennuie à mourir.

    Donc, le riche nordiste, qui ne sait plus quoi inventer dans sa villa de la banlieue de Milan, Vérone ou Brescia, s'achète des animaux tropicaux hors de prix pour donner un peu de piment à sa petite vie bien ordinaire. Ca devient un "must have" comme les chiens accessoires, la Maserati et l'écran plat. Sauf que l'animal grandit ou meurt deux jours après l'achat et on le jette. Quelle tristesse.