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  • La souffrance au travail

    Il est plus que difficile de plaisanter sur la souffrance au travail. La récente vague de suicides, notamment à France Telecom, remet en lumière ce problème terrifiant. Cependant, j'ai adoré le dessin grinçant mais vraiment amusant de Martin Vidberg auquel je vous renvois.

    http://vidberg.blog.lemonde.fr/2009/09/12/bienvenue-dans-la-mortcom/

    Et pour approfondir la question, je vous recommande l'ouvrage fondamental de Christophe Desjours, psychiatre "Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés." publié en 1995. Xavier Darcos ferait bien de le lire, et ensuite de décider une mission inter-ministérielle qui serait confiée au Dr Desjours et surtout qui soit suivie de mesures. Car il ne suffit pas d'avoir un appareil législatif, il faut pouvoir l'appliquer. Il faut avoir plus d'inspecteurs du travail. Il faut des syndicats efficaces et instaurer un vrai dialogue social. Plus généralement, je reprends la phrase d'Edgar Morin, cité à tort et à travers par Génération Ecologie, "changer de société pour changer de vie". 

    Un article du monde diplomatique de mai 2006 fait la critique de l'excellent documentaire de Sophie Roudeau et Marc-Antoine Roudil inspiré par ce livre :

     

    http://www.monde-diplomatique.fr/2006/05/ROBERT/13482

     

     

    peste.jpg"Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés." Les Animaux malades de la peste - Jean de La Fontaine

     

     

     

     

  • Soirées "nomades"

     

    C'est la rentrée. Voici ce que me propose la Fondation Cartier :

    Promenades sociologiques par Alain Milon / Sociological Walks by Alain Milon

    Les jeudis 10 sept., 8 oct. et 5 nov. à 19h / On Sept. 10, Oct. 8, Nov. 5, at 7 p.m.Visites guidées / Guided tours (in French)

    Le philosophe Alain Milon invite à une promenade sociologique entre les XIe et XXe arrondissements de Paris.
    Plus d'informations.

    The philosopher, Alain Milon, invites visitors on a sociological stroll around Paris’ 11th and 20th arrondissements.
    More information.

    Réservation et prévente obligatoires du lundi au vendredi de 9h à 18h.  Service des publics : tél. +33 (0)1 42 18 56 67

    Reservation and advance order obligatory from Monday to Friday, 9 a.m. to 6 p.m.
    Visitors' Department : tel. +33 (0)1 42 18 56 67

    Photo © Alain Milon
    Pof.pngC'est dans le cadre de l'exposition sur le graffiti et l'art dans la rue que j'ai d'ailleurs très envie d'aller voir.

    Donc, maintenant que vous avez le contexte, je pense que vous pouvez facilement concevoir la teneur de ces vsites avec le philosophe Alain Milon. J'aime beaucoup la traduction anglaise de promendade, "stroll". Stroll donne plus l'idée de déambuler sans but précis que le français promenade. En anglais pour dire promener on dit "walk". Par ailleurs, marcher facilite la pensée. Dans nos souvenirs de terminale nous avons appris les philosophes peripateticiens. La promenade me paraît, à mes yeux, bien plus structurée qu'un "stroll". En tous les cas, je trouve ça très amusant. Voici des quartiers qui étaient populaires, qui le restent encore un tout petit peu, qui habritent différentes populations et qui maintenant font l'objet de divertissements intellectuels pour des personnes qui probablement n'y habitent pas, à part le philosophe en question.

    Nous sommes au coeur du boboland. Quoi qu'on en dise.

    Mais en allant chercher qui est ce monsieur, je constate qu'il a fait des recherches très intéressantes sur la cartographie, ou la représentation de l'espace dans lequel nous vivons, sur la notion de territoire. Il y a notamment un lien vers un site qui parle des "stick charts", des cartes faites avec des brindilles par les indiens d'Océanie.

    stckchrt14_ChronosMaxSize.jpgIl amorce une reflexion sur l'imaginaire, la représentation du monde et la carte qui est tout à fait enrichissante et demande un peu de temps pour l'approfondir.

    Donc voici que de quelque chose que je considère comme vraiment périphérique - la promenade sociologique dans mon quartier, le 11ème - nous atteignons une dimensions toute différente qui nous permet de changer de point de vue sur le monde. Là peut-être que j'y vais un peu fort.

    Je vous conseille, pour ceux qui ont le temps, de prolonger la lecture, d'amorcer donc un voyage vers de nouveaux horizons de la pensée en commençant par là :

    http://www.groupechronos.org/index.php/fre/blog/l-imaginaire-des-cartes

     

    Et pour voir la tête d'Alain Milon et surtout l'entendre :

    http://www.lehub-agence.com/site.php?rub=3&ssrub=3&id=204952

    Voilà.

     

     

  • Serons-nous habillées comme des femmes lascives cet automne ?

    Ce matin à la station Havre Caumartin, je pouvais voir la nouvelle campagne Mango étalée sur 3 mètres par 2. Scarlett Johansson en blond platine se vautre dans des poses d'une sensualité extrême, pour Mango.

    Je le sais, cette rentrée la mode c'est un certain retour aux années '40, les belles, celles de Schiapparelli, avec des jupes étroites à la taille haute qui galbent les hanches, une petite ceinture venant marquer la taille par dessus de petites vestes bien coupées. Il y a aussi l'imprimé léopard. Mais l'imprimé bête sauvage ça a toujours existé. On veut aussi nous faire croire que les années 80 étaient glamour, avec le retour du bleu électrique et des épaules structurées et du cuir. Moi personellement, j'ai trouvé les années 80 à gerber. Je sais, j'y ai vécu.  A par les dessins animés japonais avec leurs génériques absurdes, Boy George, Bronski Beat et le skateboard, je ne vois pas trop ce que je pourrais sauver de ces années où j'avais quatorze ans... Maintenant que j'y pense, nous étions en pleines années de plomb. Rome avait une junte de gauche et nous vivions l'explosion culturelle de l'Estate Romana de Nicolini. C'était chouette. J'avais un solex.

    Mais là, aurons-nous envie de ressembler à Scarlett Johansson cette rentrée ?scarlett_1-500x696.jpg

    Y a-t-il une évolution par rapport à la tendance porno-chic de Tom Ford pour Gucci il y a trois ans ? Je crois que oui. Scarlett est seule. Elle a l'air, oui, echevélée comme si elle sortait de je ne sais quels ébats, mais à part ça elle n'a pas l'air dominée, ni hagarde, ni perdue. Juste, regardez-moi, je suis là. Le vernis noir est tout à fait gothique, parfait pour les teenagers. L'oeil charbonneux à plaisir comme les posters de The Cure (abondamment repris par Tokyo Hotel). Même ce blond platine me rapelle Kim Wilde. Donc tout est fait pour réveiller l'ado revêche et provocante qui sommeille dans la femme fatiguée de 40 ans. Mais y-a-t-il une ado revêche et provocante dans la femme de l'an 2009 à la quarantaine sans illusions ? Et l'ado d'aujourd'hui a-t-elle des illusions d'ailleurs ...

    C'est peut-être ça que réussi Scarlett Johansson ce matin pour Mango, réunir deux êtres a priori irréconciliables, la mère et la fille.




    Photo Mario Sorrenti.



    (le pauvre, son nom est écrit n'importe comment, avec un ou deux "r", c'est selon)