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Vivre ensemble dans l'open space - Page 113

  • La journée des jardins

    Après le week-end patrimoine, il y avait le week-end des jardins ! Hélas, j'ai eu quelques problèmes avec mon PC, je crois avoir un peu abîmé le port USB qui me permet de lire une clé, donc j'ai téléchargé mes photos sur un Mac, les ai récupérées de même et les ai rebalancée de même. L'achat d'un nouvel ordinateur n'est pas prévu avant un certain temps, et pour cette fois-ci ça a plutôt bien marché. Bref.

    Je m'étais préparé un circuit jardins de couvents dans Paris qui a complètement remplis mes espérances. Tous ces jardins ne sont pas exceptionnels par leur forme ou leurs plantes, mais par le fait qu'ils sont secrets, enfermés derrière de grands murs et donc insoupçonnables de l'exterieur. Ce sont des jardins de méditation, pour offrir le repos aux communautés qui y habitent. Cela se sent quand on s'y promène. Ou du moins c'est que je crois y ressentir.

    Donc voici la première étape de mon parcours, le jardin des Missions étrangères, rue de Babylone. En face, ou presque, il y a le square Catherine Labouré, ancien jardin de couvent et admirablement bien paysagé. En comparaison le jardin des missions étrangères fait pâle figure bien qu'il soit un peu plus grand. Mais la façade du couvent, XVIIIe, les buissons de roses de Chine ramenés par les missionnaires au cours du XIXe sont charmants. Ci-dessous un cloche chinoise offerte par le contre-amiral Rigault de Genouilly, au nom du corps expéditionnaire français à Canton vers le milieu des années 1850.

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    Ensuite il y a eu le jardin de l'aumonerie du Lycée Victor Duruy. Sur le mur vierge du lycée, rue de Babylone, je trouve ce pochoir. Comme quoi, la jeunesse dorée du 7ème est elle aussi un peu politisée... Le jardin était un adorable fouilli envahi de capucines et de physalis.

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    Pour finir, le jardin du couvent des Soeurs de l'Adoration.

    Il me semble que tous les jardins de couvent se ressemblent, avec leur mini grotte de Lourdes, leurs massifs à la fois ordonnés et laissés à l'abandon, leurs bordures en buis, leur buissons de laurier sauce. Le jardin des soeurs est entouré d'immeubles et d'un grand mur côté rue, il est donc très ombragé. Il a souffert de la sécheresse, m'explique une soeur, et est finalement assez dépouillé. Mais il possède - à mes yeux - un charme indéfinissable.

    Une des soeurs m'a même donné des petits gâteaux (sablés aux amandes Leader price) sur lesquels je lorgnais, qu'elle avait préparés pour le goûter de deux petites filles qui n'en voulaient pas, mais après m'avoir vu en manger, elles ont changé d'avis. On pouvait trouver le chemin vers le couvent de l'Adoration en suivant les gens qui en repartaient avec de grands bouquets de laurier. Les soeurs avaient taillé leurs lauriers sauce et tous étaient invités à en prendre.

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    Je suis repartie vers le Luxembourg, en longeant la rue de l'Abbé de l'Epée et je découvre la splendide collection de pommiers et poiriers aux noms tous plus poétiques les uns que les autres.

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    Je tourne à droite rue d'Assas pour découvrir le jardin des Carmes qui se trouve dans l'Université Catholique.

    La boucle est bouclée, je n'ai plus qu'à descendre la rue de Rennes et aller prendre le 86 à St Germain et me diriger plein Est...

     

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  • La plateau picard

    Le week-end dernier j'ai eu la chance d'aller donner un coup de main à une bande d'amis qui tournaient un moyen métrage du côté de Beauvais.

    J'ai pu emprunter la voiture de ma mère qui n'était pas là et ai donc rejoins la plaine Picarde non sans me perdre auparavant dans Meudon (merci les travaux du tramway) dont la topographie toute en côtes et forêt m'a totalement désorientée. Une fois retombée sur mes pattes, c.a.d. la route des Gardes, je n'ai eu qu'à patienter dans les bouchons de Boulogne Billancourt avant de rejoindre le périphérique. Là c'était simple, je suis allée mille fois dans l'Oise, je connais le chemin, droit au nord, vers Lille. Mon itinéraire via Michelin était plutôt clair. Confiante, je jouis de la fluidité de la circulation une fois dépassé Roissy et hop, sur ma vitesse de croisière (110) je rate la sortie vers Chantilly. Quelques hésitations plus tard, notamment dans les environs de Senlis, je retrouve le bon chemin et je continue ma route vers le Nord, et là, défaillance de Via Michelin, la départementale que je dois emprunter n'a pas la même numérotation dans la réalité ! Cependant, à force de sortir à différentes sorties de rond-point, j'aperçois un panneau Crevecoeur le grand, et je me souvenais qu'on m'avait parlé de la direction Crevecoeur le grand (un nom pareil, ça ne s'oublie pas). Je retombe sur mes pattes une nouvelle fois. Autour de Beauvais c'est un peu la merde, mais Crevecoeur me sauve. Me voici sur la bonne départementale. Je m'extasie sur une magnifique ferme picarde à Jumignies, et j'atteins ma destination finale, Blicourt. Un petit parking face à l'église me permet de garer la voiture, je n'ai plus qu'à frapper à la bonne porte, 8 place de l'Eglise. Manque de bol, le 8 place du Calvaire se trouve juste à côte et c'est précisement là que je sonne. Pas grave. Je suis arrivée.

    Pendant que je conduisais (départ 8h30 arrivée 12h50) mes camarades venaient de finir leur installation et à peine de commencer.

    J'ai un respect énorme pour les personnes qui font du cinéma. Au fait, pour la moindre chose il faut énormément de monde. Or ils étaient 5.

    Le décor avait été construit en 2 mois par la personne qui accueillait l'équipe, marionettiste de son état et qui habite sur place. Sa compagnie répond au doux nom de "Les Cailloux sensibles". J'ai appris à mes dépends qu'un décor est tout à fait réel, mais fragile. J'ai failli défoncer un mur (admirablement recouvert d'un élégant papier peint gris à rayures blanches). Nous avons aussi cassé une porte. Un ami avait prêté une caméra. Du matériel avait été loué, dont une caméra qui pesait comme un âne mort et qui bien sûr était toujours portée à l'épaule !

    Nous tournions une sorte de film d'horreur où le personnage principal est un croque-mort qui tue et refait vivre ses victimes dans un état de zombie. Une scène est tournée à la lueur de la bougie car les plombs sautent. Je me suis proposée pour tenir une bougie à quatre pattes sous une table pour éclairer par en dessous un personnage. Ensuite je devais doucement reculer pour laisser le cameraman suivre le personnage vers la cave et ne pas me faire filmer par la 2ème caméra qui était en face. Je suis devenue très forte en reptation.

    Dans sa morgue privée, le réalisateur a été glissé dans un tiroir (je n'aurai jamais pu me faire enfermer la-dedans plus de 5 minutes) pour jouer le rôle d'un mort vivant. Bref. J'ai hâte de voir le résultat.

    Nous avons donc passé la plus part du temps dans une cave glaciale ou une grande pièce plongée dans le noir et éclairée artificiellement alors que dehors il faisait un temps splendide.

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    Toute l'équipe bénévole etait logée dans un magnifique gîte, une ancienne ferme picarde datant de 1840 dans laquelle il y avait 30 lits (nous n'étions que 12). Chacun avait donc sa chambre. C'est assez gratifiant de se dire que l'on occuppe seul une chambre avec 5 lits (pour ma part, dans la mienne il y en avait 3).

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    La grande table avec sa toile cirée et ses couverts en inox dépareillés me rapellait fortement les week-ends avec les jeannettes dans des couvents désaffectés, seuls lieux assez grands pour accueillir 40 gamines. 

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    Je conduisais les uns et les autres faire les courses ou allait chercher de nouveaux participants à la gare de Beauvais et à chaque trajet je passais sur le plateau picard (qui n'a rien à voir avec les surgelés), une plaine plate comme un billard, où des cailles et des petits lapins s'enfuyaient à mon passage. C'est splendide. Je pense que notre prochain film devrait être un western paysan. Le paysage s'y prête.

    Dimanche c'était l'ouverture de la chasse et j'ai trouvé que le gibier n'avait aucune chance. 

     

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  • Sans commentaire

    Marché d'Aligre

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