Ce qui est tout de même extraordinaire dans l'open space c'est qu'on y est comme chez soi.
Je peux très bien arriver complètement dans le coltard à 8 heures (et encore, d'autres arrivent bien plus tôt , 7 heures voire 5h30 ), je peux me faire un thé, aller acheter du sucre au Franprix de la rue Gounod (qui ouvre à 8h30), m'installer à "mon" bureau et boire du thé en mangeant des madeleines tout en lisant un quotidien.
Il ne manque plus que la terrasse et le soleil et ce seraient les vacances !
A ce propos, rue Cognac-Jay, nous avions ça. La cantine avec sa terrasse au 8ème étage avec vue sur la verrière du grand Palais et la tour Eiffel. Nous pouvions y accéder par un monte-charge extraordinaire quand l'espace restauration n'était pas encore ouvert.
Il y avait des chaises en plastique, des tables, également en plastique. On pouvait tranquillement boire un café en clignant des yeux au soleil avant de redescendre pour vraiment commencer à travailler.
Je me sens nostalgique ce matin. Est-ce ce froid piquant, malgré la saison printanière?
Je me mets à regretter les sublimes croissants de Secco ex-Poujauran. Les petits élèves du conservatoire du VIIe que l'on croisait rue St Dominique. La vieille américaine qui promenait son caniche gris parfaitement coiffé vers dix heure trente du soir. Quant on ne croisait pas quelques célébrités qui n'en sont plus, Anthony Delon, par exemple.
L'open space de Cognac-Jay était plus intime.