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Je ne veux pas te parler

Encore un choc aujourd'hui sur comment une certaine catégorie de personnes se permet de traiter ceux qu'elle ne considère pas comme étant à son niveau.

Voilà, édition spéciale cette fin d'après-midi. Invités prestigieux en plateau. Trois duplex, un avec un député européen, l'autre avec un correspondant à Londres et un troisième avec un correspondant à Paris. Et voilà que pendant le débat sur le plan européen entre M. de Boissieu et M. Moscovici, pour ne pas les nommer, avec M. Verhofstadt en Belgique, notre correspondant à Londres appelle le chargé de production pour lui dire que Gordon Brown vient de faire une déclaration et qu'il faut prévenir notre présentateur de changer sa question.

Mon collègue cherche du regard à qui passer le portable, il ne peut pas gérer cette question et en plus, ce n'est pas son travail. La personne la plus proche de lui est un de nos directeurs adjoints, Paul, Pierre aussi est là, c'est lui qui a coordonné cette édition spéciale, le rédacteur en chef, est là aussi, mais est assis à côté de la console son. Quand le chargé de prod demande à Paul de prendre le portable il refuse. Il insiste, désespéré, il a deux duplex à gérer, nous sommes en plein direct, dans 2 minutes il faudra qu'il s'occupe d'autre chose. Avec un gros soupir, Paul prend le portable avec deux doigt comme s'il était infecté et le tend à Pierre. Pierre est agacé, mais il finira par prendre l'appel et ensuite communiquera au présentateur le fait qu'il doit changer sa première question. Entre-temps, la dépêche tombe : Gordon Brown annonce qu'il démissionne.

C'était inouï pour nous d'assister à cette démission, de voir le refus catégorique de Paul de s'occuper juste de parler avec un correspondant, d'accepter ce qu'il avait à nous dire et ensuite de passer le portable au rédacteur en chef... Non. Il a agit comme un enfant de 5 ans. Buté. C'était vraiment une réaction totalement infantile. Il ne voulait pas s'en charger car c'était Pierre qui avait organisé cette spéciale. Lui s'était "limité" à caler le duplex avec le député belge qu'il connaît bien. Il n'avait pas envie de parler avec le correspondant belge à Londres, ce n'était pas son affaire.

Du coup nous avions tout ce beau monde en régie, tous ces directeurs, Pierre, Paul, Florent, Philippe qui était venu dire un petit bonjour à M. Moscovici, et notre grand manitou helvétique qui lui au moins était discret, dans un coin, faisant régner un stress pas possible. 

Le mieux, le déko est tombé en rade et le truquiste a du travailler sur les deux serveurs de réserve. Mais ça tout le monde s'en fout.

Quelle journée mes aïeux ! 

Pour ma peine j'ai bu deux verres de menetou avec mes collègues, vers 19h30. C'est mauvais pour mon foie tout ça.

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