Après le déjeuner, je me plonge dans Marie Claire Maison et dans un article sur la célèbre bouilloire Alessi 9091 par Richard Sapper je lis que deux recherches sur internet avec Google équivalent à 14 grammes d'émission de CO2, soit autant que pour faire bouillir de l'eau pour du thé. Généralement, quand je m'assied devant mon ordinateur je me suis fait du thé que je bois tout en vaquant à mes occuppations informatiques. Je fais bouillir l'eau de mon thé dans une casserole depuis que j'ai malencontrueusement allumé le gaz sous ma bouilloire électrique branchée à une prise qui se trouve au dessus de ma cuisinière ... Je devrais peut-être m'acheter une bouilloire Alessi... 179 euros tout de même... Je me sens du coup doublement concernée par ce fait.
Ce chiffre - 14 grammes d'émission de CO2 - a été établi par Alex Wissner-Gross, professeur à Harvard. En googlant son nom (ah ah !) je découvre que cette nouvelle n'est pas si récente que ça car elle a été publiée en janvier 2009 par le Times.
While millions of people tap into Google without considering the environment, a typical search generates about 7g of CO2. Boiling a kettle generates about 15g. “Google operates huge data centres around the world that consume a great deal of power,” said Alex Wissner-Gross, a Harvard University physicist whose research on the environmental impact of computing is due out soon. “A Google search has a definite environmental impact.”
L'article du Times est très intéressant car il explique que Google n'est pas très disert sur l'impact écologique de son activité. Quand nous lançons une recherche sur Google, elle est envoyée sur plusieurs serveurs pour que la réponse soit la plus rapide possible. C'est cette rapidité qui a un coût énergitique important.
Evidemment, si nous consultons des vidéos, regardons la télévision via internet, cela a un coût encore plus important, mais pendant ce temps là nous ne prenons pas la voiture pour aller faire les courses par exemple, ce qui a également un impact sur l'environnement. A une échelle mondiale, nous constatons cependant que nous consommons bcp d'énergie pour nos loisirs, justement grâce à internet et à nos ordinateurs personnels et smart phones, alors que ce n'est pas le cas dans des pays en voie de développement qui ont des besoins énergétiques radicalement différents.
Pensons un instant à Twitter et Facebook, où des millions de personnes se connectent pour dire des choses d'une importance folle telles que "je viens d'arriver à bon port. Il fait beau" ou alors poster la photo d'un verre de Ricard à une terrasse pour montrer qu'ils prennent l'apéro !
L'article du Times se termine avec cette admonestation de Liam Newcombe, chercheur à la British Computer Society qui a justement examiné le phénomène Second Life et Twitter: "Such internet phenomena are not simply fun and hot air: the boom in such services has a carbon cost."
Ce genre de phénomènes ne sont pas juste rigolo ou des paroles lancées en l'air, l'explosion de ces services à un impact sur l'environnement.
Le site du Professeur Alex Wissner-Gross :
La réference de l'article du Sunday Times : http://technology.timesonline.co.uk/tol/news/tech_and_web/article5489134.ece