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Le Palais de Tokyo

Hier je suis allée au Palais de Tokyo. J'adorais cet endroi il y a six, sept ans.

D'abord il y avait la grande terasse, avec les skaters en dessous, le self qui vous permettait de prendre un verre et de regarder la Seine tranquille tout en profitant de la bonne musique mixée par des DJ de passage, assis sur des bancs devant des tables en trétaux. Oui, pour les gens chics ou snobs il y avait le Tokyo eat, mais les autres, ceux qui trainaient jusqu'à minuit dans les galeries en ciment brut à la découverte d'art contemporain, il y avait le self avec ses petits plateaux. 

Le palais de Tokyo a été en travaux, il a récupéré l'immense espace dans ses sous-sols. J'y suis passée presque par hasard et je me retrouve à découvrir la Triennale. Quoi dire ? L'espace est immense et on y retrouve parfois l'esprit d'un lieu de passage, de squatt car on a laissé pas mal de choses en état :Palais de Tokyo 021.jpgPalais de Tokyo 064.jpgPalais de Tokyo 014.jpg

 

 

 

 

 Cependant, les oeuvres qu'on y a entassé, avec beaucoup de vidéo, font que j'ai été au bout d'un certain temps gagnée par un sentiment de saturation assez fort qui a déclenché dans le désordre, angoisse, migraine, découragement et colère.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui j'y ai découvert ceci, artiste beninois très connu dont j'ai été incapable de retrouver le nom que j'avais pourtant noté (effet de l'accumulation d'oeuvres ?) Palais de Tokyo 029.jpgPalais de Tokyo 031.jpgPalais de Tokyo 032.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a des tas de choses extrêmement intéressantes mais on ne peut pas les découvrir car il faudrait des heures pour vraiment tout regarder, ou alors il faudrait donner un billet qui permette au visiteur de revenir au moins 3 fois. En effet, il y a bcp de vidéos. Or une video, même si elle dure 6 minutes ou 13 ou 20 demande un investissement de votre part. On ne peut pas regarder la video, l'absorber, la digérer et la comprendre et ensuite passer à autre chose. J'ai arrêté de compter le nombre d'oeuvres filmées dans cette Triennale. Plus j'avançais, entre photos gigantesques, dessins à caractère pornographique, mur de drapeaux, quelques rares sculptures, plus je me sentais complètement dépassée. Le lieu par son gigantisme permet ce genre d'accumulation. D'ailleurs on se perd entre espaces d'exposition payants (la Triennale), délimités par des grillages et gardés par des agents de sécurités tous noirs, et espaces de gratuité. L'accumulation de strates de sous-sol vous fait perdre le sens de l'orientation. On retrouve la surface, ou le rez-de chaussée envahi pas les odeurs de bouffe du restaurant presque avec soulagement et on en oublie les espaces supérieurs. Qu'a-ton voulu faire du Palais de Tokyo ? 

A la librairie, dont l'espace a doublé, mais pas le nombre de livres m'explique la libraire, une femme aux cheveux courts dont les bras et le corps sont tatoués par d'étranges lignes de fuite, un petit bouquet de fleurs artisanal humanise le lieu baigné dans une lumière très crue qui accentue l'aspect chantier (bien sûr voulu). Et partout ces grilles qui délimitent l'espace dehors dedans comme dans une cage. Une fois dehors, la terrasse est partagée en deux par des claustras. A gauche le restaurant du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, à droite le deuxième restaurant du Palais de Tokyo. Plus de self, plus de vue sur la Seine, plus de grande terrasse aux volumes si typiques de cette architecture légèrement totalitaire des années 30. Heureusement, un petit groupe d'Américains a amené un radio-CD : un couple danse le be bop sur des airs jazzy des années '40. Dehors il pleut mais c'est quand même un peu l'été.

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