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Festival de la Roque d'Antheron

Je désirai depuis des années aller à ce festival. Finalement, le rêve se concrétise cet été. Après avoir acheté des billets pour deux concerts dès le mois de juin (pour les 3 et 4 août), chose étonnement simple, je m'empresse de réserver les billets de TGV pour Aix, suivis d'une location de voiture (dont les prix évoluent en fonction du plantage du site sncf.com) et qui se termine par la recherche d'un gîte fin juin. A mon grand désarroi, je constate que la moitié de la France va en vacances, en août, dans le Lubéron... Je commence à me dire que tout est foutu, que j'aurai du m'y prendre bien plus tôt mais je finis par trouver.

La chose la plus magnifique fut, après cette organisation digne d'une agence de voyages suisse, de découvrir une fois dans le train que j'avais oublié les billets de concert à la maison... Heureusement que je voyage avec un être d'une infinie patience et qui n'a pas du tout paniqué.

A la billeterie du festival, j'apprendrai que je ne suis pas la seule. Ca arrive même très souvent. Certains jettent même l'enveloppe contenant les billets à la poubelle avec les prospectus. Des duplicatas me furent délivrés après vérification de mon identité par une jeune fille très calme et sereine (tout le contraire de moi au moment où je me suis pointée chez eux...)

Une fois arrivée à Aix, après avoir refusé le GPS, je me mets en chasse d'une carte Michelin de la région. Nous finirons par la trouver à l'office du tourisme idéalement situé dans des bâtiments neufs à deux pas d'une place très 3ème république avec une immense fontaine avec plein de jets d'eau, la place du Général de Gaulle.

Notre gîte se trouve à 5 minutes du centre d'un très beau village dénommé Lauris, lui-même situé à une vingtaine de minutes de voiture du village de la Roque mais de l'autre côté de la Durance, qui forme une ligne de démarcation naturelle entre les Bouches du Rhônes et le Vaucluse.

J'ai vite appris à ne faire aucune différence entre les conducteurs du 13 et ceux du 84, identiquement agacés par mes atermoiements et ma lenteur.

Le festival de piano de la Roque d'Anthéron se déroule dans le parc du Château de Florans.

Les spectacteurs se garent un peu partout dans le village. Chose qui s'avère plus complexe au moment de la fête votive, pretexte pour installer de grandes tablées sur la place principale du village, un grand rectangle planté de platanes, et qui oblige les touristes à tournicoter dans tous les sens pour se placer ailleurs. Au fait, les personnes intelligentes s'informeront de l'heure à laquelle se termine le concert de la fin d'après-midi afin d'arriver au moment où une première vague de spectateurs part et ainsi trouver une place pour se garer très facilement. 

Un grand parc entoure le dôme sous lequel se déroule le concert et donc - même si des plateaux repas à 16 euros sont fournis - beaucoup de festivaliers viennent avec leur pique nique. Les grandes pelouses à l'ombre de sequoias séculaires vous y invitent. Il y a comme un petit air de Glyndebourne en plus décontract.

Le concert se déroule en plein air sous le bruit assourdissant des cigales qui cesse une fois la nuit tombée. Cependant ce n'est absolument pas gênant. Il est juste étrange de voir arriver le pianiste, en l'occurence Nikolai Luganski, en queue de pie alors qu'il fait au moins 25° et que somme toute, nous ne nous attendons absolument pas à ce qu'il soit habillé comme pour un concert à la salle Pleyel. Nikolai aura vite fait de tomber la veste, le gilet et le noeud papillon pour la longue séance de dédicace qui va suivre, où il répondra très gentiment à tous, même ceux qui lui feront signer juste le programme de la soirée. Il est observé pendant ce temps par son petit garçon, trois ans, blond, habillé en petit marin dans un tissu bleu clair gansé de bleu marine. J'ai l'impression d'être transportée au début du siècle.

Soirée magique, où j'ai découvert une pièce de Janacek "Dans les brumes", tout à fait paradoxale sous le ciel bleu d'émail de la Provence, mais merveilleusement évocatrice. Vous pouvez l'écouter ici, sur you tube, jouée par un pianiste tchèque Radoslav Kvapil :

http://www.youtube.com/watch?v=WurpXXJkAyM

Cette sonate d'une grande beauté a été suivie par les impromptus de Schubert et ensuite par quelques études-tableaux de Rachmaninov et la sonate n°2. Après ça, quoi dire ? Rien.

 

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Evidemment, j'en ai profité pour faire du tourisme, redécouvrant que le sud est terre d'Allemands et d'Anglais qui vous dépassent en vrombissant dans des jaguars décapotables, des audi énormes, des porsche en veux-tu et voilà et parfois même des ferrari rouge ferrari bien sûr. En ce qui me concerne, Avis m'avait donné une nouvelle Renault clio d'un rouge extincteur metallisé visible à 15 km, très mal fichue, mais dont l'air conditionné marchait très bien et le moteur au gazole était très économe. Le beauf qui sommeille en moi a pu finalement s'exprimer.

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