Il y a des choses que les Parisiens ne font pas, comme utiliser une sanisette. Ca fait 40 ans que ces objets existent (mon Dieu, que le temps passe vite), je ne sais plus depuis combien d'années elles sont gratuites, et je n'ai jamais eu besoin d'en utiliser ou alors je me débrouillais pour aller dans d'autres endroits. Je crois que dans le fond, j'ai toujours eu peur de rester enfermée ! Or des toilettes gratuites c'est de plus en plus difficile d'en trouver.
Donc, Place St Augustin, étant en urgence de changer de serviette périodique, je me résous à faire la queue devant une sanisette. Trois touristes russes attendent.
Quand mon tour arrive, j'ai du mal à comprendre comment pousser le bouton d'ouverture. Finalement, après un temps d'attente qui me semble extrêmement long, la porte s'ouvre. Une fois dedans, je constate que c'est très grand, le sol n'est pas très propre même s'il est rincé à grande eau, et il y fait plutôt chaud. Au moment de sortir, horreur, rien ne se passe quand j’appuie sur le bouton ouverture de porte. Comme il s'agit du même pictogramme que dans les ascenseurs et que je sais que je les confond toujours (ouverture / fermeture) un peu comme ma gauche et ma droite, je contrôle deux fois. J'ai bien appuyé sur le bon bouton. Prise d'un mouvement de panique, et ayant un peu chaud, j'actionne la porte manuellement. Ouf. On a le droit d'ouvrir la porte avec l'option secours sans déclencher une alarme. Je n'ai pas pensé à regarder si - comme dans les ascenseurs - il existait un système de téléphone pour appeler un quelconque système de maintenance afin d'être délivré en cas d'urgence...
Un monsieur attend lui aussi.
Je constate qu'un petit papillon aux ailes zébrées s'est réfugié dans le bas de la porte. Je n'ose aller l'y déloger.
Finalement ce n'est pas si terrible que ça. Oui, ça pue un peu mais certains chiottes de trains italiens ne sont pas mieux.
La prochaine fois j'irai explorer des lieux pour touristes plus fun : l'Arc de triomphe, la tombe de Napoléon dans les Invalides, la Tour Eiffel où je n'ai jamais mis les pieds (j'étais tellement enfant que je n'en ai aucun souvenir).