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  • Evreux - son musée, son chocolatier...

    Petite virée à Evreux, avec ma mère, guide conférencière, à l’affût de tout ce qui peut lui rappeler l'Italie, son pays natal qu'elle a exploré presque sous toutes ses coutures.

    Un ami lui signale cette délicieuse exposition au musée d'Evreux "Le voyage en Italie". Ni une ni deux, nous prenons le train depuis la Gare St Lazare, un merveilleux TER quasiment vide ce vendredi matin qui nous laisse en Normandie en une heure.

    Chaleur un peu lourde d'un jour de juillet orageux, mais la campagne est verte et le chemin pour aller de la gare au Musée de l'Evêché est agréable, tout en pente descendante vers le centre ville et la cathédrale dont aperçoit l'étonnante flèche à l'horizon.

    Traversée d'un jardin typiquement 19ème avec de beaux arbres. Descente dans le centre ville. Côtoiement de la rivière Iton dont les berges en canal ont été restaurées et paysagées et nous arrivons au Musée pour voir cette exposition d’œuvres de peintres français qui ont peint l'Italie au XVIIIe et XIXe.

    On commence par visiter le musée qui possède une très intéressante collection archéologique. Un des remparts romains de la ville est intégré à la salle d'exposition des collections mêmes ce qui donne un aspect saisissant à l'ensemble. Sur ce mur des panneaux expliquent la construction de la voie romaine qui menait de Paris à la mer en longeant la Seine et dont quelques tracés peuvent encore être vus si on y prête attention. Certainement conçue pour un public scolaire, elle est toute fois extrêmement intéressante et pas du tout simplifiante.

    Nous montons à l'étage où nous découvrons l'ensemble de la collection de M. Pacht grand amateur de paysages de XVIIIe et XIXe. Un bonheur pour ma mère qui connait la plus part des lieux et s'interroge à haute voix sur les légendes ! C'est là qu'à notre grande surprise une voix en italien lui répond. Le commissaire de l'exposition était assis dans un coin. Il attendait les élèves de l'Institut National du Patrimoine où il enseigne. En cinq minutes les présentations sont faites. Il est Napolitain. Est parti faire un doctorat en France où il habite maintenant depuis au moins 20 ans.

    Nous continuons notre visite en allant de surprise en surprise. 

    Au 2ème étage une galerie - le chemin de ronde - expose les photos du photographe et cinéaste Alain Fleischer, qui a été à la villa Medicis de 1988 à 1990. Il s'agit de photos souvenir, qui n'ont rien à voir avec son travail de plasticien. Les petits tirages (30x20 cm) en noir et blanc montrent Rome qui a presque disparu, simple et populaire. Photos de "ciociari", petit cirque de banlieue. C'est à peu près l'époque où nous aussi avons quitté la ville, et probablement une certaine nostalgie voile notre regard.

    Et puis nous sortons de l'exposition à proprement parler pour regarder les collections permanentes et nous sommes dans l'aile de l'art moderne. Là sont exposés les tableaux d'un peintre que je ne connaissais pas, Pierre Pallut. Je n'ai découvert que récemment, grâce à une exposition au musée du Luxembourg, ces peintres français des années '50, les Debré, Soulages, Tal Coat... Au départ je ne pensais pas pouvoir aimer ce type de peinture malgré mon amour pour l'oeuvre ed Nicolas de Staël.

    Pierre Pallut, né à Gommerville en 1918, appartient un peu à cette école d'art abstrait mais il a développé un style à part.

    Dans une grande salle au dernier étage du musée, une petite partie de ses oeuvres est exposée. On est peu à peu happé par ces grands aplats de couleurs claires qui au fur et à mesure qu'on les regarde vous aspirent. 

    Dans une toute petite pièce peinte à la chaux d'un blanc éclatant trois peintures, dont deux natures mortes d'une simplicité morandienne et un tableau abstrait tout en gris et beiges... Un texte de la conservatrice vous éclaire sur les motivations de l'exposition. Rarement je prends le temps de lire les textes dans les expositions, celui-ci m'a particulièrement touché par le style et le contenu.

    Bref.

    En redescendant, nous retraversons le cloître où des tables avaient été dressées pour le déjeuner qui allait réunir le groupe qui avait assisté à la visite guidée de l'exposition sur le Voyage en Italie par son commissaire. Nous serions volontiers restées !

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    Pour en savoir plus sur l'exposition, je vous conseille cet article du site de France Télévision qui a fait un très joli reportage :

     

     

     

     

     

     

    http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/peinture/sur-les-routes-ditalie-avec-les-peintres-francais-du-18eme-au-musee-devreux-0

    (La photo de Pallut dans son atelier est de Jean-François Bauret.)

    Avant de partir, nous avons fait une brève incursion dans la cathédrale qui est immense et légèrement oppressante. Elle est dotée d'un orgue contemporain dont l'aspect m'a déconcerté.

    Sorties de là, il a fallu déjeuner et nous avons mangé une excellente salade (nous étions pressées par le train du retour, sinon la raie sur ses pommes de terre à la vapeur m'aurait bien séduite) à la Brasserie du Beffroi, conseillées par la pâtissière de la chocolaterie Auzou qui elle mérite vraiment le détour.

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  • Il y en a qui ont de la chance

    J'ai récemment perdu mon portable. Au lieu de le glisser dans ma poche il a du tomber. Le temps de m'en apercevoir, de repasser au bureau et de l'appeler, il était déjà sur répondeur. Tant pis. Je l'aimais bien. J'avais réussi à l'apprivoiser au bout d'un an. Il avait surtout dans sa puce mémoire plein de photos auxquelles je tenais.

    Je récupère un ancien téléphone, moins smart, mais tout à fait fonctionnel que je resynchronise et récupère ainsi tous les numéros et adresses. C'est l'essentiel.

    Aujourd'hui parmi les centaines d'images que je traite pour mon travail, un sujet dit "insolite" sur un fermier de l'Oklahoma qui avait perdu son portable dans un silos à grain et qui a eu la surprise de le récupérer 9 mois plus tard. Emballé dans une partie de grain, son portable était arrivée au Japon. Le pire, c'est qu'il n'a pas l'air plus étonné que ça Kevin Whitney de Chickasha ! Mais lui aussi évoque le fait que plus que la perte du téléphone (un Iphone) il regrettait les photos qu'il avait prises. 

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    J'ai vécu l'époque du non internet, des photos papiers, des étrangers que l'on rencontre dans des bus ou des trains avec qui on sympatise et avec lequel on échange les photos des enfants. Maintenant on se passe son portable. Et là on frise l'indigestion, car ce petit appareil peut contenir des centaines d'images et de petits films plus ou moins bien réalisés d'enfants chantant ou dansant avec plus ou moins de talent. Mais on est heureux de les avoir là, près de soi. Et ensuite, le téléphone se perd, ou devient obsolète, le support n'est plus lisible, et cette masse de souvenirs intimes est vouée à disparaître. La bonne vieille photo, elle, résiste.

  • Rayures - colonnes de Buren

    Je ne sais pas si c'est un fait exprès, mais ce n'est pas la première fois que je vois des enfants en rayé ici. Et comme d'habitude, les colonnes agissent sur les enfants et leur envie de s'approprier l'espace dans une chorégraphie toujours vivante et originale.

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