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Bourgogne - Page 5

  • Découverte du Morvan : étape 1, Autun

    L'année dernière la destination de vacances avait nécessité un si long voyage (l'Australie, prétexte également pour rendre visite à un de mes frères) que nous avions décidé cet été de ne pas partir loin. Un point de chute que l'on puisse atteindre facilement en voiture en partant de notre village. J'avais constaté que le Morvan, que je croyais être un pays fabuleusement éloigné et obscur de mon point de vue de parisienne était juste un peu au sud. Une émission de radio évoquant la vie de Jean Genêt m'appris qu'il avait été placé en nourrice dans le Morvan. Il le raconte dans un de ses livres. Les nourrices du Morvan sont évoquées dans l'écomusée du parc naturel régional. Cette histoire me touchait et c'était une des raison, avec les forêts, qui m'avaient donné envie de découvrir cette région (cf. ecomusée du Parc naturel du Morvan, maison de l'assistance publique).

     

     

    Depuis Châtillon sur Seine, on prend la direction de Montbard et ensuite de Saulieu. Sur le chemin, au loin, j'apercevrai émerveillée les remparts et les tours de Semur en Auxois. Marc me promet de s'arrêter au retour.

    De Saulieu, au lieu de prendre les toutes petites départementales à travers les forêts et les villages de Chissey en Morvan, Lucenay l'Evêque et la Grande Verrière, nous optons pour Autun. J'avais envie de voir cette ville car enfant en cours de dessin, j'avais du recopier le bas relief de l'Eve tentée du tympan de la cathédrale d'après une très belle photo en noir et blanc. En plus, Autun est une ville pleine de vestiges romains. Ironie du sort, je n'ai pas pu voir ce bas-relief qui se trouve à l'abri, au Musée Rolin (que je n'ai pas eu le temps de visiter).

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    Autun est vraiment partagé en deux, avec une ville basse et une ville haute située sur une colline. Avec la voiture, on grimpe vers le centre et on tombe quasi immédiatement sur une grande place avec un parking payant bien sûr (50 centimes la demi heure). Nous découvrirons plus haut, au pied de la cathédrale, une charmante petite place bordée de marronniers avec un parking gratuit (mais avec peu de places). Les rues du centre sont étroites et il nous parait absurde qu'elles ne soient pas fermées à la circulation.

    Après nous êtres garés au milieu de voitures majoritairement en provenance de Hollande, d'Angleterre et d'Allemagne, nous nous dirigeons vers l'office du tourisme qui nous fournira un plan qui n'est pas à l'échelle mais au moins nous permettra de nous orienter. Nous montons donc à la cathédrale mais lundi la salle capitulaire est fermée ... Qui plus est, des ouvriers dont un arborait la même moustache que le Vercingetorix d'Alesia, venaient travailler à la réparation d'un dallage et je n'ai pu apercevoir que de loin deux magnifiques statues de donateurs à genoux du XVIe siècle. Vercin.jpg

    J'ai aussi raté le tableau d'Ingres près de la sacristie, mais j'ai pu au moins admirer le tympan qui a été restauré une première fois par Viollet le Duc et une deuxième fois tout récemment.

     

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     Au premier plan, une famille néerlandaise...

     

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    C'est, malgré cette restauration un peu parfaite et blanche, assez stupéfiant. 

    A l'extérieur, une fontaine que j'ai trouvé étonnante par son maniérisme :

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    La cathédrale étrangement ne m'a pas "bouleversée", mais j'ai aimé y accéder par un long chemin à travers une ville ancienne dont on devine le potentiel. De nombreuses maisons sont admirablement bien restaurées. Cependant nous passerons devant des magasins dont les devantures et les enseignes jurent avec l'environnement ! On se demande comment ça peut être possible, une mutuelle avec la façade jaune et bleue à deux pas d'une maison avec des linteaux de fenêtre du XVIIe...  

    Je voulais aller voir le Théâtre romain. Nous avons donc quitté la ville haute, en descendant une rue bordée de beaux hôtels particuliers, passant devant le Musée d'histoire naturelle et ratant de peu celui des enfants de troupe. L'échelle du plan étant totalement fantaisiste, nous réalisons que nous pourrons pas aller à pied au Théâtre et nous redescendons vers notre parking récupérer la voiture. Nous trouverons assez facilement le chemin, nous passerons devant le lycée militaire à la splendide architecture classique (c'était un ancien séminaire construit au XVIIe) et aux dimensions dignes des Invalides.

     

    Le théâtre est effectivement immense mais sert actuellement à un son et lumière sur César Auguste. Je n'ai pu vraiment apprécier la beauté du site, il est difficile de se faire une idée avec la photo que j'ai prise à travers le grillage

     

     

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    J'ai beaucoup aimé par contre la maison de l'administrateur des fouilles (certainement du XIXè) qui intègre des vestiges de tombes gallo romaines dans sa façade et qui m'a rappelé les villas de la même époque que l'on trouve sur la Via Appia antica à Rome.

     

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    Bref. Petite déception.

    Malheureusement le temps était compté et nous devions faire les courses avant de remonter vers le cœur du Morvan. Je comptais redescendre dans la ville basse et atteindre la route pour Château-Chinon sur laquelle se trouvait opportunément un Intermarché et également le temple de Janus. Ce ne fut pas possible, un énorme embouteillage nous bloquant sur le boulevard circulaire (appelé Bld de la république) à cause de travaux sur un rond point menant à l'extérieur de la ville. De guerre lasse nous sommes donc remontés sur la place du Champs de Mars où se trouvait notre parking, en tentant de trouver une échappatoire à ce goulet ! C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés par hasard au Leclerc (!), où nous avons fait nos courses. Par chance, le centre d'information touristique y tenait un stand et une femme nous a expliqué, sur le plan qui n'était pas à l'échelle, comment éviter en partie ce terrible Bld de la République et nous retrouver  sur la route de Château-Chinon. C'est ainsi que j'ai raté le temple de Janus, splendide ruine romaine, mais ce faisant j'ai aperçu une des belles portes qui orne encore l'enceinte de la ville.

     

    Nous voici donc hors d'Autun en direction de St Prix en Morvan. La suite demain.

     

     

  • Alternative à la grande distribution

    Déprimée par le fait que tout ravitaillement alimentaire se faisait forcément à l'hyper situé en marge de la ville, j'ai poussé l'enquête pour voir si une alternative existait. En effet, les fruits et légumes font pleurer et le pain surtout, nous manquait cruellement.

    Il y a bien un marché en ville, le samedi matin, mais la seule fois où j'y suis allée j'en suis ressorti tout aussi déprimée ! Les deux boulangeries existantes faisaient elles aussi pitié ... Etant comme on dit "à la campagne" il me semblait impossible qu'il n'existe pas une AMAP ou une autre possibilité d'acheter des légumes dignes de ce nom. En lisant attentivement la brochure du centre d'information touristique je vois qu'il y a une ferme qui fait travailler des personnes en re-insertion. Tous leurs légumes sont bio ! Et ça se passe pas si loin que ça, à Ste Colombe sur Seine. Qui plus est, quand on revient de Ste Colombe, on passe par Montliot, et c'est précisement là qu'un couple composé d'un cultivateur et de sa femme ont décidé de se lancer dans la culture de céréales bio et de fabriquer du pain avec leurs farines. La boulangerie n'est ouverte que les mardis et les jeudis de 17 heures à 19.30. 

    Donc jeudi, achats au GREN de Ste Colombe, où dans une belle cour de ferme, nous avons fait tranquillement la queue pour acheter de très belles courgettes jaunes et vertes, un pâtisson, des aubergines, des tomates et une botte d'oignons rouges ! Une femme vous sert, et une de ses collègues enregistre le poids et les prix dans un petit portable qui tient la comptabilité. Il faut donc patienter quelques minutes que tout soit bien entré dans l'ordinateur pour régler et partir avec ses achats. Il y avait aussi des pommes de terre, des carottes et des betteraves rouges. J'aurais bien aimé qu'ils aient des fruits ! Mais déjà avoir plein de bons légumes pour 10 euros suffisait à mon bonheur. Bcp de clientes ont commandé leur panier et viennent le retirer. Par ailleurs ils ont leur étal le samedi matin au marché de Châtillon sur Seine.

     

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    Nous sommes repartis de là heureux comme tout car en plus, d'avoir de bons produits,  la personne qui tient la caisse vous remercie chaleureusement avec un sourire lumineux qui va droit au cœur!

    http://www.association-gren.fr/paniers-de-l%C3%A9gumes.html 

     

    Après ça, ce fut l'expérience de la boulangerie Les Epis d'Antide, où la boulangère nous explique que son mari cultive les céréales en bio depuis 2009 et qu'elle fabrique le pain après avoir passé son CAP de boulangerie. En effet, sur internet, grâce à un article du "Bien public", je découvre qu'elle travaillait à la MJC de Châtillon avant de décider sa reconversion.On y trouve des pains au froment, à l'épautre, au petit épautre, au colza, au graines de lin, complet, tous au levain. Sur une table, une corbeille de pain avec deux pots de confiture maison invitent les clients à se faire des tartines ! Il y a aussi un cruche d'eau avec des tasses pour boire. Nous avons acheté trois pains après que Mme Laure Betrand nous eut expliqué les farines avec lesquelles ils étaient fabriqués. C'était fort sympatique de la voir assise sur un banc, derrière la table aux tartines rejointe par son mari Reynald, qui lui était tanné par le soleil et venait se reposer dans la fraîcheur relative de la grange qui sert d'espace de vente ! Un bel endroit, aux pierres et poutres apparentes, avec une auge en pierre sous la porte et de simples meubles en bois. Maintenant nous savons que le jeudi, on peut acheter pain et légumes bio pour la semaine. D'ailleurs, nombreux sont ceux qui passent après le Gren acheter leur pain chez M. et Mme Bertrand.

    Mis à part la satisfaction d'avoir de bons produits sains, j'étais contente de ces rencontres et de la découverte de belles initiatives positives !

    Et ici la page FB des Epis d'Antide :

    https://www.facebook.com/pages/Les-Epis-dAntide-paysan-boulangère-Bio/640489462650211

    Et l'article sur Mme Bertrand :

    http://www.bienpublic.com/haute-cote-d-or/2011/08/22/une-boulangerie-a-la-ferme

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  • Promenades dans le Châtillonais n°5 - Etangs des Marots

    Chaleur écrasante, à la recherche d'un lieu qui puisse évoquer la fraîcheur, nous nous dirigeons vers Villiers le Duc et Voulaines les Templiers où se situent les étangs des Marots.

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    Nous garons la voiture dans un aire prévue pour et nous nous dirigeons vers les bois en montant une côte : le sentier est bien fléché en jaune!  Le chemin est long, à un certain moment des cailloux y ont été déversés ce qui rend la marche presque désagréable. Il n'y a personne. Arrivés en haut d'un plateau nous bifurquons vers la gauche, et après une dizaine de minutes de marche en plein soleil - les arbres ont été coupés - nous retrouvons les bois. Au bout d'une vingtaine de minutes, nous tombons nez à nez avec un renard.

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    Il est étalé sur le sentier comme endormi. Il se dresse sur son séant et nous observe. Nous ne bougeons plus. Nous voyant immobiles, il reprend sa position couchée. Nous décidons d'avancer très doucement. Il se redresse. Nous nous arrêtons une nouvelle fois. Il continue de nous regarder. Au bout de deux-trois minutes, nous décidons de reprendre notre marche. Alors, nous voyant approcher, il décide de traverser le chemin et de se cacher dans les fourrés. Arrivés à son niveau, nous constatons qu'il n'a presque pas bougé et nous pouvons l'observer à loisir à travers les broussailles. Il nous donne l'impression d'avoir soif et d'être un peu écrasé par la chaleur.

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    Ce fut un moment très fort, qui m'a rappelé ces joies intenses quand nos chemins croisaient un kangourou ou un un gros lézard étrange, en Australie. Ce face à face avec la vie sauvage est merveilleux.

    A un moment le chemin a pris une pente descendante assez raide, et au bout d'une vingtaine de minutes nous sommes arrivés à la voie Tezenas, route forestière qui longe les étangs. Là nous avons pris sur la gauche au lieu de continuer vers l'abbaye du Val des Choues. Nous avons longé cette route forestière quasiment déserte à part trois voitures.

    Les étangs sont beaux. Un havre de paix, une tache bleue et verte.

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    Nous avons passé un premier étang, l'étang de la combe noire et ensuite sommes arrivés à l'autre étang, bien plus vaste. Trois pêcheurs semblaient ne pas faire grand chose. Nous avons parcouru un sentier entouré par de beaux papillons oranges (que nous avions pu voir également en forêt), des Argynnis paphia (?). DSCF6889.JPGJe me suis glissée sous les arbres pour m'approcher du ruisseau où j'entrapercevais des poissons. Un martin pêcheur vola au dessus de ma tête, je ne vis qu'un éclair turquoise briller au soleil !

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    Nous avons assez vite retrouvé la voiture et avons repris la route vers la maison.

     

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