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vie quotidienne - Page 28

  • Auto apitoiement

    Cet après-midi, dans le metro ligne 5 direction Place d'Italie, à mon grand étonnement je remarque une jeune dame indienne qui se met à chanter dans un micro amplifié avec le même système que les musiciens du métro. Pas de bande son: elle chante sans aucun accompagnement. Je reconnais le style qui me rapelle les chants tristes des romances bollywoodiennes que j'affectionne mais en version extrêmement austère. Sur le strapontin je remarque un petit garçon de 5 ans maximum, peut-être 4, qui joue en rythme la mélodie sur un tambour imaginaire et hoche la tête avec ce mouvement si typiquement indien. Je me rends compte que c'est son fils. D'ailleurs quand elle chante, c'est lui qu'elle regarde. Il est très content et très fier de sa maman. Il me voit au fond de la rame et me fait de grands sourires tout en continuant à mimer la chanson. Je ne sais si c'est la tristesse de la chanson ou de la situation, voire les deux, mais je n'en peux plus : les larmes me jaillissent des yeux comme dans un dessin animé japonais. C'est très gênant. Je m'essuie en espérant que personne n'a remarqué ce que certains qualifieraient d'excès de sensiblerie ...

    A la fin de la chanson, le petit garçon passe avec un gobelet recueillir l'obole des passagers. Je vide mon portemonnaie dans son gobelet. Il est très gracieux et gentil dans son geste. Tout ce qu'il peut y avoir de sordide dans le fait de mendier est gommé par sa naïveté et sa spontanéité. 

    Etant montée à Gare du Nord, il y avait plusieurs Indiens (ou Pakistanais ou Bengalais) dans le métro à ce moment là et je me demande ce qu'ils en ont pensé. Un jeune homme était assis pas loin de la maman qui chantait et parfois il me regardait d'un air triste.

    Je suis descendue le coeur serré, me préparant à la vue des familles roms qui vivent désormais entre St Paul, Breguet Sabin et la rue de Charenton. Tout aussi triste, tout aussi poignant mais hélas, je m'y suis habituée.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=ZHqxPpsDR7o&feature=related

    (O Re Chori - extrait de Lagaan)

  • Bricolage

    J'ai acheté une perceuse et j'ai finalement monté une 2ème étagère (la première était d'origine) dans ma salle de bain.

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    Evidemment en plus de la perceuse il y a eu l'achat des vis de différentes longueurs, avec et sans chevilles (ce qui fait que la mêche la plus grosse de la perceuse a du être utilisée à ma grande frayeur (quoi des trous aussi gros pour une aussi petite planche ?), des équerres et de la planche.

    Maintenant, vais-je être capable de faire presque la même chose au dessus de la chasse d'eau ? Comme ça je pourrais finalement ranger tout ce qui se trouve entassé 1m50 plus haut dans un équilibre précaire et un ordre approximatif ?

    En tous les cas, si l'achat de la perceuse a été un achat d'impulsion (oui, il y avait un énorme tas de perceuses au milieu du magasin et je me suis dit qu'il vallait mieux en acheter une plutôt que d'emprunter 2 fois par an celle de mon frère) une fois surmonté le sentiment de culpabilité généré par ce genre d'achat l'effet psychologique est double.

    D'un côté un sentiment de puissance : oui, je suis capable de faire des trous dans les murs et d'y accrocher ce que je veux; et de l'autre un sentiment d'autonomie : je n'ai besoin de personne pour le faire.

    Après avoir constaté que la cheville qui correspondait à la vis que je devais enfoncer dans le mur était énorme (tout ça est psychologique bien sûr, quelqu'un qui a l'habitude de faire du bricolage n'aurait pas cette impression, il saurait parler en diamètre de mêche et de vis) je me suis demandée si effectivement c'était une très bonne idée d'avoir dépensé 59 euros pour une perceuse. Puis, grâce à la fonction vissage, j'ai en un tour de main enfoncé les-dites vis. Le sentiment de puissance a atteint 10 sur l'échelle sans nom de la satisfaction personnelle pour une fille.

    En tout et pour tout il m'a fallu cependant 1 heure 15 pour monter cette étagère...

    Somme toute le bricolage c'est comme la cuisine: la première fois le résultat est souvent un peu raté ! Les indications données dans la recette paraissent irréalistes et peu compréhensibles. Ce qui normalement demande 30 minutes a pris le double de temps. Un coup de fil à sa mère s'avère nécessaire. Mais il faut s'accrocher. En ce qui concerne le perçage, il m'a fallu consulter deux fois la notice de la perceuse. Concernant les vis avec chevilles "énormes", la clarté réelle du croquis sur l'emballage m'a tout de même un peu aidée. Je m'y suis repris à 2 fois pour faire les repères dans la planche et dans le mur. J'ai changé 4 fois de mêche pour faire les trous qui me paraissaient à chaque fois plus énormes en comparaison de la cheville. A un moment donné, le mur était TRES dur et j'ai préféré ne pas forcer, il manque donc UNE vis sur les quatre. Mais bon, je l'ai fait.

    C'est la rentrée.

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