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vie quotidienne - Page 33

  • La femme de ménage du bureau est photographe

    Je viens de découvrir que la jeune fille qui fait le ménage dans l'open space et que je croise à différentes heures du jour et plusieurs fois par semaine est photographe. Au Portugal elle a réalisé plusieurs reportages, dont notamment des photos de la fashion week de Lisbonne, mais le projet dont elle est justement la plus fière est un portfolio de portraits de femmes enceintes qu'elle a traité en noir et blanc.

    Mise en confiance, aujourd'hui elle me montre quelques unes de ses photos sur son smartphone. Je suis abasourdie ! Ce sont de très belles photos de studio avec des éclairages extraordinaires.

    La prochaine fois que je la croise je lui demande si elle a un site pour que je puisse vous montrer ce qu'elle fait.

    Maintenant la question est de voir comment lui faire trouver une ouverture vers des professions où elle puisse utiliser son talent. Elle ne parle pas très bien le français, plus par timidité qu'autre chose à mon avis, mais elle aimerait reprendre des cours de photographie afin de faire valider sa formation de photographe au Portugal par un diplôme français.

    C'est l'illustration vivante du dicton "l'habit ne fait pas le moine".

  • Mimétisme

    Qui se cache au milieu des lessives ? Vert sur vert.

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  • La Corse

    Je suis allée passer quelques jours à Bastia chez une amie qui, après avoir habité Paris, puis Antiparos, puis un obscur patelin dans l'Yonne s'est installée en Corse depuis deux ans. Occasion pour moi d'aller lui rendre visite et découvrir l'île.

    Premièrement, à l'aéroport le fameux album de Pétillon "L'enquête Corse" est exposé en tête de gondole dans la boutique de souvenir kiosque à journaux, inratable.

    Ensuite, je découvre que mon amie va au café Le Terminus ("où tout commence" selon l'expression consacrée, bien vraie d'ailleurs) où - à mon grand effroi de personne élevée dans un pays du sud je constate que nous sommes les seules femmes. Or tout se passe très bien. Tout le monde - ou presque - lui claque la bise et à moi également. Je me sens immédiatement intégrée dans ce cercle qui me parait très privé, c'est assez extraordinaire.

    Bastia est une ville très italienne (à mes yeux). Les immeubles sont hauts et les murs épais. Les ruelles extrêmement calmes, du moins celles adossées à la Citadelle et derrière le vieux Port. Brusquement, au détour d'une rue, on débouche sur de grandes et belles places, spacieuses, qui me rapellent les "campi" ou "campielli" vénitiens, où tout se passe ou peut se passer.

    Si mon amie et son homme sont venus recommencer une nouvelle vie ici, je m'aperçois que c'est le cas de nombreuses personnes que je croiserai pendant mon court séjour. Toutes ont plus ou moins des attaches avec la Corse, parents, ou lointaines origines. Il est difficile de commencer une activité si on n'est pas connu ou plus exactement introduit. Tout semble fonctionner avec des canaux que je ne peux comprendre qui dépassent les clivages habituels, gauche droite, riche pauvre, jeune vieux. Parfois, il semblerait que le but soit atteint, et puis, quelque chose survient et tout est à recommencer. C'est le syndrome de Sisyphe.

    J'ai découvert le Dami "Fattu in Corsica" à la jolie impression bleu clair, comme le ciel. Ici nous sommes à la terrasse du Méditerrannée, sur le vieux port, beau café orné d'un magnifique caoutchouc quasi arborescent qui grimpe le long de la vitrine. 2'50 €

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