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J'éteins la lumière en partant

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Dans notre chronique du quotidien (ce qui est un peu une redondance, mais bon, nous savons que nous n'écrivons pas ici une chanson de geste), nous abordons aujourd'hui ce qui est un peu la suite du vivre ensemble dans un open space qui est occupé 24 heures sur 24 et 365 jours sur 365, c'est à dire, penser à la personne qui va s'asseoir après nous à ce qui a été pendant 7, 8 ou 11 heures notre poste de travail. Je résumerai ce comportement par la phrase : "j'éteins la lumière en partant".

Quelle que soit l'heure à laquelle nous arrivons à notre bureau, nous savons que quelqu'un d'autre était assis là à "notre" place. Parfois, nous arrivons plus ou moins de bonne humeur et remplis d'entrain, et rien que la vue de notre bureau nous serre le cœur.

Dans d'autres cas, la vue de notre poste de travail ne provoque pas ce mouvement d'humeur bien compréhensible car nous avons été précédés par un collègue dont la maman ou le papa a été un peu plus sévère, ou qui lui a transmis un sens d'autrui plus développé. Ce collègue jette les vieux papiers, le gobelet dans lequel il ou elle a bu, le papier gras de son sandwich, le journal etc. Il vous laisse un poste de travail nickel.

D'autres laissent tout en plan. Ce qui fait que quelle que soit l'heure ou le jour où nous arrivons dans l'open space, nous trouvons des lampes allumées, voire même des télés, des piles de journaux un peu partout ce qui donne l'impression assez surréaliste que l'endroit où nous passons tout de même 80% de notre temps est toujours sale.

Autre constatation, la livraison des quotidiens est bien amoindrie si nous avons le malheur de travailler l'après-midi ou le soir.

Le phénomène de disparition des Libé à partir de 14h30 est assez préoccupant.

Si je préconise à toute personne un peu responsable, d'acheter son propre "Canard enchaîné" - à 1,20 € l'exemplaire, on n'est pas ruiné - car il n'y en a que 3 pour la Rédaction entière, je pense qu'on peut aussi laisser quelques Libé aux collègues qui arrivent le soir. Une fois qu'on l'a lu sur son temps de travail, il n'est pas obligatoire de l'emmener avec soi dans le métro.

De la même façon, il est tout à fait agréable, quand nous arrivons le matin ou en début d'après-midi de trouver nos quotidiens, rangés en piles impeccables et a contrario, il est fort déprimant de voir en quel état ces piles sont réduites par certains. Il n'est pas nécessaire de laisser son Monde ou son Figaro ouvert une fois que nous l'avons feuilleté. Nous le replions et le remettons sur sa pile. Ca tombe sous le sens. Le sens du bien vivre ensemble. Pensons à la personne qui a fait les piles.

Je souhaiterai que nous soyons plus nombreux à faire partie du club de "j'éteins la lumière en partant". Toutes ces personnes qui nettoient après elles, qui probablement ne collaient pas leur chewing-gum en dessous de leur bureau au collège ce qui ne voulait pas dire qu'elles étaient tristes ou ennuyeuses, des personnes qui savent vivre, tout simplement.

Le débat est ouvert, les suggestions bienvenues.

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