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Des sandales à 20 euros

 

Rien de très exceptionnel, je pète la bride de ma sandale en sortant du boulot. Bol, je suis pile devant un cordonnier. Je lui montre ma sandale, une sandale en cuir, à petit talon, achetée il y a vingt ans chez un vrai chausseur, via della Croce, à Rome. Ca m'avait coûté cher déjà à l'époque et ça le valait bien, la preuve, je les mets encore maintenant.

Je lui montre le truc, c'est relativement simple, il suffit de reglisser la bride sous la bande principale qui passe sur le coup du pied et repasser un petit coup de machine à coudre.


Il prend ma sandale dans la main et il fait : ça, c'est de la sandale à 20 euros...


Quoi m'étranglai-je ! De la sandale à 20 euros ! J'aurais du la lui arracher des mains et partir, car s'il ne sait pas reconnaître une vraie chaussure d'une sandale de chez André alors il n'est même pas capable de me recoudre une bride.

Je lui explique, que non, elles sont justes un peu anciennes car je les ai achetées chez un chausseur artisan de Rome il y a vingt ans. Bon. Il prend ma foutue sandale, recoud, je la remets. 4 euros 50. Je suis bien contente malgré le fait qu'il n'ait pas reconnu la classe surannée de mes chaussures. Par contre, moi je remarque pendues à un clou derrière son comptoir, 017lf.jpgune paire de sandales compensées Gucci au talon de 12 cm au motif léopard, un truc de pute russe, mais - dixit le cordonnier - ça c'est de la chaussure à 900 euros !

Cinq minutes plus tard, me voilà dans le métro : et pan ! C'est reparti ! la bride s'est à nouveau décousue !


Je suis furieuse, mais au moins j'ai une raison objective de l'être.

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