Cette fin d'après-midi, après une rude semaine en horaires de soir et de nuit, je suis assez contente de me caler dans mon canapé face à ma télé et regarder le rugby. Italie-Pays de Galles au stade Flaminio de Rome, filmé avec les moyens du bord (on sent qu'en Italie on sait filmer les matchs de football et on ne met absolument pas les mêmes moyens sur un match de rugby même s'il s'agit du Tournoi des VI Nations) dans un stade étonnement plein à craquer, ça fait plaisir. Les Gallois remportent haut la main 16 à 24 un match où les Italiens se sont bien défendus tout de même.
On enchaîne à Twickenham sur Angleterre-France. Pendant que les commentateurs et les experts font passer le temps moi j'ai envie de leur dire de se pousser pour que je puisse regarder ce qui se passe qui n'a aucun intérêt mais qui m'amuse : descente de berêts verts en rappel tenant chacun un coin d'un drapeau anglais (la drapeau avec la croix de St George rouge) immense et ensuite chorale de petites filles habillées tout simplement avec un t-shirt noir à manches longues et une jupe noire, chaussettes disparates et chaussures à l'avenant qui chantent un hymne à la rose. C'est parfait. Adorable. D'un côté un petit bataillon de marins, de l'autres les petites filles.
Quand les équipes arrivent sur le terrain, elles sont également accompagnées d'enfants en tenue de rugby et là aussi je vois des petites filles ! Petites queues de cheval blondes tenant par la main des joueurs qui du coup paraissent énormes, tout de blanc vêtûs.
Bref. La chorale entonne la Marseillaise avec toute la force de leurs voix fraîches. C'était très étonnant de voir ces 40 (au moins) petites filles chanter si juste et si énergiquement sur cette pelouse. C'est là que je me rend compte de la forte tradition du champ choral en Angleterre. Le contraste est frappant. Le rythme de la Marseillaise est très entraînant et rapide. Gai presque, et le "sang impur qui abreuve nos sillons" n'en est que plus incongru, mais bon... Quant retenti le God Save the Queen, lent et majestueux repris par les 80 000 spectateurs on sent que nous allons passer un mauvais quart d'heure. Ce qui a été le cas, avec Ashton qui s'en donne à coeur joie et plonge dans nos buts tel un dauphin dans la vague : 17 à 9 pour le moment...
Et évidemment, un petit clin d'oeil royal sur les tribunes : le Prince Harry est là accompagné d'une blonde, très blonde justement...
Ci dessou Ashton, en plein vol.