"Mais, pour prendre un exemple au bout opposé, la passion d’amour est, elle aussi, pulsion de découverte. Elle nous ouvre à une connaissance dite "charnelle", qui elle aussi se renouvelle, s’épanouit, s’approfondit. Ces deux pulsions - celle qui anime le mathématicien au travail, disons, et celle en l’amante ou en l’amant - sont bien plus proches qu’on ne le soupçonne généralement, ou qu’on n’est disposé à se l’admettre."
Une phrase glanée dans l'avant-propos de "Récoltes et Semailles", ouvrage dont je découvre l'existence en lisant la page 39 de Libération aujourd'hui (lundi 2/07). Je n'avais jamais tenté le rapprochement entre l'amour et les mathématiques, mais ce que Alexandre Grothendiek écrit en 1986 est vrai, la passion d'amour c'est certainement une pulsion de découverte.
Pour lire "Récoltes et Semailles" c'est ici :
http://www.math.jussieu.fr/~leila/grothendieckcircle/RetS.pdf
Si Alexandre Grothendiek est un très grand savant, il est aussi un homme profondement humaniste. Il vit depuis des années retriré dans un petit village.
En glanant des informations à son sujet je découvre qu'il avait aidé deux jeunes agriculteurs à s'acheter des terres, près de Lodève, leur donnant 10 000 FF (au début des années 70, c'est une somme énorme). Si le domaine de Lisson existe, c'est aussi grâce à lui.
Photo Erika Ifang "Die Zeit"