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Salon du Bourget

Troisième visite du salon du Bourget... Les deux premières fois j'y suis allée pour faire plaisir à mon filleul qui voulait depuis ses 12 ans devenir pilote d'avion. Il a failli réussir, mais hélas le concours de l'école de pilotage de Toulouse est monstrueusement sélectif. Il a échoué de peu à la 2ème épreuve. Mais il a intégré une école d'ingénieur où il s'épanouit.

Spontanément je ne serais jamais allée au Salon du Bourget, si ce n'est que mon cher frère qui travaille pour l'industrie spatiale me procure à chaque fois des invitations pour les journées professionnelles.

Cette fois-ci la visite était tout à fait autre puisque j'étais accompagnée d'un homme poétique et la tête dans les nuages qui gardait un souvenir vague et apocalyptique de ce salon. Il y était allé avec un ami il y a plus de 15 ans et se rappelait surtout de la foule, des embouteillages monstres pour en repartir et finalement très peu des avions. Or si on va au Bourget c'est surtout pour y voir des avions, de près sur le sol et surtout en l'air, y faire des choses qu'ils ne font pas d'habitude.

Tout commence assez mal vu qu'au moment de descendre l'escalier qui nous mène à la voie 43 du RER B à la Gare du Nord je me rend compte que j'ai oublié les billets électroniques à la maison... Pas de crise de nerfs, je suis accompagnée d'un être doué d'une infinie patience. Après un bref aller-retour nous voici repartis ! Je signale au passage que le café Segafredo à la hauteur des voies 41-43, sous un aspect triste et mal éclairé propose d'excellents gâteaux à l'ananas (et banane coco) faits maisons. Une part coûte 2 euros et est de taille plus que raisonnable, un peu comme les parts de gâteau de votre grand-mère !

Descendus du RER, le ciel est gris mais pas de signes de pluie... Nous nous engouffrons dans les navettes RATP. Je suis passablement agacée par un cadre trentenaire espagnol qui fait profiter tout le bus de sa conversation. Descente et passage de sécurité avec une file pour les hommes et une pour les femmes. Il y a 80% de visiteurs hommes, les femmes passent très vite le check-in... Un jour, peut-être, le ratio changera ?

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Le but de la sortie est aussi culturel, il s'agit non seulement de voir de gros avions mais aussi le musée. Donc après avoir un peu tourné sur le tarmac et s'être perdus dans les énormes hangars où pour ma part je fais des comparaisons ethnographiques sur le fleurissement des différents stands : les russes ont quelques sobres (et laids) guzmanias en pot, un avionneur britannique a placé des phalaenopsis un peu partout, et sur le stand de la région Aquitaine il y a foule, normal on y mange et on y boit - nous allons payer le prix exorbitant de 4 euros par personne pour avoir le droit de monter à bord de l'ancien Boeing 747... Le cockpit nous parait bien étroit et la visibilité très réduite.

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A l'entrée une toute petite dame (de la taille d'un nain de Blanche neige) habillée en tenue bleu et rouge sécurité incendie surveille notre montée. A la sortie une espèce de paysanne aux joues bien rouges et ridée comme une pomme, habillée en combinaison de pilote d'un bleu clair très délavé nous dit gentiment au revoir avec un grand sourire. Mais d'où viennent ces personnes ?

Le musée est situé dans les hangars de l'aéroport (on a tendance à oublier que Le Bourget est un aérodrome.) Je voulais voir la partie consacrée aux débuts de l'aviation. Une salle très belle regroupe tout ce qui concerne les ballons aérostatiques et l'aventure de Nadar. Hélas, une partie des vitrines est éteinte, les spots éclairent un mur et pas l'étiquette explicative. Je suis consternée alors que les objets et tableaux exposés sont très beaux et qu'on les distingue à peine dans l'obscurité !

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Nous continuons vers l'atelier des Frères Voisin. Ici un bel effort de mis en scène a été fait mais tout semble un peu à l'abandon. Un film fort intéressant montrant les premiers vols est projeté dans une grange mais on le voit mal car deux carrés blancs (les fenêtres éclairées) se dessinent sur la surface de projection ! La pensée de ces deux frères qui collaborent ensemble, Charles (né en 1880) qui meurt en 1912 dans un accident de voiture et son frère Gabriel (1882) qui lui survivra jusqu'en 1973, me touche. Je pense à tous ces frères qui ont été novateurs, les frères Wright, les frères Lumière...

Face à la richesse de la matière exposée nous sommes un peu tristes de l'état un peu vieillot des salles d'exposition. Or il y a tellement d'histoires passionnantes à raconter, il y a vraiment matière à faire des expositions pendant des années ! J'en retiens une parmi d'autres, celle de Jean-Marie Le Bris, un Breton génial qui fit fabriquer une barque avec des ailes et qui en se faisant tirer par une charrette à cheval réussi à s'élever dans les airs dans les années 1850 sur la plage de Trefeuntec près de Plonévez-Porzay !

http://aerostories.free.fr/precurseurs/lebris/

Personne n'est capable de dire le jour où il tenta l'expérience ! Des passionnés ont repris le brevet déposé en 1857 par Le Bris et ont reconstruit la barque ailée avec le concours de six élèves ingénieurs de l'Ecole du bois de Nantes et des élèves du lycée professionnel Jean Moulin de Plouhinec. Le modèle est exposé au Musée.

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Rien que pour ça, et pour plein d'autres choses il faut aller au Musée...

 

 

 

 

Commentaires

  • Ca donne envie! POur le prochaine salon il faut que je pense à demander une invitation à Pierre: je ne savais pas qu'il en avait.
    J'aimerais bien faire un tour en falcone, tu crois que c'est possible?...Le modèle en lattes de bois que tu as pris en photo me plait bien: ça m'a fait penser au dernier film de Podalydès (que je n'ai pas vu) où le désir d'avion se transforme en virée kayack, c'est la construction genre kit en bois qui m'y a fait penser!

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