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Vivre ensemble dans l'open space - Page 101

  • Mon frère est passé me voir (et la famille, accessoirement)

    Mon frère habite en Australie depuis quatre ans.

    L'Australie c'est vraiment loin. Il faut 22 heures d'avion pour y aller. Oui, les technologies modernes permettent de communique facilement. Nous avons tous Skype, des téléphones avec l'ADSL ce qui fait que les appels vers 146 destinations les unes les plus exotiques que les autres sont gratuites et illimitées, donc en théorie, nous pouvons nous parler si nous avons envie.

    Or, pendant qu'il est la-bas, nous nous sommes ici. La vie se déroule avec ses évènements propres à chacun, avec son rythme propre à chacun. Nous ne sommes pas étrangers l'un à l'autre mais nous ne sommes pas au courant de ce qui nous arrive. Donc, quand nous appelons ou quand nous nous voyons, ce n'est pas la même chose.

    Le matin c'est le soir chez lui. Il appelle sa femme qui a terminé sa journée alors que lui la commence. Je suis touchée de l'entendre lui parler même si je n'écoute pas vraiment ce qu'il lui dit. Voilà, j'ai l'impression d'entrer dans son quotidien.

    Nous planifions un déjeuner familial, chacun a tellement envie de dire ce qu'il a à dire que ça va trop vite trop fort. La réflexion a été commencée déjà sans que nous nous soyons parlé avant, c'est normal. La vie c'est comme le cinéma, ce qui est intéressant souvent se passe hors champs. C'est ce qui est laissé à notre imagination. J'ai toujours pensé - c'est plus du domaine de l'intuition d'ailleurs que d'une pensée théorisée et réfléchie - que la réalité dépasse l'imagination, que le quotidien est parsemé d'éléments inattendus et fantastiques.

    Je me suis souvenue de ma tante Maddie et de son mari, mon oncle Jacques. Au début de leur mariage, Jacques était encore capitaine de la marine marchande. Donc il partait de longues semaines sans faculté de pouvoir communiquer avec sa famille. Il avait son temps sur le navire où il travaillait. Maddie avait son temps avec sa famille. Les décisions que parfois tu prends à deux, car tu dois en discuter avec ton mari, elle devait les prendre seule. Jacques rentrait et voyait que pendant qu'il était loin, les choses avaient bougé, ce n'était plus la même chose que le jour de son départ.

    Re-amorcer le dialogue n'est pas simple. On a tout de suite envie de parler de la chose qui nous brûle les lèvres, à la quelle on a pensé depuis longtemps sans savoir ce que l'autre a envie d'entendre ou de nous dire. C'est un peu la sensation que j'ai eue en revoyant mon frère. Je me suis souvenue que la dernière fois, c'était finalement assez bref, une après-midi à Rome en août. Et bien il faut attendre un peu avant de se parler et juste passer un peu de temps ensemble. Re-apprécier sa présence, 1'80 et un peu plus de 100 kilos. Et cette faculté absolument stupéfiante, qu'il possède depuis son plus jeune âge, de s'endormir en quelques minutes, dès qu'il a posé la tête sur l'oreiller ! Et de l'entendre ronfler avec une sonorité digne d'une cathédrale m'a fait immédiatement penser à ces soirs où il s'endormait dans la voiture quand nous rentrions du lac, et qu'il fallait le prendre dans les bras, et que même porté il ne se réveillait pas. Il se réveillait le lendemain très tôt, et généralement allumait direct la télé ce qui provoquait des engueulades sans fin.

    En regardant mon frère qui dormait profondément je repensai à ça, à quand il avait 4 ans, qu'il était encore plus mon petit frère que maintenant.

    Et que j'étais rudement contente de l'entendre et de l'avoir là, pas loin de moi.

     

  • Un ours abattu dans les Grisons

    Ah finalement une histoire d'animaux ! Ca faisait si longtemps. Celle ci concerne un ours brun, animal peu fréquent dans nos contrées, et c'est pour cette raison qu'on en parle. J'ai non seulement eu une dépêche dans l'AFP mais également des images via le fil EVN avec interview du représentant local du WWF et extrait du point presse du responsable du "Plan Ours" Suisse.

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  • Bourgeoisie

    Ce matin, en me précipitant au Franprix de la rue Gounod dès son ouverture, je constate que je ne suis pas la seule cliente dans le magasin. Une vieille dame, bronzée, manucurée, avec une fourrure de vison à capuche et écharpe en cachemire camel a elle aussi acheté quelques bricoles. Elle sort de son sac Gossard un gros portefeuille en cuir matelassé Dior d'où elle extrait un billet de 100 euros tout neuf. Total de son ticket de caisse 4,30 €. Désarroi de la caissière qui a déjà du casser un billet de 100 € et qui n'a pas deux billets de 50 € dans sa caisse. Mauvaise humeur de la chef caissière. Le visage bronzé de la dynamique septuagénaire au cheveu parfaitement méché de blond ne bouge pas. Finalement, la chef caissière fournira la monnaie. La dame embarque sa monnaie et ses courses en remerciant poliment. Je peux finalement payer, avec un billet de 10 €, mes courses (5,30 €). 

    Commentaire de la chef caissière : d'abord c'est qui cette cliente ? Je ne l'ai jamais vue avant ! C'est pas parce qu'on a un manteau de fourrure qu'on peut entrer et se faire faire de la monnaie comme ça un samedi matin !