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  • Des sandales à 20 euros

     

    Rien de très exceptionnel, je pète la bride de ma sandale en sortant du boulot. Bol, je suis pile devant un cordonnier. Je lui montre ma sandale, une sandale en cuir, à petit talon, achetée il y a vingt ans chez un vrai chausseur, via della Croce, à Rome. Ca m'avait coûté cher déjà à l'époque et ça le valait bien, la preuve, je les mets encore maintenant.

    Je lui montre le truc, c'est relativement simple, il suffit de reglisser la bride sous la bande principale qui passe sur le coup du pied et repasser un petit coup de machine à coudre.


    Il prend ma sandale dans la main et il fait : ça, c'est de la sandale à 20 euros...


    Quoi m'étranglai-je ! De la sandale à 20 euros ! J'aurais du la lui arracher des mains et partir, car s'il ne sait pas reconnaître une vraie chaussure d'une sandale de chez André alors il n'est même pas capable de me recoudre une bride.

    Je lui explique, que non, elles sont justes un peu anciennes car je les ai achetées chez un chausseur artisan de Rome il y a vingt ans. Bon. Il prend ma foutue sandale, recoud, je la remets. 4 euros 50. Je suis bien contente malgré le fait qu'il n'ait pas reconnu la classe surannée de mes chaussures. Par contre, moi je remarque pendues à un clou derrière son comptoir, 017lf.jpgune paire de sandales compensées Gucci au talon de 12 cm au motif léopard, un truc de pute russe, mais - dixit le cordonnier - ça c'est de la chaussure à 900 euros !

    Cinq minutes plus tard, me voilà dans le métro : et pan ! C'est reparti ! la bride s'est à nouveau décousue !


    Je suis furieuse, mais au moins j'ai une raison objective de l'être.

  • Les baisers dans le cou

    Je regarde le tour de France, un petit sujet du journal de France 2 de 13 heures. Je vois les coureurs de l'équipe Bouygues, se presser autour de leur camarade qui a gagné l'étape pour le féliciter. Ils l'enlacent tous ensemble, le prennent pas les épaules et l'embrassent dans le cou. Un geste d'une douceur incroyable.

    Images très rapides, presque fugitives mais elles me marquent.

    Un autre plan où on le voit la tête dans les mains, les avant-bras posés sur le guidon du vélo, épuisé. Un homme l'entoure, un conseiller technique ou un entraîneur je ne sais pas, il le prend par les épaules, lui passe la main dans le dos, l'enlace, et ensuite, ce baiser dans le cou, sur la nuque exactement, pareil, qui me parait d'une douceur incroyable.

    Le cyclisme c'est un sport où en en chie, ces mecs ils souffrent. C'est l'horreur. Qu'on se dope ou pas on voit que c'est un truc de malade où on a mal, tout le temps. Je ne sais pas, ce n'est pas très beau à voir, honnêtement, il n'y a rien qui ne me debecte plus que de croiser sur les routes des cyclistes du "dimanche" habillés de pied en cap comme les coureurs professionnels, avec ces maillots moulants de couleurs atroces et couverts de publicités. Mais j'ai toujours été fascinée pas le vélo, pas par les épreuves en stade, de vitesse, mais les courses sur route, il Giro, le Tour de France, la Paris-Roubaix. C'est aussi parce que des grands journalistes écrivent des articles formidables sur ce sport, comme Gianni Brera que je lisais quand j'étais petite, même si je n'y comprenais rien. J'étais fascinée, comme les chansons de geste, i Paladini di Francia, la Guerre de Troie. Et les têtes des coureurs cyclistes. Maigres, éfflanqués, pas vraiment beaux, avec ces nez qui fendent la bise.

    Et du coup, toute cette gentillesse, cette tendresse, cet amour vrai m'ont profondément touché. Et pourtant ça n'a duré que quelques secondes.

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  • Une histoire suisse

    Cette fois-ci il s'agit d'une histoire de poisson. Lue dans l'AFP également.

    Un sandre de 70 cm et pesant 8 kilos a mordu six baigneurs dans le lac Majeur, deux ont fini aux urgences pour des blessures atteignant 10 cm.

    Les gardes-pêches ne parvenant pas à l'attrapper au filet, les plongeurs de la police ont finalement réussi à le harponner dimanche.

    Fabio Croci, le chef des gardes pêches du Tessin, explique qu'il est assez rare que des sandres mordent des humains, il pense que le poisson souffrait d'un dérèglement hormonal ce qui pourrait avoir causé cette aggressivité inhabituelle. Au fait, en lisant le journal local "Giornale del Popolo" de Verbano, on a des détails incroyables sur cette histoire.

    Les plongeurs ont immédiatement reconnu le poisson car il les a attaqués ! "Il a frappé un des plongeurs à l'épaule en griffant sa combinaison en neoprène." Ils ont essayé de le capturer avec des filets mais il a été très malin et ne s'y est pas fait prendre, et il a fallu l'abattre. C'était nécessaire car les vacanciers du camping au bord du lac ne pouvaient plus se baigner.

    La Tribune de Genève fait remarquer que les touristes qui le souhaitaient pouvaient manger un morceau de l'animal.

    Le titre de cette dépêche était tout à fait approprié : "Suisse : les dents du lac".

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