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  • Apprentis Ninjas sauvent la mise à un étudiant en médecine allemand à Sydney

    Toute mon enfance on m'a reproché (parents, enseignants) d'être :

    - distraite

    - dispersée

    - peu concentrée, rêveuse

    - désordonnée

    - lente...

    Mon livret scolaire en CP était très préoccupant. Je pense que mon institutrice devait me prendre pour une retardée. L'année suivante, j'ai changé d'institutrice et Madame Catrarchia, elle, me trouvait vive, intelligente, peut-être un peu trop de fantaisie, mais dans le fond une élève excellente.

    Pourquoi ce préambule ? Pour expliquer un peu comment je suis tombée sur cette nouvelle.

    Ma boîte mail est hébergée par la poste. Donc j'ai plein de bannières me renvoyant illico au site de TF1.fr ou LCI me donnant une sélection "accrocheuse" des infos du jour avant de me faire accèder à ma boîte mail. En une, je tombe sur cette nouvelle assez étonnante et totalement aguicheuse dans le mauvais sens du mot, sur Guillaume de Villiers, le fils du député conservateur catholique Philippe de Villiers, qui est envoyé aux assises pour le viol qu'il aurait pratiqué sur son jeune frère Laurent en 1995. A l'époque, Laurent avait 10 ans et son frère 16. Donc, en cliquant sur le lien me menant à cette info (au lieu d'aller voir ma boîte mail), sur le site de TF1 et ensuite du Figaro, mon oeil droit se trouve attiré par une autre bannière, dont le titre est "Apprentis Ninjas sauvent la mise à un étudiant en médecine allemand à Sydney". Du coup, je clique, et je tombe sur le site d'un quotidien australien the Herald Sun qui cite le Sydney Morning Herald, et comme je suis allée à Sydney cet hiver rendre visite à mon petit frère qui s'y est installé depuis 2 ans, j'ai voulu savoir ce qu'il en retourne.

    Voilà par quel chemin tortueux je suis arrivée à cette nouvelle sans aucun intérêt que je vais vous narrer en 3 phrases, un peu plus bas. Internet permet ce genre de comportement, éparpillé, désordonné, incitant à la rêverie, par contre c'est très rapide. Mais il me fait perdre mon temps. J'ai eu, pendant un bref moment, au milieu de cette recherche, l'impression de me retrouver dans la classe de Mme Franco, n'ayant pas encore trouvé le bic bleu dans ma trousse, n'ayant pas écouté les explications de l'exercice de calcul que nous étions censés faire parce que j'étais la tête dans mon cartable en train de chercher mon bic bleu, et qu'une fois prête, je constatai que ma brillante voisine de table, Anouchka, mention très bien au bac ES 11 ans plus tard, avait déjà terminé l'exercice...

    Me voilà donc en train de surfer sur Google.com.au pour trouver une carte de Sydney pour comprendre où se trouve l'endroit où ce brave étudiant allemand (qui a voulu rester anonyme) se trouvait au moment de l'aggression. J'ai l'impression, qu'internet entretient cette faculté que j'ai de laisser mon esprit errer dans plein d'endroits différents jusqu'au moment où je choisis de me poser, ouf.

    Donc je vais sur le site du Sydney Morning Herald (http://www.smh.com.au/nsw/men-in-black-are-the-white-knights-of-the-night-20100519-vfc5.html) où Nick Ralstin me raconte un banal fait divers qui s'est bien terminé. Un étudiant allemand en médecine, à la fac de Sydney dans le cadre d'un programme d'échange rentrait avec son train de banlieue un peu tard (pas de précision sur l'heure, j'aimerai en savoir plus, en Australie, il faut savoir que tout le monde sort du bureau entre 16h30 et 17h30, et ils vont tous prendre une bière avec leurs collègues et/ou amis, ou vont à la plage faire du surf ou du bâteau ou chez les uns et les autres pour un barbecue. Personne ne traîne après 19 heures comme chez nous...) et là trois gars veulent le braquer.

    Au fait, vu l'endroit où il se trouvait, à plus d'une heure du centre de Sydney dans le grand ouest de la banlieue de la ville, je comprend qu'il ait été un peu tard, peut-être 22 heures, mais bon, je n'ai pas l'impression que Sydney soit un coupe gorge. Pas plus que Paris. Les trois gars ont voulu lui taxer son mobile, son Ipod et son porte-monnaie. Il n'a pas voulu. Mais une fois sorti de la gare à Bringelly Road, Kingswood, West Sydney,

    (http://maps.google.com.au/maps?hl=en&q=Bringelly+Road,+Kingswood,+Sydney&um=1&ie=UTF-8&hq=&hnear=Bringelly+Rd,+NSW&gl=au&ei=kQT8S8apD5D64AaOnunZAg&sa=X&oi=geocode_result&ct=title&resnum=1&ved=0CBsQ8gEwAA) la fameuse école de Ninja est indiquée par défaut sur la carte...

    il se fait poursuivre dans une petite allée sombre. Les agresseurs lui sautent dessus, le tabassent, mais ils ne voyent pas dans l'ombre d'une porte un gars qui venait à peine de sortir de son école d'arts martiaux. Il rentre immédiatement en salle de cours, averti son "sensei", son maître, qui rapplique avec d'autres élèves, habillés en ninja. Les agresseurs, en voyant ces hommes habillés en noir, ont détalé.

    "Kaylan Soto, a sensei with 30 years' Ninjutsu training, and three of his students raced out of the dojo towards the startled attackers. All five crusaders were clad in the ninja's traditional, all black uniform.''We would have been just a silhouette,'' one of the ninjas, Steve Ashley, said. ''It was probably the worst place in Sydney where they could have taken him.''Mr Soto said it took the three assailants a few moments to realise what was going on. When they did, they shot off. ''You should have seen their faces when they saw us in ninja gear coming towards them,'' he said."

    Quelque part, je suis contente pour l'étudiant allemand de 27 ans qui se faisait braquer. Mais il n'y a pas besoin de faire une école d'arts martiaux pour porter secours à son prochain, me dis-je naïvement. J'imagine que les élèves de ce dojo devaient être tout excités de pouvoir sortir dans la rue habillés en ninja. Quand je vois comment mon neveu, 10 ans, adore se déguiser en Naruto, je comprends parfaitement. Moi si je pouvais sortir habillée comme un membre de la famille royale d'Angleterre en burberry et foulard Hermès au volant d'une range rover - telle Helen Mirrel dans "The Queen", je pense que je ressentirai la même sensation; je serais grisée car le vêtement que je porte me confère un pouvoir que je n'ai pas. C'est pour ça que les super héros ont un tel succès. D'ailleurs, j'ai adoré Hulk, le premier surtout, de Hang Lee. Et j'ai bien aimé Wolverine et toute la série des Batman. D'ailleurs, dans "Batman begins" de Christopher Nolan, que fait Bruce Wayne (Christian Bale), il part se faire instruire dans une école de ninja et son maître est l'excellent Liam Neeson.

    Finalement ces braves Australiens se sont pris pour Batman.

    Moi il ne me manque plus qu'un chien court sur pattes pour me prendre pour la Reine d'Angleterre.

    batman_begins_14.jpg









    PS : remarquez le "ninkaju" en forme de chauve-souris, ce qui nous montre bien que Batman, c'est la version américaine et miliardaire du ninja.

  • Portraits de chiens "célèbres"

    Un ami connaissant mon snobisme et mon amour des chiens me conseille vivement d'aller voir une exposition qui se tient en ce moment même au Musée de la Chasse. Ce musée se trouve dans le Marais, dans un bel hôtel attribué à Mansard et je me dis que ce serait une excellente occasion de le découvrir.

    Donc, jeudi après-midi ayant une journée de libre je m'y pointe.

    Le lieu est effectivement très beau. On y accède par le 60 rue des Archives. On entre dans une cour carrée, typiquement XVIIe avec ses grande fenêtres à petits carreaux au bois peint en bleu clair Versailles. les portes vitrées modernes sont ornées de magnifiques poignées en bronze. A l'intérieur, toutes les rampes, les appliques et les lustres sont réalisés en bronze par le même artiste contemporain brésilien. Que l'on aime ou pas, on ne peut rester indifférent à la qualité de l'ensemble.

    A l'étage on entre dans une grande salle entièrement tapissée de grandes photos carrées sur fond noir, détourées avec un grand soin digitalement, de chiens pris de face. Il s'agit de chiens de race,de toutes variétés, avec une certaine prédominance pour le labrador. La pose est identique pour tous. Les portraits sont strictement exécutés sur le même modèle : cadrage réduit au « visage » de l’animal, modèle photographié de face et sur fond noir, tirage de 100 cm par 100 cm. Au lieu de représenter tout le corps du chien comme on le fait habituellement, Antoine Schneck se concentre sur sa tête et son regard. "S’il choisit d’appliquer un mode de représentation traditionnellement réservé aux portraits des humains, c’est pour mieux exprimer la « psychologie » de l’animal. " nous explique la brochure. mais du coup, l'échelle n'est pas respectée. Le yorkshire aura la même taille qu'un berger belge ou un bichon.

    Il y a en tout 69 chiens et un chat ! D'ailleurs c'est très étonnant de tomber, dans cette pièce qui fait penser un peu à une galerie des batailles mais canine, sur une tête de chat. Fascinant d'ailleurs, un chat écaille de tortue avec de grands yeux verts émeraude.


    SanteVet_-_Photographies_Antoine_Schneck_-_Musee_de_la_Chasse_et_de_la_Nature_3_s.jpg


    Les photos sont tout à fait remarquable, et l'effet de masse est étonnant. Après, quand on entre dans les détails, quand on commence à regarder les noms des chiens c'est là que ça devient très amusant. Je constate que la pipolisation atteint même les animaux. Car nous n'avons pas affaire à des chiens lambda, Oceane Martin ou Chouchou Pereira. Ci-dessus nous pouvons reconnaître Moujik IV Saint Laurent (bouledogue) et Caramel Aillagon (Cavalier King Charles).

    Nous avons Alphonse Mitterrand, le beauceron bas-rouge de notre ministre de la culture.Alphonse.jpg

    Nous avons aussi Thélème Pingeot, un labrador blond, Typhon et je ne sais plus comment Giscard d'Estaing (deux labradors noirs) ainsi que Diego Donnedieu de Vabre. Je constate que Chirac a eu le bon goût de ne pas faire photographier Sumo.

    Je remarque qu'en politique on aime bien le labrador. On se souvient du Labrador noir de François Mitterrand (sa fille continue mais avec un blond). Giscard d'ailleurs semble abonné au Labrador. L'Express publie cette photo, à l'Elysée (ça fait un bail) et la légende dit "Le président de la République avec son labrador Jugurtha" ... valery-giscard-d-estaing-et-jugurtha_106.jpg

    J'ai quelques doutes quand à la race, je pense qu'il s'agit plus d'un braque de Weimar et que l'Express s'est trompé. On reconnait sur cette photo que j'ai trouvée sur le site de l'Express, Mireille Mathieu et d'autres artistes qui ont participé à l'arbre de Noël de l'Elysée. Le pauvre Jugurtha m'apparait être un peu effrayé... Je le serais à moins.

    Quelques noms de ces chiens VIP : Loopy Auteil, Uma Adjani, Leda Lambert, Touchstar New Zealand Locicero Vanio. C'est vertigneux. Ca me rapelle les photos des rallyes à la fin de Point de Vue et Images du monde. Avec tout ces noms à tiroirs ou à tirets.

    Je vous conseille d'aller sur le site du photographe afin de mieux comprendre son travail qui est,  en dehors du sujet traité ici, très intéressant : www.schneck.fr

    Sur le site de l'Express on peut visionner un diaporama très amusant sur les grands de ce monde avec leur "compagnons à quatre pattes".

    http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/politique/les-grands-de-ce-monde-et-leurs-petits-compagnons_753663.html?p=10

    Quant au Musée de la Chasse et de la Nature, je recommande chaudement sa visite. L'hôtel possède des collections permanentes de très haute qualité (des Chardins et Rubens sublimes). Par ailleurs le cadre est magnifique. Ce qui est plus intéressant ce sont les expositions d'art contemporain, qui très subtilement se mélangent aux oeuvres plus traditionnelles. Ainsi, une petite pièce entièrement occupée par une oeuvre un peu inquiétante de Jan Vabre: des chouettes grands duc tapissent le plafond d'un cabinet de curiosité et leurs yeux en verre vous scrutent, mais il s'agit de yeux humains.

    Quelques images de ce lieu insolite recueillis sur un site charmant  : http://bleu-gris.fr

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    Cette dernière photo vient du Musée de la Chasse.

    On y voit un cerf naturalisé. C'est très frappant, en entrant dans la salle où se trouve un tableau de Derain et de magnifiques tapisseries du XVIe siècle, de pouvoir presque toucher cet animal qui est magnifique. Dans la même pièce, on trouve aussi un loup. Plus haut, à l'étage, un renard dort sur un fauteuil Louis XIV. C'est plein de petites touches similaires qui rendent les lieux magiques.

    mus-auj.jpg

     

     

  • la campagne de la Ratp

    J'ai été intriguée par la nouvelle campagne de recrutement pour la Ratp, surtout cette image :

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    Il s'agit d'une photo de Christophe Boulze.

    Tout d'abord je suis très heureuse d'apprendre que la personne photographiée est un authentique agent RATP. Je la trouvais trop mignonne pour être vraie. La qualité de la photo, l'exemplarité de l'image, m'ont rapellé l'iconographie sino ou russo communiste.

    Voyez plutôt :
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    Les photographes occidentaux qui sont allés en URSS ou en République populaire de Chine n'ont pas pu faire autrement que d'être sciemment ou inconsciemment influencés par cette iconographie.
    Voyez plutôt. Ici ce sont 4 clichés d'Eve Arnold, Magnum.

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    J'ai volontairement mélangé les pays et les époques, le noir et blanc et la couleur.

    Finalement, la campagne de la Ratp est étonnante. Elle est centrée sur l'élément humain, son personnel, la notion de service, mais nous rapelle à tout moment que nous sommes des clients et que tout se paye. Quand on parle avec des "agents" RATP, ils déplorent tous la rationalisation des postes, le manque de personnel, l'abandon de certaines missions de service public, le manque d'argent. Mais dans sa communication, la RATP reprend à son compte les canons du collectivisme. Est-ce involontaire ? Je ne le crois pas. Le brief de l'agence de publicité qui a été chargée de cette campagne  a certainement été très précis, par contre, dans sa réalisation, je pense qu'il y a un second degré qui a echappé à tous.
    Personnellement, je trouve la photo très belle. La lumière est magnifique. Avoir choisi de faire la prise de vue en extérieur est une idée de génie. Le ciel est bleu. Le regard, pour être tout à fait dans les schémas de l'époque, aurait du être tourné vers la droite, qui symbolise l'avenir. Là, elle regarde au loin, c'est certain, elle est fière de son travail, mais elle regarde à gauche, donc vers le passé.
    Il y a 5 ans la campagne de recrutement était totalement différente. Les photos étaient plus abstraites, l'environnement de travail était volontairement gommé, et les photos étaient toutes en noir et blanc.
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