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  • La Marquise et les cheveaux

    Ce matin l'AFP nous parle, entre autres choses, des ventes de yearlings de Deauville. Sur quatre jours, du 14 au 17 août, le montant des transactions s'élève à 41,456,500 euros. L'année dernière le montant avait été aussi exceptionnel : 40,750,000 dénotant que "le marché du luxe reste insensible à la conjoncture".

    Le prix moyen d'un poulain cette année est de 114,778 euros. Le poulain le plus cher est un fils de Storm Cat (né aux Etats-Unis en 1983 et dont chaque saillie était vendue 300,000 dollars), il a été acheté par le cheikh Mohamed Al Maktoum 900,000 euros.

    Ce même cheikh dubaïote a déboursé en tout 3,30 millions d'euros pour acheter 7 poulains. Son frère le Cheikh Hamdan Al Maktoum a dépensé 4,190 millions d'euros pour 20 yearlings. Et en troisième position, une grande dame espagnole, la marquise de Moratalla a acheté 19 poulains pour 2,730 millions.

    Je me suis intéressée à cette dame. Au fait, elle élève des chevaux de course et les fait courir. Elle joue au bridge à Biarritz et également au golf. A part ça, je ne sais pas ce qu'elle fait dans la vie. Finalement, les vrais riches sont discrets. J'emplois à dessein l'adjetcif "vrai", on ne parle pas de tomates italiennes cette fois-ci, mais d'aristocrates fortunées. StormCat.gif

     

    Storm Cat, dans son ranch du Kentucky, jouissant d'une retraite paisible.

  • Le catamaran et l'hélicoptère

    Lu dans l'Equipe Mag de la semaine dernière.

    Parti du Bouveret (Lac Léman) le 7 août, Alinghi, le plus gros catamaran au monde, transporté par un Mil Mi-26, le plus grand hélicoptère existant, a franchi les Alpes par le Grand col du Ferret, non loin du Grand Saint Bernard. Cinq heures plus tard, il arrivait à Gênes.

    Il s'est quand même arrêté à Biella pour se ravitailler...

    C'est dingue.

    Ce qui me frappe le plus c'est :

    1) que les Suisses se mettent à faire de la voile. Du coup, comment sortir un bâteau d'un lac pour lui faire rejoindre la mer ? Pas trente six mille solutions effectivement, par la voie des airs, surtout si le bâteau en question fait 90 pieds (24,7 m) de long, largeur idem et tirant d'air 52 mètres. Et pas question de le transporter en kit, par voie ferrée.

    2) qu'en ces temps de crise on décide de faire ce genre de compétition et de transport.

    Mes amis suisses m'expliquent qu'au fait les conditions termiques sont si particulières sur le Lac Léman que cela créé des situations climatiques compliquées et très stimulantes pour la navigation. Il ne faut pas oublier que Stamm est suisse.

    L'arrivée de l'hélicoptère russe à Cornavin était tout simplement spectaculaire et voir ce catamaran s'élever dans les airs n'est pas une chose que l'on oubliera de si tôt.

    Sur ce point, je suis assez d'accord avec eux.

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    Alinghi va ensuite être mis sur un cargo à destination des Emirats arabes, là où se déroulera la 33ème coupe de l'América. C'est moins spectaculaire. Mais il s'agit toujours de gros sous.

  • Pélérinage fluvial

    arton840-01056.jpgJ'ai découvert que l'Archevêché de Paris organise dans le cadre des célébrations de l'Assomption - le 15 août - un pélérinage fluvial. Au fait cela fait 6 ans que ce pélérinage existe. Je ne découvre son existence que cette année.

    La statue de la Vierge est transportée sur un bâteau mouche, et les fidèles sont invités à la suivre dans d'autres vedettes (il y en a 4 en tout) autour de l'Ile de la Cité. Bon, j'ai trouvé que c'était plutôt sympa comme idée. Je suis donc allée à Notre Dame où j'ai fait la queue un petit quart d'heure pour entrer et là j'ai demandé au bureau d'information de la cathédrale s'il restait des places sur les bâteaux mouches pour cette veillée. Evidemment, il était aux alentours de 15h30, il n'y en avait plus, le départ étant à 20h30. Tant pis.

    J'ai fait autre chose de ma soirée et sur le chemin du retour, j'ai pensé à chercher la fameuse caravane mariale sur la Seine. Je m'arrête au Pont de Sully et effectivement je vois un bâteau mouche qui pour une fois n'est pas chargé de touristes mais de gens tenant un petit cierge à la main, la flamme du cierge étant protégée par une lanterne en carton. C'est très joli.  Des hauts parleurs sort non pas le commentaire habituel en anglais et en français sur la ville mais le rosaire, et en différentes langues. C'est assez surprenant.  Je vois arriver une deuxième et ensuite une troisième vedette de Paris qui s'apprête à tourner pour prendre la Seine en direction de Notre Dame. Et là, depuis l'IMA, déboulent les rollers, avec leur sifflets. J'attend au moins un quart d'heure avant de pouvoir traverser le pont à la pointe de l'Ile et essayer de suivre les pélérins, car j'ai absolument envie de voir le bâteau mouche principal, celui qui transporte la statue de la Vierge de Notre Dame.

    Les bâteaux de pélérins récitant l'Ave Maria passent devant Paris plage. Les bruits des spectacles sur les berges se mêlent aux cantiques. Au niveau de l'Hôtel de Ville la sono du concert de la Rue Kétanou est beaucoup plus puissante que celle de l'archevêché. On n'entend plus rien pendant 10 minutes. Je devance la caravane et finalement, au niveau du Pont Neuf, je ratrappe le navire amiral : la voilà ! C'est assez émouvant voir cette belle statue en argent du XVIIIe siècle postée à la proue d'un bâteau mouche, avec ses  bouquets de fleurs blanches pour la décorer, passer comme ça, au milieu des bruits de la ville. Finalement, quoi de plus parisien que de faire une procession avec les bâteaux mouches sur la Seine. Dans les ports il existe des pélérinages de la sorte. C'est plus pittoresque. Les bâteaux de pêcheurs partent et accompagnent la statue de la Vierge locale dans un tour des côtes. Ensuite les fidèles qui suivent la Vierge en bâteau jettent des fleurs dans la mer. C'est très joli, très touchant. A Paris, c'est surprenant car nous n'avons plus l'habitude des traditions populaires.

    Quelques touristes saluent les passagers qui à leur tour leur rendent leur salut. Je suis la caravane et je me retrouve à nouveau à l'Institut du Monde arabe. J'entends l'ave maria dit en espagnol. Un bâteau des pompiers de Paris précède les pélérins et fait gicler sa lance à incendie comme un grand arc d'eau dans le ciel. C'est très beau. Ca y est, ils s'arrêtent. La Vierge est débarquée. La procession se met en branle dans la plus grande décontraction, sur les quais, là où se retrouvent d'habitude les danseurs de tango. Des dizaines et des dizaines de gens sont assis sur les pelouses, ils ont fini de picniquer et prennent le frais. C'est un joyeux mélange de peuple, comme on en voit une veille de vacance, et qu'il fait chaud. Il y a quelques CRS pour assurer que tout se passe bien.

    La Vierge est portée par 6 hommes en aube. Quatre chevaliers du Saint Sépulcre, reconaissables à la croix de Jérusalem rouge qui orne leur cape bleue, escortent la Vierge. Des jeunes prêtres ou des servants de messe avec des encensoirs essayent de garder le pas mais on n'est pas au 14 juillet, certains sont un peu plus loins que les autres ce n'est pas grave. L'archevêque avec sa mitre donne des bénédictions à droite et à gauche. Il y a une dizaine de prêtres avec lui. Tout le monde discute tranquillement ou chante, c'est selon. Derrière suivent des jeunes tenant des bannières aux enseignes des autres églises de Paris, Notre Dame des Victoires, Notre Dame de la Sagesse etc. Ils et elles sont habillés normalement et se marrent plutôt. J'ai l'impression que cette procession démarre dans la plus grande pagaille et simplicité. C'est assez réjouissant à voir.

    Il y a pleins de dames noires habillées en boubous à l'effigie de la Vierge (Marie priez pour nous), exprès pour l'Assomption et qui chantent, avec les autres fidèles qui suivent, de tous âges et conditions. Parents avec enfants, couples âgés. Jeunes filles. Jeunes cadres dynamiques en costard... Bref. Il y a vraiment de tout. Et moi, je pousse mon vélo dans cette foule et c'est là qu'un gars poussant son vélo aussi m'aborde. Je lui répond toute béate car vraiment je suis prise par le mouvement de ferveur. Il me pose des questions sur mon vélo, ensuite sur la signification du 15 août, si j'habite Paris... Bon. Je ne pensais vraiment pas que le pélérinage fluvial pouvait être un plan drague ! Je reste le nez fixé sur mon guidon et je le sème dans la foule car je n'ai pas envie de lui parler.

    Je remonte les berges de la Seine. La Vierge de Notre Dame ira à la cathédrale sans moi. Je rentre me coucher.