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  • Etape 3 : première pluie après 13 semaines de sécheresse, visite de Bibracte

    Dans la nuit de mardi à mercredi, il pleut, une première pluie après treize semaines de sécheresse. Elle s'arrêtera le lendemain en début d'après-midi. Nos hôtes qui avaient regardé la météo nous avaient prévenus et nous avaient conseillé de visiter le Mont Beuvray ce qui nous prendrait au moins la journée. Le matin, une pluie très fine bruine et un léger brouillard s'accroche aux cimes des sapins. Je peste, je n'ai qu'une polaire. La température a chuté d'au moins 15°.

    En route donc pour Bibracte, la ville des Eduens.

    La route est sinueuse et il nous semble que nous n'arriverons jamais au sommet du mont. Nous traverserons un village qui possède une petite épicérie qui vend du pain et de délicieuses petites terrines (à un prix normal) et une poste. La place immense rappele qu'il s'y tenait régulièrement un immense marché de bétail. Nous verrons également un très beau château XVIe siècle, mais il est pile dans le tournant et je ne peux demander à Marc de s'arrêter sous peine de nous faire percuter par une autre voiture. Une fois arrivés, nous nous garons dans l'immense parking ombragé par des arbres d'essences différentes (sorbiers, frênes, tilleuls, chênes, hêtres) abrité par des petits murs de pierre sèche. Du musée, on ne verra pas les voitures.

    Le musée est splendide, d'un point de vue architectural et muséographique. Il explique ce qu'est un oppidum celte avec les quelques éléments retrouvés sur le site. Je crois même reconnaître la voix de Michael Lonsdale dans le diaporama en 3D extrêmement bien fait qui raconte la construction et la fin de la ville. Le temps nous a manqué pour faire la 2ème partie du musée. Je comprends vite pourquoi rien de ce qui y est exposé ne vient de Bibracte à part quelques rares vestiges : les Eduens ont quitté le mont Beuvray pour s'installer dans la vallée, dans la ville d'Autun. Il ne reste donc rien, à part les trous des fondations en bois des édifices et une villa gallo romaine luxueuse en dur, construite une vingtaine d'années avant que la ville ne se vide. Partout le texte de la Guerre des gaules de César est mis en regard des vestiges. C'est vraiment intéressant et je me souviens avec émotion des après-midi d'été passés à Préfailles avec Tante Jacotte qui me faisait traduire ces textes.

    Nous tombons nez à nez sur une archéologue qui s'inquiète de me voir en difficulté avec mon audio guide. S'en suit une conversation brève et passionnante où elle nous explique que le musée et les fouilles tentent de combler un vide puisque sur le mont Beuvray il ne reste plus rien ! Mais paradoxalement c'est le témoignage le plus important d'une ville gauloise. Et puis François Mitterrand a voulu le musée, comme Napoléon III qui a créé le musée archéologique de St Germain. L'archéologie est toujours, ou presque, politique conclu-t-elle.

    Comme nous l'avaient conseillé les Arcelus, nous avions réservé nos repas "gaulois" au restaurant Le Chaudron. Rien à voir avec Asterix, nous fûmes reçus dans un espace restauration élégamment conçu, au beau pavement de marbre vert, avec des tables en bois blond très design et basses. Le côté "gaulois" résidait dans les coussins carrés recouverts de tissus écossais qui marquaient nos places sur les bancs et dans la vaisselle : des écuelles et des gobelets très jolis en céramique noire. Les couverts : une cuillère en bois et un couteau en fer forgé. Dommage qu'ils n'aient pas été en vente dans la boutique du musée !

    Le menu a été élaboré par les archéologues et est changé chaque année. Nous avons mangé une salade de lentilles et choux blanc cru, assaisonnée avec trois vinaigres différents, nous avions aussi des grattons de porc très croustillants. Ensuite deux blancs de poulets servis avec une sauce aux champignons et des épinards. Comme dessert une faisselle avec du miel et un gâteau roulé aux graines de pavot. Le tout était exquis et pour 18 euros. Ils proposaient aussi de la cervoise, une "bière de Bibracte" brassée quelque part dans l'Orne il me semble, ma foi très bonne.

    Nos voisins de table étaient de sympathiques Belges, leur fille les avaient traînés là car elle travaille désormais comme archéologue à Calais et elle avait fait son stage à Bibracte. Le père, un géant d'1,97 était muséographe et la mère professeur d'histoire.

    Nous avons fait la visite du site en prenant un petit car Veolia Transdev qui nous laissa en haut du mont où commença la visite par l'archéologue, charmante, à l'aspect très juvénile avec ses boucles blondes. Elle a la rude tâche de nous expliquer ce qui se trouvait là sous les arbres que l'on a coupés pour nous montrer les traces des bâtiments construits il y a 2000 ans. Malgré le fait qu'il n'y ait quasiment rien à voir, deux heures ont passé très vite. Ensuite nous sommes redescendus à pied à travers les arbres, hêtres et pins magnifiques.

    Nous nous sommes jurés d'aller voir Alesia.

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    Ici le chantier de fouilles de la villa gallo romaine, animé l'été par l'association REMPARTS qui encadre des jeunes. Une très belle mosaïque a été récemment exhumée et est visible au musée. Un peu plus loin je verrais des conteneurs qui abritent les WCs. Fouiller à Bibracte ne doit pas être de tout confort et il y fait particulièrement froid.

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    Ici la maison des premiers archéologues sous Napoléon III qui ont fouillé le Mont Beuvray, il y abritaient leur outils et s'y reposaient. Elle a été restaurée à l'identique. Le toit de chaume est incroyable. 

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  • Etape 2 : 1ère randonnée avec la carte d'Olivier Arcelus

    Mardi matin, nous allons quérir le propriétaire des lieux qui après quelques questions sur notre motivation et nos capacités nous sort une de ses cartes IGN plastifiées sur laquelle il a noté au feutre noir un itinéraire de promenade. Il nous explique les choses à ne pas rater, notamment un chemin bordé de hêtres qui ont repoussé de leurs souches prenant des formes fantomatiques dignes d'un roman de Tolkien ou d'un dessin animé de Miyazaki !

    Les résineux sont grandioses, jamais - sauf en Australie dans la forêt pluviale - je n'avais vu d'arbres aussi hauts.

    Le chemin nous a mené à travers bois jusqu'à la Petite Chaux et la Grande Chaux, deux hameaux où existent de nombreux gîtes, dont un, le Gîte des étoiles, dans sa simplicité nous a paru fort agréable. Ensuite on continuait jusqu'au village de St Prix. Nous avons ensuite traversé un beau bois de châtaigniers. Je m'extasie devant des arbres remarquables qui bordent les prairies, énormes, au tronc faisant facilement 1'70 de diamètre.

    Nous nous arrêtons près d'un champ, les charolaises avec leurs veaux nous chargent en mugissant comme un troupeau de bisons ! Nous apercevrons un petit château au loin (Montcharnon). Arrivée à Genetouse et traversée d'un bois. Petite maldonne, je redescend le sentier au lieu de prendre à gauche... Pas trop grave, petit détour, mais les pieds sont échauffés et je sens l'ampoule poindre !

    Mais nous voici arrivés au hameau du Crôt Morin et sur le chemin nous croisons Fenouil qui répond d'abord à son nom mais semble avoir peur de Marc, de son chapeau et de son bâton de marche. Elle continuera finalement son chemin.

    Nous rentrons fourbus et heureux, rendons la carte à son propriétaire et prenons le thé sur la terrasse. Fenouil nous y rejoindra et croquera avec délicatesse un biscuit Thé de Lu.

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  • Etape 1 : arrivée à La Rivière, Gîte des fleurs, chez Martine et Olivier Arcelus

    Parvenus finalement à quitter Autun, nous nous dirigeons vers notre gîte. La route monte vers des hauteurs, nous traversons bientôt des forêts de ce que j'apprendrais être des mélèzes et des pins Douglas (je ne suis pas très forte en résineux). Nous passerons à côté d'un lac de retenue près des gorges de la Canche et finalement nous verrons en direction de St Prix, indiqué notre gîte, le Gîte des fleurs !

     

    Au fond d'une petite vallée bordée par une rivière nous trouvons un immense jardin paysagé au milieu du quel sont placés quatre petits chalets tout simples au toit végétalisé. Après la route splendide au milieu des forêts, et la découverte de cette vallée de prairies qui me fait penser à la Suisse j'ai un choc tellement le site est enchanteur. Les photos que j'avais vu sur internet ne laissent pas imaginer le charme des lieux.

     

    Nous nous avançons lentement le long de l'allée et garons notre voiture près d'une maison très simple à la recherche des maîtres du lieu. Nous sommes accueillis par une cordiale chienne Jack Russel. Après un peu de temps, nous revenons sur nos pas et tombons sur le propriétaire qui désherbait un massif. Sa femme étendait le linge derrière les serres et nous l'avions ratée de peu. Nous comprenons qu'il est pépiniériste. Les tunnels de l'autre côté de la route abritent sa production et tout le jardin a été fait par lui avec ses plantes, comme les toits végétalisés des chalets.

     

     

    Chaque chalet a une couleur pour le distinguer des autres et est entouré de plantes de sa couleur. La bordure de massif qui serpente le long du jardin change de couleur en fonction du chalet qui se trouve plus loin. Des bouquets de bouleau rythment cette étendue. Nous sommes dans le chalet rouge, qui est entouré d'érables, d'une petite clématite rose foncé à quatre pétales et d'une autre fleur rose rouge très simple. A côté de nous le chalet vert, avec des prêles, un ginko taillé nain, des poacées élégantes... Plus loin le chalet bleu avec ses massifs d'hortensia et un drôle de sapin bleuâtre... Je suis sous le charme. 

     

    Après que sa femme nous eut donné les clés et que nous eussions posé nos affaires nous avons fait un tour du domaine. 

    Le plan est un long rectangle bordé par la gauche par la petite rivière et par la droite par le chemin menant à la maison des propriétaires. Le long de cette bande de terrain quatre chalets. Une grande grange a été transformée en salle commune et gîte d'étape. Plus loin un tunnel sous lequel sont entreposées les plantes cultivées par le propriétaire et un peu plus loin un étang avec un ponton et des transats. Tout autour de cet étang, des plantations de conifères, bambous, arbres, et des plantes extraordinaires comme la grande Berce du Caucase, qu'il ne faut plus cultiver car elle devient envahissante m'expliquera Martine Arcelus (son latex est dangereux et provoque des brûlures). A l'autre extrémité, Olivier son mari a défriché une petite prairie près de la rivière pour la transformer en labyrinthe de poacées. Il y a également posé quelques ruches. Sortis du labyrinthe, on progresse le long de la rivière, avec la "mixed border" qui rythme le paysage jusqu'à l'étang. Tout simplement extraordinaire et élégant. Je ne sais pas si les personnes qui louent ces chalets pour quelques jours se rendent compte de l'endroit où ils se trouvent.

     

    Le chalet est très simple, en bois, volets peints en rouge, linoléum rouge au sol. Une grande pièce à vivre avec canapé clic clac et cuisine, une chambre avec lit un peu petit de 140 au matelas hélas un peu mou (nous dormirons mal), une autre chambre avec un lit superposé et un petit lit, une salle de bain assez grande avec douche (dont les portes évidemment étaient un peu branlantes !) un cagibi avec machine à laver, aspirateur et seau avec balai serpillière.

    Je pense qu'à cinq ont serait devenus un peu dingues, mais à deux ça allait très bien. Par ailleurs je me rend compte qu'il manque de serviettes dans la salle de bain (je pense que j'aurais pu les demander vu qu'il y avait un tapis de bain), que je n'ai pas de film étirable ou de sopalin, ni de torchon dans la cuisine (mais j'en avais apporté un). .. Je suis énervée d'avoir oublié ce genre de choses en faisant les courses ou de ne pas avoir pensé à les emmener depuis Belan.

    Tous les accessoires sont rouges et j'avoue que la couverture en polaire rouge, les petits rideaux rouges et les taies d'oreiller également rouges ne me paraissent pas apaiser les sens au moment d'aller se coucher. Je préfère les couleurs pâles ou froides... La prochaine fois je demanderai le chalet bleu ou le vert ! 

     

    Ce qui comptait c'était le site exceptionnel, et la beauté du jardin. Nous étions entourés de verdure dans un calme total sans aucune pollution lumineuse ce qui nous permettait d'admirer la lune et les étoiles.

     

    Pendant la visite, la chienne Fenouil nous accompagnait. La propriétaire nous expliqua après nous l'avoir présentée qu'elle n'avait pas le droit d'entrer dans les chalets. Elle ne nous ennuya pas et était à la fois cordiale et polie, sachant rester à sa place. 

     

    Bref, le hasard fait parfois bien les choses. En effet, mes recherches d'hébergement avait commencé au dernier moment, et mon critère n°1 était la possibilité de payer en chèques vacances. Or les gîtes près des lacs étaient pleins et au bout de quelques mails et coup de fils je commençais à perdre espoir. C'est la propriétaire d'un gîte que j'avais appelé qui m'a conseillé ce "Gîte des fleurs" que je n'avais pas retenu au vu des photos sur leur site. Le prix était vraiment correct (390 euros pour 4 nuits) et j'ai eu la surprise de découvrir un jardin de toute beauté et surtout, la possibilité de faire de splendides randonnées à partir de là où nous nous trouvions sans être obligés de prendre la voiture. Le propriétaire Olivier Arcelus, vous explique comment faire et vous donne une carte ign avec l'itinéraire tracé au feutre noir et plastifiée par ses soins accrochée à un mousqueton et un ruban pour qu'on ne la perde pas !

     

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    Salicaire commune.

     

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    Un beau carex vert et blanc...

     

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    Phlox rose pale

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    Beau massif d'echinops - ou chardons bleus - butinés par les abeilles.

     

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    Un étonnant pin aux aiguilles panachées, vert et jaune...

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    La fameuse grande Berce du Caucase, infestante et au latex urticant. Dommage car elle est vraiment très belle...DSCF6983.JPGDSCF6984.JPGDSCF6982.JPGDSCF6985.JPGDSCF6990.JPGDSCF7037.JPGDSCF6991.JPG