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Vivre ensemble dans l'open space - Page 211

  • Intérieur

     

    Il y a très longtemps une de mes tantes m'a offert une bougie parfumée. Au début j'étais très dépitée. Je trouvais que c'était un cadeau franchement nul. Or la première fois que je me décidais à l'allumer j'ai été agréablement surprise. C'était une bougie Rigaud, parfum cèdre. Je me souviens très bien de l'emballage zèbre, à mes yeux très fin années '50 et que je trouve très chic. Aujourd'hui, de passage au Bon Marché avec une amie italienne, je tombe sur le stand Rigaud, et je me souviens... Le prix par ces temps de crise et de fins de mois difficiles me refroidi : 67 euros.

    Rigaud.jpg

    Il y a quelques mois, devant faire un petit cadeau, j'achète une bougie "verveine" chez l'Occitane. Le pot est trop lourd, je le laisse chez moi ne l'emportant pas dans ma valise. Finalement je me décide à faire brûler cette bougie. C'était très agréable. Ma cousine passée à la maison pour bavarder s'extasie sur la bonne odeur dégagée par cette bougie somme toute bien ordinaire. Prix : 16,50 euros.

    Pour commencer la nouvelle année, je franchis le pas de ce qui me semble le luxe inaccessible (rappelez-vous, je fais surtout mes courses chez Franprix, et le luxe pour moi c'est choisir des liquides vaisselles aux parfums improbables et rigolos), je m'achète un bougie Dyptique. J'ai le plus grand mal à me décider, c'est une expérience absolument grisante et en plus, le sac dans laquelle le charmant vendeur glisse ma bougie est hyper pratique pour transporter mes tupperware de pic-nic de midi au bureau. Il me donne - en plus - quantité d'échantillons d'eaux de cologne délicieuses.

    CYPRES_bougie.jpg
    Prix de la plaisanterie, 40 euros. Mais l'emballage, l'étiquette blanche avec ce graphisme si chic, les échantillons de cologne (95 euros le flacon de 100 ml tout de même, je ne suis pas prête d'en acheter), voilà, c'est grisant. Quand on ne peut pas s'offrir de luxe par raison strictement économique ou même idéologique (même si j'étais richissime, jamais je ne mettrais 1500 euros dans un sac à main), la bougie Dyptique pour une somme somme toute modique, rassasie ce phantasme d'intérieur d'une opulence discrète et accueillante.

    Du coup, en début de mois, me promenant pour une fois sans but précis dans mon quartier, profitant du premier soleil de printemps, j'entre chez Louison, dont les sacs pailletés brillaient en une trilogie bleu klein, turquoise et vert d'eau dans la vitrine et là je tombe en arrêt devant de magnifiques bougies d'une marque totalement inconnue, anglaise. Me souvenant de l'extase de ma cousine à propos de la simple bougie à la Verveine, et a fortiori de la bougie Dyptique, je hume ces beaux objets, présentés sur des socles adhoc en bois sombre et j'achète une de ces nouvelles bougies "True Grace" au nom évocateur : Orangery

    ManClassicOrangery.gif

    Le prix par rapport au parfum, à l'emballage, au verre délicatement sablé (Dyptique par comparaison fait vraiment penser à un verre à moutarde Amora) bat toute concurrence: 30 euros, 20 livres en Angleterre en allant sur le site de ce couple qui a eu cette idée de marketing géniale : http://www.truegrace.co.uk/Default.aspx/rangesize.153

    Je me suis arrêtée là. Mais dans une espèce de délire de recherche du luxe le plus inutile, car quoi de plus fou que de littéralement brûler de l'argent pour avoir un intérieur parfumé, je cherche sur internet les fameuses bougies Trudon. En effet pourquoi pas rêver de claquer un jour une somme disproportionnée pour cet objet qui semble être le nec plus ultra de la bougie parfumée française.

    trudon_trianon.jpg

    La Bougie de 2,8 kilos coûte 275 euros... Celle ci-dessus, plus modestement 50 euros. Les descriptions des fragrances sont aussi littéraires que celles des Anglais "True Grace".

    C'est assez peu mon genre faire des billets de ce style, c.a.d. de la publicité pour des produits de consommation d'un intérêt vraiment réduit.Est-ce que parce que je viens de terminer le livre de Florence Aubenas qui relate son expérience dans la peau d'une chômeuse sans expérience et diplômes qui du coup travaille comme "technicienne de surface" ? Ce livre magnifique "Le quai de Ouistreham", montre avec justesse et humanité ce que c'est la misère et également la solidarité. A mes yeux, c'est ce qui explique que parfois on puisse se priver du nécessaire pour avoir une pointe de superflu qui rend le quotidien, fait de liquide vaisselle au guarana ou à l'amande biologique (moment de folie) plus léger. C'est comme s'acheter des fleurs. Les fleurs par définition ne durent pas, c'est leur brièveté qui en fait le prix. Donc, un luxe.

    J'ai vécu douze ans chez ma grand-mère qui m'a généreusement hébergée chez elle pendant mes études et avant que je ne parvienne à trouver un travail correctement rémunéré. Ayant élevé douze enfants et perdu son mari quand sa dernière fille avait cinq ans, elle a, toute sa vie d'adulte, fait attention à son budget afin que personne ne manque du nécessaire. Donc, le luxe ne faisait pas partie de cette vie (alors que jeune, c'était le cas). Je ne sais comment elle aurait réagi si je m'étais acheté - alors - une bougie Rigaud. Mais elle adorait les fleurs. Elle avait un jardin, dont elle coupait les fleurs pour faire des bouquets. Parfois au marché elle craquait pour une botte d'oeillets dont elle gardait les tiges pour les bouturer !

    Je répugnerai à m'acheter même si j'en avais les moyens, ces sacs de grande marque que je vois dans Vogue et dont les prix dépassent la réalité. Je trouve que ça n'a pas sens. Mais une bougie parfumée, oui. Un bouquet de roses Piaget, oui.

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    Yves Piaget - Meilland




  • Horticulture souterraine

    J'ai lu un truc incroyable dans l'AFP hier après-midi.

    Dans un petit village inconnu dans l'ouest de la Pologne, près de Kornik, la police a démantelé une plantation de cannabis de plus de 10 000 pieds, certains atteignant un mètre et demi... Les laboratoires et les halles souterraines s'étendaient sur 1000 m2. La gestion des cultures était automatisée et informatisée.

    Le cannabis se prête très bien à ce gene de culture indoor. Cela demande par contre énormément d'électricité. C'est généralement ce qui alerte les forces de police car on constate du jour au lendemain, une forte augmentation de la consommation. En effet, les plants, éclairés jour et nuit, avec une température et une hygrométrie réglée effectivement par un système automatique assez simple à mettre en place (c'est le même que pour n'importe quelle terrasse) nécessitent beaucoup d'électricité et un système sécurisé qui ne tombe pas en panne. Les plants, ainsi cultivés, atteignent en 2 mois 90 à 140 cm de hauteur. Par ailleurs, sur internet on trouve très facilement des explications simples sur comment faire pousser du cannabis chez soi. C'est assez incroyable quand on pense que c'est une culture illégale.

    Le porte parole de la police de Poznan explique que cette plantation a été découverte par un chien renifleur... Oui, peut-être. Moi je me dis que tout ça a du gêner une organisation mafieuse et qu'il y a du avoir un informateur quelque part. Ensuite je pense que le chien a du aider à localiser cette magnifique serre souterraine.

    Donc, pour revenir à nos plants polonais, je pense que la culture devait avoir commencé depuis quelques mois. Les hangars souterrains se trouvaient sous une blanchisserie qui servait de couverture. Une vingtaine de personnes furent arrêtées. La police du bled publie sur son site la video des souterrains.

    Je vous mets le lien ici. C'est effectivement extraordinaire, la Grotte de Lascaux de la culture du cannabis.

    http://www.policja.pl/portal/pol/373/52214/Najwieksza_w_Polsce_plantacja_konopi_zlikwidowana.html

    Le fait qu'on ne comprenne pas le polonais n'a aucune importance, la scénarisation de cette prise est si simple qu'on comprend tout. On voit aussi le brave labrador qui a déniché le pot aux roses. Franchement, ça vaut le détour.

    En regardant ce court film je suis restée abasourdie par l'organisation et la taille de cette entreprise criminelle. C'est une véritable industrie.  Tout ça pour du cannabis. J'imagine les différents métiers qui ont été mis en oeuvre pour réaliser ça, un BTS d'horticulture, un spécialiste de l'irrigation, un électricien, un informaticien. Quelqu'un pour récupéer les semences. La main d'oeuvre nécessaire à la culture : semis, repiquage, séparation des plants. D'ailleurs dans le film on voit bien comment la culture était organisée. Ce qui serait super ce serait de récupérer tout ce matériel pour produire des orchidées ou des géraniums je ne sais. Qu'en pense la municipalité de Kornik ?

    Wislawa Szymborska prix Nobel de Litterature en 1996 est née à Kornik.

     

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    Quelques vues, bucoliques, de Kornik.

  • Je n'ai pas foutu grand-chose

    Je constate que ce mois de mars je n'ai rien posté.

    Au fait j'ai eu du boulot. J'ai du apprendre à découper des sujets pour les mettre sur le site web de là où je travaille. Ensuite j'ai expliqué à mes collègues qui ne sont pas forcément là aux jours ouvrables cette nouveauté. J'espère juste que nous allons être un peu mieux payés pour faire ça.

    Du coup, on nous a placé au coeur de l'open space un énorme écran sur lequel tournent en boucle les pages des blogs de la rédac. Moi qui n'ai jamais consulté ce site j'y vais. Je constate qu'une des rédactrices n'a rien posté depuis le 24 février. Une autre est allée voir le ballet de Prejolcaj sur Siddarta à l'Opéra et je me dis quel bol elle a ! Le problème c'est que l'écran n'est pas tactile. On ne peut rien y changer. Les pages tournent toutes les 40 secondes et ça devient vite ennuyeux. La nuit, la lumière fatigue, donc l'écran se retrouve coiffé d'un sac poubelle.

    Je songe à organiser une inauguration avec discours et ruban tricolore. Pour le 1er avril.

    D'ici là, vive le Printemps !

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