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Vivre ensemble dans l'open space - Page 82

  • De Lauris à la Forteresse de Buoux

    De Lauris, il est facile de prendre la route pour Apt et ensuite Bonnieux pour s'enfoncer dans le massif du Lubéron (ci dessous Lauris).

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    On traverse Lourmarin - très beau, très pêteux, très chic avec son château XVIIIe et ses mas gîtes de grand luxe nichés dans les vignes et les lavandes - et au bout de quelques km, la route devient sinueuse et le paysage à couper le souffle. On croisera quelques cyclistes, des fous, dans le deux sens, grimpant sous un soleil de plomb ou dévalant les pentes.

    Je cherche le prieuré de St Symphorien dont la photo sur l'excellent guide de la Provence romane des éditions du Zodiaque me fait très envie. Ce fut digne d'une quête du Graal. Je me suis trompée de départementale deux fois, je suis passé devant trop vite, rebroussé chemin pour finalement découvrir qu'il se trouve au sein d'une propriété privée appartenant à un certain M. Vial... Les photos du prieuré et de ce qu'il en a fait peuvent se voir dans le livre "Provence interiors" de Taschen. Et ici : http://www.architecturaldigest.com/decor/2009-01/vial_article

    J'apprends que Daniel Vial l'a racheté à Roger Vadim et l'a transformé à sa guise grâce à son carnet d'adresses. On a reparlé récemment de M. Vial car il connait Jérôme Cahuzac (il est lobbyiste dans l'industrie pharmaceutique).

    http://tempsreel.nouvelobs.com/l-enquete-de-l-obs/20130510.OBS8616/dimanche-17h-daniel-vial-l-ami-de-cahuzac-et-des-labos-sort-de-l-ombre.html

    Dans le jardin, en repartant, j'ai le temps d'entrevoir une jolie Triumph vert anglais et une splendide Rolls Royce.

    Du coup, nous nous dirigeons vers le fort de Buoux, également signalé par le guide Zodiaque, qui est sur la route et est - en plus - clairement indiqué. 

    Un parking dans un petit bois vous permet de laisser la voiture. On s'achemine par un long sentier qui mène au pied d'une falaise extraordinaire :

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    Une vieille maison en pierre avec un charmant jardin fait office de billeterie. Une vieille dame nous explique de faire attention quand il y a des échafaudages et nous tend un dépliant. Je constate qu'elle habite là : la pièce est adossée à la falaise et très sombre, mais je distingue foule de vieux meubles anciens, petits tableaux, armoires chargées de livre... Un incroyable bric à brac.

    La marche épuisante à cause de la chaleur vaut le coup : une fois en haut on découvre un paysage magnifique et les ruines de la forteresse sont, dans leur dénuement et leur simplicité, d'une grande beauté. 

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    On nous conseille de redescendre par un petit sentier qui se termine par un escalier taillé dans le flanc de la falaise (attention les genoux), point d'orgue de la découverte d'un site vraiment exceptionnel.

     

    Ca repaye de la déception du fameux prieuré si chic et si toc.

    Pour en savoir plus sur le Luberon je vous renvois également au site officiel :

    http://luberon.fr/

  • Festival de la Roque d'Antheron

    Je désirai depuis des années aller à ce festival. Finalement, le rêve se concrétise cet été. Après avoir acheté des billets pour deux concerts dès le mois de juin (pour les 3 et 4 août), chose étonnement simple, je m'empresse de réserver les billets de TGV pour Aix, suivis d'une location de voiture (dont les prix évoluent en fonction du plantage du site sncf.com) et qui se termine par la recherche d'un gîte fin juin. A mon grand désarroi, je constate que la moitié de la France va en vacances, en août, dans le Lubéron... Je commence à me dire que tout est foutu, que j'aurai du m'y prendre bien plus tôt mais je finis par trouver.

    La chose la plus magnifique fut, après cette organisation digne d'une agence de voyages suisse, de découvrir une fois dans le train que j'avais oublié les billets de concert à la maison... Heureusement que je voyage avec un être d'une infinie patience et qui n'a pas du tout paniqué.

    A la billeterie du festival, j'apprendrai que je ne suis pas la seule. Ca arrive même très souvent. Certains jettent même l'enveloppe contenant les billets à la poubelle avec les prospectus. Des duplicatas me furent délivrés après vérification de mon identité par une jeune fille très calme et sereine (tout le contraire de moi au moment où je me suis pointée chez eux...)

    Une fois arrivée à Aix, après avoir refusé le GPS, je me mets en chasse d'une carte Michelin de la région. Nous finirons par la trouver à l'office du tourisme idéalement situé dans des bâtiments neufs à deux pas d'une place très 3ème république avec une immense fontaine avec plein de jets d'eau, la place du Général de Gaulle.

    Notre gîte se trouve à 5 minutes du centre d'un très beau village dénommé Lauris, lui-même situé à une vingtaine de minutes de voiture du village de la Roque mais de l'autre côté de la Durance, qui forme une ligne de démarcation naturelle entre les Bouches du Rhônes et le Vaucluse.

    J'ai vite appris à ne faire aucune différence entre les conducteurs du 13 et ceux du 84, identiquement agacés par mes atermoiements et ma lenteur.

    Le festival de piano de la Roque d'Anthéron se déroule dans le parc du Château de Florans.

    Les spectacteurs se garent un peu partout dans le village. Chose qui s'avère plus complexe au moment de la fête votive, pretexte pour installer de grandes tablées sur la place principale du village, un grand rectangle planté de platanes, et qui oblige les touristes à tournicoter dans tous les sens pour se placer ailleurs. Au fait, les personnes intelligentes s'informeront de l'heure à laquelle se termine le concert de la fin d'après-midi afin d'arriver au moment où une première vague de spectateurs part et ainsi trouver une place pour se garer très facilement. 

    Un grand parc entoure le dôme sous lequel se déroule le concert et donc - même si des plateaux repas à 16 euros sont fournis - beaucoup de festivaliers viennent avec leur pique nique. Les grandes pelouses à l'ombre de sequoias séculaires vous y invitent. Il y a comme un petit air de Glyndebourne en plus décontract.

    Le concert se déroule en plein air sous le bruit assourdissant des cigales qui cesse une fois la nuit tombée. Cependant ce n'est absolument pas gênant. Il est juste étrange de voir arriver le pianiste, en l'occurence Nikolai Luganski, en queue de pie alors qu'il fait au moins 25° et que somme toute, nous ne nous attendons absolument pas à ce qu'il soit habillé comme pour un concert à la salle Pleyel. Nikolai aura vite fait de tomber la veste, le gilet et le noeud papillon pour la longue séance de dédicace qui va suivre, où il répondra très gentiment à tous, même ceux qui lui feront signer juste le programme de la soirée. Il est observé pendant ce temps par son petit garçon, trois ans, blond, habillé en petit marin dans un tissu bleu clair gansé de bleu marine. J'ai l'impression d'être transportée au début du siècle.

    Soirée magique, où j'ai découvert une pièce de Janacek "Dans les brumes", tout à fait paradoxale sous le ciel bleu d'émail de la Provence, mais merveilleusement évocatrice. Vous pouvez l'écouter ici, sur you tube, jouée par un pianiste tchèque Radoslav Kvapil :

    http://www.youtube.com/watch?v=WurpXXJkAyM

    Cette sonate d'une grande beauté a été suivie par les impromptus de Schubert et ensuite par quelques études-tableaux de Rachmaninov et la sonate n°2. Après ça, quoi dire ? Rien.

     

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    Evidemment, j'en ai profité pour faire du tourisme, redécouvrant que le sud est terre d'Allemands et d'Anglais qui vous dépassent en vrombissant dans des jaguars décapotables, des audi énormes, des porsche en veux-tu et voilà et parfois même des ferrari rouge ferrari bien sûr. En ce qui me concerne, Avis m'avait donné une nouvelle Renault clio d'un rouge extincteur metallisé visible à 15 km, très mal fichue, mais dont l'air conditionné marchait très bien et le moteur au gazole était très économe. Le beauf qui sommeille en moi a pu finalement s'exprimer.

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  • Rue de la forge royale

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