Tous les jours ou presque je surveille d'un oeil ému mon papyrus qui malgré les températures et les agressions de la vie urbaine resiste, même s'il a diminué de volume. Il est toujours là, dans le caniveau, près de la bouche d'égout, en face du gymnase.
Il y a quelques jours, sur un bord de trottoir, à 15 mètres de là, je remarque une touffe de verdure qui me semblait être du chiendent. Aujourd'hui intriguée par la vigueur de ses feuilles longilignes, je m'approche et la regarde de plus près : mais bon sang, c'est un autre papyrus ! A ce stade infantile, il est difficile de se rendre bien compte, mais on distingue bien sur la gauche, la sommité fleurie qui ensuite se développera en panache si caractéristique :
Nous voici donc avec deux papyrus rue de Candie. Je vais continuer à les surveiller de près et voir combien de temps ils vont tenir, surtout maintenant que l'hiver s'approche. Tout ça me fait penser à celui qu'une de mes collègues nous avait laissé dans l'open space comme cadeau de départ. Il est mort cet été quand j'étais en vacances : personne ne l'avait arrosé. Comme quoi, la rédaction est un milieu plus hostile que la rue, du moins pour les plantes.
Au pied de la sortie de secours des bureaux de Diaphana j'ai trouvé cette petite campanule, campanula muralis, qui trouve sa place dans maints jardins, dans les bordures et les rocailles. A sa gauche sur la photo, un petit trèfle, on devrait plutôt dire oxalis (en l'absence de fleurs, je ne peux confirmer qu'il s'agisse d'un oxalis articulata). Pareil, elle a quitté les jardins pour vivre sa vie sur les bords des routes et des trottoirs.