Chaleur écrasante, à la recherche d'un lieu qui puisse évoquer la fraîcheur, nous nous dirigeons vers Villiers le Duc et Voulaines les Templiers où se situent les étangs des Marots.
Nous garons la voiture dans un aire prévue pour et nous nous dirigeons vers les bois en montant une côte : le sentier est bien fléché en jaune! Le chemin est long, à un certain moment des cailloux y ont été déversés ce qui rend la marche presque désagréable. Il n'y a personne. Arrivés en haut d'un plateau nous bifurquons vers la gauche, et après une dizaine de minutes de marche en plein soleil - les arbres ont été coupés - nous retrouvons les bois. Au bout d'une vingtaine de minutes, nous tombons nez à nez avec un renard.
Il est étalé sur le sentier comme endormi. Il se dresse sur son séant et nous observe. Nous ne bougeons plus. Nous voyant immobiles, il reprend sa position couchée. Nous décidons d'avancer très doucement. Il se redresse. Nous nous arrêtons une nouvelle fois. Il continue de nous regarder. Au bout de deux-trois minutes, nous décidons de reprendre notre marche. Alors, nous voyant approcher, il décide de traverser le chemin et de se cacher dans les fourrés. Arrivés à son niveau, nous constatons qu'il n'a presque pas bougé et nous pouvons l'observer à loisir à travers les broussailles. Il nous donne l'impression d'avoir soif et d'être un peu écrasé par la chaleur.
Ce fut un moment très fort, qui m'a rappelé ces joies intenses quand nos chemins croisaient un kangourou ou un un gros lézard étrange, en Australie. Ce face à face avec la vie sauvage est merveilleux.
A un moment le chemin a pris une pente descendante assez raide, et au bout d'une vingtaine de minutes nous sommes arrivés à la voie Tezenas, route forestière qui longe les étangs. Là nous avons pris sur la gauche au lieu de continuer vers l'abbaye du Val des Choues. Nous avons longé cette route forestière quasiment déserte à part trois voitures.
Les étangs sont beaux. Un havre de paix, une tache bleue et verte.
Nous avons passé un premier étang, l'étang de la combe noire et ensuite sommes arrivés à l'autre étang, bien plus vaste. Trois pêcheurs semblaient ne pas faire grand chose. Nous avons parcouru un sentier entouré par de beaux papillons oranges (que nous avions pu voir également en forêt), des Argynnis paphia (?). Je me suis glissée sous les arbres pour m'approcher du ruisseau où j'entrapercevais des poissons. Un martin pêcheur vola au dessus de ma tête, je ne vis qu'un éclair turquoise briller au soleil !
Nous avons assez vite retrouvé la voiture et avons repris la route vers la maison.