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Musique - Page 2

  • Enfant star

    Ce soir, je jetais un coup d'oeil sur Brain, magazine qui se consulte en ligne, grinçant, méchant, marrant.

    Je tombe sur cette video "On avoue, parfois les enfants sont presque aussi bien que les chats".

    http://www.brain-magazine.fr/article/page-pute/16209-On-avoue,-parfois-les-enfants-c_est-presque-aussi-bien-que-les-chats

    La video est effectivement hilarante, mais au bout de 3 minutes je suis un peu gênée. Dans cet alignement chorus line de bambines de 4 ans, une seule petite fille est noire, et c'est elle qui se démène le plus, et déclenche l'hilarité. Se moque-t-on d'elle ou plutôt du contraste avec ses petites camarades blondes, dont la mobilité est presque identique à celle d'une pomme de terre ? Par ailleurs, elle est incroyablement douée. Comparer cette video aux videos de petits chats est possible. En tout le cas, c'est tout à fait le genre de Brain Magazine.

    Une fois la vidéo terminée, la mosaïque propose d'autres videos et je clique sur une incroyable petite fille qui fait du tap dance comme personne. Cette enfant est une star et je trouve très vite, sur you tube, des dizaines de videos d'elle. Elle s'appelle Sophia Lucia et elle a 10 ans. Elle participe à de nombreuses compétitions de danse. C'est assez hallucinant. Visiblement elle adore ça, elle a un talent fou. Je serais selectionneuse de l'équipe féminine de gymnastique olympique que je la prendrais tout de suite. Mais quand je la regarde danser ça, habillée de cette façon et maquillée comme une pro, j'ai un tout petit pincement au coeur.

    http://www.youtube.com/watch?v=GgqTzIMDAqY

    Et elle n'est pas la seule, à danser ce genre de chorégraphie, avec des abdos d'acier et des costumes qui ont été conçu par un styliste que devrait être envoyé dans une mine de sel en Sibérie. Si vous cliquez sur les videos de Sophia, vous en verrez plein d'autres. Toutes des gamines hyper talentueuses et qui n'ont qu'une idée en tête, passer à la télé et être des stars.

    Quand je vois la french manucure et l'appareil dentaire de Sophia, j'ai un peu peur.  Où est l'enfance ?

    Ici, une splendide photo "au naturel", plus bas, une de "compétition".

    Sophia-Lucia-Dancer.jpgSophiaL.PNG

  • La fête des vendanges à Montmartre

    Ma tante Marie-Andrée habite le XVIIIe, raison de plus pour être au courant des évènements qui s’y passent, mais je pense que même si elle n’avait pas habité le XVIIIe elle aurait été au courant de la création d’une « cantate » par Nicolas Frize. Pour être tout à fait exact, il s'agit d’une « action musicale collective pour grand ensemble, percussions et instrument à vent ».

    Inutile de vous dire que je ne connaissais pas avant ce jour l'existence de Nicolas Frize. je vous renvois à son site. A vue de nez, comme ça, il a l'air d'être un type formidable.

     http://www.nicolasfrize.com/textes.php

    Evidemment, Marie-Andrée était au courant. Et avec plusieurs dizaines d’autres choristes de tous âges, elle a chanté et créé cette « action musicale ». Pourquoi je dis évidemment ? Mais parce que Marie-Andrée est curieuse de tout, ouverte à beaucoup de choses et originale. Qui plus est, elle a un peu plus de temps pour elle depuis qu’elle ne travaille plus, donc les possibilités de découvrir de nouvelles choses avec elle ont augmenté d’une façon exponentielle. Je ne dis pas ça pour lui faire plaisir mais parce que c’est vrai.

    En tous les cas, je n’avais jamais mis les pieds dans la mairie du XVIIIe que j’ai toujours vue de l’extérieur et dont le style Haussmannien 3ème république revisité par Garnier me paraissait sans grand intérêt, mais une fois dedans j’ai été épatée par les escaliers, complètement triomphaux, la belle verrière qui surplombe le hall, l’inondant d’une belle lumière naturelle, la salle de bal au parquet et aux angelots en stuc comment dire, opulents,  et surtout les deux belles vues de Montmartre d’Utrillo dans la salle des mariages.

    Mairie 18-6.jpgMairie 18-4.jpg


































    Bref, même sans l’action musicale « Amours en vie », la mairie du XVIIIe à elle seule suffisait à mon bonheur.

    La mairie du XVIIIe est tout un escalier monumental, comme si l’acte de monter et descendre était de la plus haute importance. Elle est certainement la meilleure façon de se mettre en scène. Je suppose que ce double escalier (qui se retrouve reproduit à l’identique à l’entrée et dans le hall) a la même fonction que l’escalier des ambassadeurs à Versailles... Il me rappelle, marbres et dorures en moins, l’escalier de l’hôtel Potocki (siège de l’actuelle Chambre de commerce et de l’industrie de Paris, avenue de Friedland) et l’escalier d’honneur de l’opéra Garnier avec ses torchères.

    Marie 18-2.jpg



    J’étais quand même venue pour écouter Nicolas Frize. A l’entrée, une feuille avec la partition nous a été distribuée. Au fait, il s’agit de croquis qui rappellent un rébus.

    DSCF5083.JPG

     

    Guidés par le percussionniste et le saxophoniste, les choristes claquaient des lèvres, vocalisaient, embrassaient leur main, agitaient un trousseau de clé etc. C’était réjouissant !

    Tout de suite après un buffet avec des rafraichissements était offert. Le temps d’arriver aux tables (dans la salle aux Utrillos), les tartines de fromage (de l’excellent Brie) étaient déjà terminées. Je sais qu’il s’agissait de Brie parce que j’ai pu en choper trois sur le buffet du rez-de-chaussée. J’avais aussi réussi à me faire servir trois gobelets de champagne. Des cubis de vin rouge étaient disponibles et de jeunes brasseurs proposaient leur bière, que je n’ai pas goûtée afin d’éviter des mélanges dévastateurs pour mon organisme.

    Ensuite nous avons pu nous raconter nos impressions avec ma tante et une de ses amies du cours de philo (car en plus de faire du yoga et être au courant de ce qui se passe dans son quartier, ma tante va à un cours de philo gratuit pour adultes), une dame d’une soixantaine d’années très sympathique, et nous avons croisé deux poulbotes. Oui, des poulbotes, création typiquement Montmartroise. Leur costume est un étrange mélange d’uniforme de garde française et de sans culotte révolutionnaire revisité par la IIIème république. Elles le portaient très bien. Les poulbots défilent traditionnellement pour la fête des Vendanges. Bref. Je ne suis au courant de rien ce qui confirme l’adage que les parisiens ne connaissent pas Paris en dehors de leur quartier !

    Je suis désolée pour la mauvaise qualité de l’image qui ne rend pas justice à ces deux adolescentes qui ont eu la patience de poser. Notez le vernis à ongle bleu turquoise métallisé, qui montre comment la poulbote est bien ancrée dans l’actualité du jour. Ca lui donne un petit air crâne, très parisien, très Montmartre.

     Les Poulbotes.jpg

  • Festival de la Roque d'Antheron

    Je désirai depuis des années aller à ce festival. Finalement, le rêve se concrétise cet été. Après avoir acheté des billets pour deux concerts dès le mois de juin (pour les 3 et 4 août), chose étonnement simple, je m'empresse de réserver les billets de TGV pour Aix, suivis d'une location de voiture (dont les prix évoluent en fonction du plantage du site sncf.com) et qui se termine par la recherche d'un gîte fin juin. A mon grand désarroi, je constate que la moitié de la France va en vacances, en août, dans le Lubéron... Je commence à me dire que tout est foutu, que j'aurai du m'y prendre bien plus tôt mais je finis par trouver.

    La chose la plus magnifique fut, après cette organisation digne d'une agence de voyages suisse, de découvrir une fois dans le train que j'avais oublié les billets de concert à la maison... Heureusement que je voyage avec un être d'une infinie patience et qui n'a pas du tout paniqué.

    A la billeterie du festival, j'apprendrai que je ne suis pas la seule. Ca arrive même très souvent. Certains jettent même l'enveloppe contenant les billets à la poubelle avec les prospectus. Des duplicatas me furent délivrés après vérification de mon identité par une jeune fille très calme et sereine (tout le contraire de moi au moment où je me suis pointée chez eux...)

    Une fois arrivée à Aix, après avoir refusé le GPS, je me mets en chasse d'une carte Michelin de la région. Nous finirons par la trouver à l'office du tourisme idéalement situé dans des bâtiments neufs à deux pas d'une place très 3ème république avec une immense fontaine avec plein de jets d'eau, la place du Général de Gaulle.

    Notre gîte se trouve à 5 minutes du centre d'un très beau village dénommé Lauris, lui-même situé à une vingtaine de minutes de voiture du village de la Roque mais de l'autre côté de la Durance, qui forme une ligne de démarcation naturelle entre les Bouches du Rhônes et le Vaucluse.

    J'ai vite appris à ne faire aucune différence entre les conducteurs du 13 et ceux du 84, identiquement agacés par mes atermoiements et ma lenteur.

    Le festival de piano de la Roque d'Anthéron se déroule dans le parc du Château de Florans.

    Les spectacteurs se garent un peu partout dans le village. Chose qui s'avère plus complexe au moment de la fête votive, pretexte pour installer de grandes tablées sur la place principale du village, un grand rectangle planté de platanes, et qui oblige les touristes à tournicoter dans tous les sens pour se placer ailleurs. Au fait, les personnes intelligentes s'informeront de l'heure à laquelle se termine le concert de la fin d'après-midi afin d'arriver au moment où une première vague de spectateurs part et ainsi trouver une place pour se garer très facilement. 

    Un grand parc entoure le dôme sous lequel se déroule le concert et donc - même si des plateaux repas à 16 euros sont fournis - beaucoup de festivaliers viennent avec leur pique nique. Les grandes pelouses à l'ombre de sequoias séculaires vous y invitent. Il y a comme un petit air de Glyndebourne en plus décontract.

    Le concert se déroule en plein air sous le bruit assourdissant des cigales qui cesse une fois la nuit tombée. Cependant ce n'est absolument pas gênant. Il est juste étrange de voir arriver le pianiste, en l'occurence Nikolai Luganski, en queue de pie alors qu'il fait au moins 25° et que somme toute, nous ne nous attendons absolument pas à ce qu'il soit habillé comme pour un concert à la salle Pleyel. Nikolai aura vite fait de tomber la veste, le gilet et le noeud papillon pour la longue séance de dédicace qui va suivre, où il répondra très gentiment à tous, même ceux qui lui feront signer juste le programme de la soirée. Il est observé pendant ce temps par son petit garçon, trois ans, blond, habillé en petit marin dans un tissu bleu clair gansé de bleu marine. J'ai l'impression d'être transportée au début du siècle.

    Soirée magique, où j'ai découvert une pièce de Janacek "Dans les brumes", tout à fait paradoxale sous le ciel bleu d'émail de la Provence, mais merveilleusement évocatrice. Vous pouvez l'écouter ici, sur you tube, jouée par un pianiste tchèque Radoslav Kvapil :

    http://www.youtube.com/watch?v=WurpXXJkAyM

    Cette sonate d'une grande beauté a été suivie par les impromptus de Schubert et ensuite par quelques études-tableaux de Rachmaninov et la sonate n°2. Après ça, quoi dire ? Rien.

     

    DSC_0416.jpgDSC_0424.jpgDSC_0426.jpgDSC_0425.jpgDSC_0414.jpgDSC_0420.jpgDSC_0427.jpgDSC_0417.jpg




































































































































    Evidemment, j'en ai profité pour faire du tourisme, redécouvrant que le sud est terre d'Allemands et d'Anglais qui vous dépassent en vrombissant dans des jaguars décapotables, des audi énormes, des porsche en veux-tu et voilà et parfois même des ferrari rouge ferrari bien sûr. En ce qui me concerne, Avis m'avait donné une nouvelle Renault clio d'un rouge extincteur metallisé visible à 15 km, très mal fichue, mais dont l'air conditionné marchait très bien et le moteur au gazole était très économe. Le beauf qui sommeille en moi a pu finalement s'exprimer.

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