UA-63377666-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vivre ensemble dans l'open space - Page 217

  • Soirées "nomades"

     

    C'est la rentrée. Voici ce que me propose la Fondation Cartier :

    Promenades sociologiques par Alain Milon / Sociological Walks by Alain Milon

    Les jeudis 10 sept., 8 oct. et 5 nov. à 19h / On Sept. 10, Oct. 8, Nov. 5, at 7 p.m.Visites guidées / Guided tours (in French)

    Le philosophe Alain Milon invite à une promenade sociologique entre les XIe et XXe arrondissements de Paris.
    Plus d'informations.

    The philosopher, Alain Milon, invites visitors on a sociological stroll around Paris’ 11th and 20th arrondissements.
    More information.

    Réservation et prévente obligatoires du lundi au vendredi de 9h à 18h.  Service des publics : tél. +33 (0)1 42 18 56 67

    Reservation and advance order obligatory from Monday to Friday, 9 a.m. to 6 p.m.
    Visitors' Department : tel. +33 (0)1 42 18 56 67

    Photo © Alain Milon
    Pof.pngC'est dans le cadre de l'exposition sur le graffiti et l'art dans la rue que j'ai d'ailleurs très envie d'aller voir.

    Donc, maintenant que vous avez le contexte, je pense que vous pouvez facilement concevoir la teneur de ces vsites avec le philosophe Alain Milon. J'aime beaucoup la traduction anglaise de promendade, "stroll". Stroll donne plus l'idée de déambuler sans but précis que le français promenade. En anglais pour dire promener on dit "walk". Par ailleurs, marcher facilite la pensée. Dans nos souvenirs de terminale nous avons appris les philosophes peripateticiens. La promenade me paraît, à mes yeux, bien plus structurée qu'un "stroll". En tous les cas, je trouve ça très amusant. Voici des quartiers qui étaient populaires, qui le restent encore un tout petit peu, qui habritent différentes populations et qui maintenant font l'objet de divertissements intellectuels pour des personnes qui probablement n'y habitent pas, à part le philosophe en question.

    Nous sommes au coeur du boboland. Quoi qu'on en dise.

    Mais en allant chercher qui est ce monsieur, je constate qu'il a fait des recherches très intéressantes sur la cartographie, ou la représentation de l'espace dans lequel nous vivons, sur la notion de territoire. Il y a notamment un lien vers un site qui parle des "stick charts", des cartes faites avec des brindilles par les indiens d'Océanie.

    stckchrt14_ChronosMaxSize.jpgIl amorce une reflexion sur l'imaginaire, la représentation du monde et la carte qui est tout à fait enrichissante et demande un peu de temps pour l'approfondir.

    Donc voici que de quelque chose que je considère comme vraiment périphérique - la promenade sociologique dans mon quartier, le 11ème - nous atteignons une dimensions toute différente qui nous permet de changer de point de vue sur le monde. Là peut-être que j'y vais un peu fort.

    Je vous conseille, pour ceux qui ont le temps, de prolonger la lecture, d'amorcer donc un voyage vers de nouveaux horizons de la pensée en commençant par là :

    http://www.groupechronos.org/index.php/fre/blog/l-imaginaire-des-cartes

     

    Et pour voir la tête d'Alain Milon et surtout l'entendre :

    http://www.lehub-agence.com/site.php?rub=3&ssrub=3&id=204952

    Voilà.

     

     

  • Serons-nous habillées comme des femmes lascives cet automne ?

    Ce matin à la station Havre Caumartin, je pouvais voir la nouvelle campagne Mango étalée sur 3 mètres par 2. Scarlett Johansson en blond platine se vautre dans des poses d'une sensualité extrême, pour Mango.

    Je le sais, cette rentrée la mode c'est un certain retour aux années '40, les belles, celles de Schiapparelli, avec des jupes étroites à la taille haute qui galbent les hanches, une petite ceinture venant marquer la taille par dessus de petites vestes bien coupées. Il y a aussi l'imprimé léopard. Mais l'imprimé bête sauvage ça a toujours existé. On veut aussi nous faire croire que les années 80 étaient glamour, avec le retour du bleu électrique et des épaules structurées et du cuir. Moi personellement, j'ai trouvé les années 80 à gerber. Je sais, j'y ai vécu.  A par les dessins animés japonais avec leurs génériques absurdes, Boy George, Bronski Beat et le skateboard, je ne vois pas trop ce que je pourrais sauver de ces années où j'avais quatorze ans... Maintenant que j'y pense, nous étions en pleines années de plomb. Rome avait une junte de gauche et nous vivions l'explosion culturelle de l'Estate Romana de Nicolini. C'était chouette. J'avais un solex.

    Mais là, aurons-nous envie de ressembler à Scarlett Johansson cette rentrée ?scarlett_1-500x696.jpg

    Y a-t-il une évolution par rapport à la tendance porno-chic de Tom Ford pour Gucci il y a trois ans ? Je crois que oui. Scarlett est seule. Elle a l'air, oui, echevélée comme si elle sortait de je ne sais quels ébats, mais à part ça elle n'a pas l'air dominée, ni hagarde, ni perdue. Juste, regardez-moi, je suis là. Le vernis noir est tout à fait gothique, parfait pour les teenagers. L'oeil charbonneux à plaisir comme les posters de The Cure (abondamment repris par Tokyo Hotel). Même ce blond platine me rapelle Kim Wilde. Donc tout est fait pour réveiller l'ado revêche et provocante qui sommeille dans la femme fatiguée de 40 ans. Mais y-a-t-il une ado revêche et provocante dans la femme de l'an 2009 à la quarantaine sans illusions ? Et l'ado d'aujourd'hui a-t-elle des illusions d'ailleurs ...

    C'est peut-être ça que réussi Scarlett Johansson ce matin pour Mango, réunir deux êtres a priori irréconciliables, la mère et la fille.




    Photo Mario Sorrenti.



    (le pauvre, son nom est écrit n'importe comment, avec un ou deux "r", c'est selon)


  • Le python sur le lac de Garde

    Encore une histoire qui a eu le don d'attirer mon attention.

    Aujourd'hui un python albinos a été retrouvé se baladant sur les rives du Lac de Garde. Ce sont deux agents de la Guardia di Finanza, en patrouille sur le lac qui ont été alertés par des touristes ayant remarqué le reptile. Ils se sont approchés du rivage et ont pu le capturer sans difficultés. Ils l'ont emmené à Bardolino où il a été examiné par les services vétérinaires. La bête, longue d'1,50 m, a été ensuite confiée à un parc animalier spécialisé dans les animaux tropicaux.

    Pour voir la tête du serpent, et de la mignonne journaliste de TGVerona, vous pouvez copier et coller le lien ci dessous.

    http://www.tgverona.it/index.cfm/hurl/contenuto=115334/cronaca/un_pitone_a_passeggio_sul_lungolago_spavento_a_bardolino.html

    En faisant une petite recherche j'ai découvert que ce n'est pas la première fois que ce genre d'évènement se produit. Déjà le 12 août, le Corriere della Sera annonçait dans une petite brevasse qu'on avait retrouvé un python long de 3,50 m. à Borgosatollo (j'adore le nom de ce patelin) près de Brescia (toujours dans le Nord de l'Italie). Ce sont des gardes pêches du Lac de Garde qui l'ont repéré. En phase de digestion, l'animal était plutôt docile et s'est laissé manipuler avec facilité. Il a été emmené au reptilarium de la Minitalia de Capriate (près de Bergame). Maintenant il reste à retrouver son propriétaire qui risque une grosse amende pour importation illégale d'animaux exotiques.

    Le Quotidiano del Nord fait remarquer que ce genre de trouvaille n'est pas - hélas - exceptionelle. Il y a quelques jours, un python traversait une rue de Carità Villorba près de Trevise, un autre grand reptile était signalé Place Roosevelt à Milan. Le 15 août, un python de la même longueur passait sa tête hor de la cuvette des toilettes d'une habitation à Padoue ! A La Spezia ce n'est que la peau de la mue d'un reptile qui a été retrouvée, on espère bientôt tomber sur l'animal lui-même.

    Et ce n'est pas tout, la liste est longue, il y a des tortues - innombrables, que l'on retrouve mortes dans les grilles des dépurateurs (après avoir été jetées dans les toilettes), des poissons tropicaux dont un gros piranha qui nageait tranquillement dans le Po.

    Giovanni Guadagna responsable du bureau Captivité de l'ENPA (la société de protection des animaux italienne) explique que l'on ne peut citer que les animaux qui ont été effectivement retrouvés mais il s'agit d'un phénomène préoccuppant, en effet on ne peut comptabiliser tous les animaux qui meurent dans les égouts après avoir été jetés dans les toilettes ou ceux qui ont été enfermés dans des sacs plastique et jetés à la poubelle. Il est difficile aussi d'évaluer le nombre d'abandons. Il l'estime cependant à plusieurs dizaines de milliers par an, si l'on considère aussi les poissons d'acquarium. En tous les cas, les gens achètent des quantités impressionnantes d'animaux tropicaux. Selon l'association des commerçants, on vend en Italie presque 20 millions de poissons par an et environ un dizaine de milliers de serpents ! Les tortues d'acquarium (qui posent un vrai problème écologique car elles colonisent les étangs et les rivières où elles sont jetées quand elles sont trops grandes pour l'acquarium, en détruisant les espèces indigènes) se comptent par centaines de milliers. Dans ce cas, explique M. Guadagna, on peut supposer qu'il s'agit d'achats pour remplacer les exemplaires décédés. En effet, la très grande majorité de ces animaux meurt dans les jours qui suivent leur achat; si ce n'était pas le cas, le marché serait très rapidement saturé. Un pourcentage très faible atteint une taille adulte et du coup est abandonné par ses propriétaires. Au fait personne ne s'intéresse à ce que l'ENSA qualifie de "massacre"  qui se consomme tranquillement dans l'intimité de milliers de foyers italiens.

    048.jpg

     

    Alors moi je me demande quel intérêt à avoir un tel animal chez soi. En plus, les albinos sont une anomalie génétique (dans la nature ils ne dureraient pas 2 jours), que l'on élève uniquement pour que des gens les achètent. Bref. Il faudrait interdire complètemet l'exportation de ces animaux et les laisser dans leur habitat naturel, les forêts d'Indonésie et de Borneo par exemple. Il doit certainement y avoir des passionnés qui les gardent dans des terrarium super bien entretenus dans des conditions d'hygrométrie et de température idéales mais je suis de l'opinion que tout animal sauvage doit être laissé dans son habitat naturel.

    Je me permets une reflexion totalement infondée (car elle ne repose sur aucune enquête approfondie), je trouve quand même assez caractéristique que ce genre d'évènement se passe dans le Nord de l'Italie, dans des régions riches, où on s'ennuie à mourir.

    Donc, le riche nordiste, qui ne sait plus quoi inventer dans sa villa de la banlieue de Milan, Vérone ou Brescia, s'achète des animaux tropicaux hors de prix pour donner un peu de piment à sa petite vie bien ordinaire. Ca devient un "must have" comme les chiens accessoires, la Maserati et l'écran plat. Sauf que l'animal grandit ou meurt deux jours après l'achat et on le jette. Quelle tristesse.