UA-63377666-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Art - Page 11

  • Oplontis, merveille du monde

    En visite à Naples, il est de bon ton d’aller faire un tour à Pompei. La ville romaine est située à environ une demi-heure de train de la gare centrale de Naples. C’est l’occasion pour le touriste de faire battre son petit cœur d’homme ou de femme civilisé car il faut emprunter un train de banlieue qui s’appelle Circumvesuviana, une sorte de RER C ancienne manière en un peu plus brinquebalant. S’y entassent roms, vendeurs de souvenirs, banlieusards et touristes. Les villes qu’il traverse n’ont rien à envier à nos banlieues, Sevran ou Blanc Mesnil, avec la grosse différence que d’un côté le paysage est surplombé par la masse auguste du Vésuve et de l’autre par la méditerranée. Mais comme nous sommes à Naples, la Ciudad Juarez européenne, le touriste frémi… On le sent vaguement inquiet. Il a tort.

    La gare de Pompei scavi est très accueillante. On a même du mal à se frayer un passage et trouver le guichet pour s’acheter le billet pour Torre Annunziata derrière le bureau d’information touristique, la boutique de souvenirs et des jeunes qui vous interpellent pour vous vendre des walking tours dans les ruines. Il y a même un restaurant. L’employé de l’eav campania est un monsieur d'une cinquantaine d'années, aux cheveux gris et aux yeux bleu myosotis. Il explique en un bon anglais à deux touristes asiatiques le principe du billet horaire et me conseille d’acheter mon billet pour Torre Annunziata maintenant, il n’est pas sûr que le guichet y soit ouvert. Grande gentillesse, aucune agressivité. Rien à voir avec le personnel légèrement excédé qui fournis ses billets à la file de touristes qui va à Versailles en gare des Invalides (RER C). Une fois franchi ce barrage, au bout de 10 minutes de marche, on se retrouve à faire la queue pour acheter un billet d’entrée, et là nous sommes sollicités par les guides autorisés. Mais ils ne vous harcèlent pas. Pas de carte de crédit, il faut payer en cash mais un DAB est disponible. Nous avons pris le billet cumulé qui permet pour 20 euros de visiter tous les sites archéologiques : Pompei, Ercolano, Oplontis, Bosco reale et Stabia. Nous n’aurons pas le temps de tout faire bien sûr.

    Sur la route de Pompei il y a une très belle villa romaine, dite villa de Poppée. Elle se situe au cœur de l’actuelle Torre Annunziata. Il suffit de descendre de la Circumvesuviana sur le chemin de retour vers Naples. C’est la visite idéale après avoir vu Pompei, et être sortis par la célèbre villa dei Misteri (hélas en partie fermée pour restauration). Il suffit de reprendre le train et 15 minutes plus tard, on se prend en pleine face la splendeur du décor de cette riche demeure. En plus, on la visite quasiment seuls.

    Oplontis (l’ancien nom de Torre Annunziata) a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une plaque située à l’entrée vous le rappelle. Mais quand on descend à Torre Annunziata rien ne vous prépare à ce que l’on va voir. La gare semble abandonnée malgré les nouveaux panneaux d’indication sur les quais, flambant neufs mais pas encore en fonction. Une fois dans la rue, on n’a aucune idée d’où aller. Un gentil jeune-homme me dira, sur votre gauche, ensuite à droite et toujours tout droit. Les premiers panneaux vous indiquant le site sont là. Après avoir longé un garage sordide et côtoyé des immeubles dégradés on débouche sur un carrefour réglé par un feu rouge qui est en panne. Mais les automobilistes gèrent très bien et nous allons pouvoir traverser, presque sans peine et plus facilement que sur un passage clouté parisien… Après avoir longé le lycée professionnel hôtelier (la photo d’un jeune souriant entourée de fleurs blanches accrochée à un poteau juste en face laisse soupçonner un drame récent) on arrive au site.

    Je ne vais pas mettre de photos, mais allez visiter ces deux sites internet, celui de la Sovraintendenza et celui d’un projet de restauration dirigé par une université américaine. Vous comprendrez. Et ensuite vous prendrez un billet low-cost pour Naples et grâce à Alibus, vous vous retrouverez en ville en un quart d’heure et hop. Dépaysement et émerveillement garantis.

    138.jpgvilla_oplontis_2010_jpg_600x.jpg

    http://www.pompeiisites.org/Sezione.jsp?idSezione=14

    http://oplontisproject.org/

    Torre Annunziata a été décrite dans le roman de Roberto Saviano « Gomorra ». C’est un centre de criminalité. On le sent. Criminalité qui a pu s’installer à cause de la faillite économique et de la pauvreté qui s’en est suivie. Actuellement on y tourne des épisodes de la série télé qui s’inspire du film et du roman. C’est Le Mattino de Naples qui me l’apprend. Ci dessous, la queue pour poser sa candidature.

    20130912_foto_2_gomorra_a_torre.jpg

    C’est sûr, je vais reprendre un jour la circumvesuviana, et aller à Ercolano, Bosco reale et Stabia.

    Une fois rentrée à Paris, j’ai été presque plus choquée par la Gare du Nord que par la gare centrale de Naples. Naples est une ville qui connait des difficultés réelles, mais j’y ressens beaucoup moins de tensions qu’à Paris. Les Napolitains font attention aux autres, du touriste un peu perdu au vendeur de briquets à la sauvette. Rien à voir avec la foule indifférente et pressée qui vous bouscule dans la grande salle des correspondances entre RER et métros.

  • Musée Guimet

    Fin de journée tôt. J'en profite pour passer au Musée Guimet, place Pereire le 92 m'y amène en 10 minutes.

    Deux expositions, une sur les tissus indigo japonais dits tsutsugaki et l'autre sur un maître céramiste également cuisinier, Rosanjin.

    Les deux sont magnifiques.

    Les Japonais se servent de beaux objets dans leur quotidien. Rosanji pousse cela à l'extrême en créant des bols et des plats de toute beauté. La nourriture que l'on y dispose est également belle et saine.

    Deux espaces couverts d'une tente recréaient donc une table sur laquelle était projetée une image animée de nature correspondant aux différentes saisons de l'année. Ensuite cette image laissait place au dressage d'une table. Ca donnait ça :

    DSC_0363.jpg

    La video - pourtant tournée avec mon portable - est trop lourde pour la télécharger ici.

    Mais voici l'adresse du site de la Saison japonaise du Musée Guimet, ça donne vraiment envie.

    http://www.guimet.fr/sites/saison-japonaise/

    Quant aux textiles indigo, je vous signale la veste de pompier, réalisée en épais coton surpiqué qui ensuite était imbibé d'eau (ça devait peser une tonne) ou le manteau de pêcheur. Tout l'esprit japonais du beau dans le quotidien s'y exprime.

  • Dynamo au grand Palais

    je suis finalement allée voir Dynamo, sur l'art cinétique, après avoir raté Julio Le Parc au Palais de Tokyo, c'eut été dommage.

    Bref.

    Expo très, voire, trop dense.Expérience sensorielle forte.Appréhension directe de l'oeuvre sans trop d'intermédiaires. Beaucoup d'enfants.

    Autorisation totale de faire des photos car il était possible de les transférer immédiatement sur le site de l'exposition via une application pour smart phone - chose dont j'ai été incapable. Mais somme toute, nous sommes là pour voir, pas pour photographier.

    J'ai pris - toute fois - quelques photos. Notamment à la cafétéria où tout le monde a été surpris par la présence d'une petite souris, qui allait un peu vite pour mon téléphone...

    026.jpg001.jpg003.jpg
    005.jpg004.jpg007.jpg008.jpg009.jpg010.jpg011.jpg012.jpg014.jpg015.jpg016.jpg017.jpg018.jpg020.jpg023.jpg024.jpg025.jpg