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Art - Page 15

  • Marc Jacobs - Musée des Arts Décoratifs

    Après être entrée pour la première fois de ma vie au 65 avenue des Champs Elysées (le rez-de-chaussée a le même niveau sonore qu'une cantine d'école) et en être ressorties horrifiée au bout d'un quart d'heure, aujourd'hui je m'engouffre aux Arts Déco. Je n'aime pas Vuitton mais certaines choses sont extraordinaires. J'ai honte, les photos sont normalement interdites... mais cette iroquoise en plumes d'oie m'a fasciné. A part ça l'expo n'est pas mal si ce n'est le fond sonore trop élevé (est-ce nécessaire de mettre de la musique plus des sonores - du coup inaudibles pour la plus part - de Marc Jacobs un peu partout dans l'expo ? On en ressort la tête comme un ballon.

     

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  • Le Palais de Tokyo

    Hier je suis allée au Palais de Tokyo. J'adorais cet endroi il y a six, sept ans.

    D'abord il y avait la grande terasse, avec les skaters en dessous, le self qui vous permettait de prendre un verre et de regarder la Seine tranquille tout en profitant de la bonne musique mixée par des DJ de passage, assis sur des bancs devant des tables en trétaux. Oui, pour les gens chics ou snobs il y avait le Tokyo eat, mais les autres, ceux qui trainaient jusqu'à minuit dans les galeries en ciment brut à la découverte d'art contemporain, il y avait le self avec ses petits plateaux. 

    Le palais de Tokyo a été en travaux, il a récupéré l'immense espace dans ses sous-sols. J'y suis passée presque par hasard et je me retrouve à découvrir la Triennale. Quoi dire ? L'espace est immense et on y retrouve parfois l'esprit d'un lieu de passage, de squatt car on a laissé pas mal de choses en état :Palais de Tokyo 021.jpgPalais de Tokyo 064.jpgPalais de Tokyo 014.jpg

     

     

     

     

     Cependant, les oeuvres qu'on y a entassé, avec beaucoup de vidéo, font que j'ai été au bout d'un certain temps gagnée par un sentiment de saturation assez fort qui a déclenché dans le désordre, angoisse, migraine, découragement et colère.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Oui j'y ai découvert ceci, artiste beninois très connu dont j'ai été incapable de retrouver le nom que j'avais pourtant noté (effet de l'accumulation d'oeuvres ?) Palais de Tokyo 029.jpgPalais de Tokyo 031.jpgPalais de Tokyo 032.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Il y a des tas de choses extrêmement intéressantes mais on ne peut pas les découvrir car il faudrait des heures pour vraiment tout regarder, ou alors il faudrait donner un billet qui permette au visiteur de revenir au moins 3 fois. En effet, il y a bcp de vidéos. Or une video, même si elle dure 6 minutes ou 13 ou 20 demande un investissement de votre part. On ne peut pas regarder la video, l'absorber, la digérer et la comprendre et ensuite passer à autre chose. J'ai arrêté de compter le nombre d'oeuvres filmées dans cette Triennale. Plus j'avançais, entre photos gigantesques, dessins à caractère pornographique, mur de drapeaux, quelques rares sculptures, plus je me sentais complètement dépassée. Le lieu par son gigantisme permet ce genre d'accumulation. D'ailleurs on se perd entre espaces d'exposition payants (la Triennale), délimités par des grillages et gardés par des agents de sécurités tous noirs, et espaces de gratuité. L'accumulation de strates de sous-sol vous fait perdre le sens de l'orientation. On retrouve la surface, ou le rez-de chaussée envahi pas les odeurs de bouffe du restaurant presque avec soulagement et on en oublie les espaces supérieurs. Qu'a-ton voulu faire du Palais de Tokyo ? 

    A la librairie, dont l'espace a doublé, mais pas le nombre de livres m'explique la libraire, une femme aux cheveux courts dont les bras et le corps sont tatoués par d'étranges lignes de fuite, un petit bouquet de fleurs artisanal humanise le lieu baigné dans une lumière très crue qui accentue l'aspect chantier (bien sûr voulu). Et partout ces grilles qui délimitent l'espace dehors dedans comme dans une cage. Une fois dehors, la terrasse est partagée en deux par des claustras. A gauche le restaurant du Musée d'art moderne de la Ville de Paris, à droite le deuxième restaurant du Palais de Tokyo. Plus de self, plus de vue sur la Seine, plus de grande terrasse aux volumes si typiques de cette architecture légèrement totalitaire des années 30. Heureusement, un petit groupe d'Américains a amené un radio-CD : un couple danse le be bop sur des airs jazzy des années '40. Dehors il pleut mais c'est quand même un peu l'été.

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  • Chaumont sur Loire

    Mardi dernier je suis allée à Chaumont sur Loire avec trois dames toutes les trois guides conférencières, c'était plutôt marrant.

    Si j'ai l'habitude d'aller à Chaumont pour son Festival des Jardins, c'est la première fois que je remarque des expositions d'art contemporain dans le château. Le bâtiment en lui-même n'a pas - à mes yeux - grand intérêt, étant une espèce de pastiche assez kitch, acquis en 1875 par Marie Say (la fille de Léon Say, industriel du sucre) qui épousa la même année le prince Louis-Amédée de Broglie et qui y effectua moult travaux. 

    Dans toute une aile inhabitée depuis de nombreuses années, Sarkis, qui a séjourné exprès une partie de l'hiver au château, a installé des photos qu'il a transformées en vitrail. Chaque oeuvre est posée devant une fenêtre. La succession des pièces est sans fin. L'impression rapelle un peu cette scène poétique et érotique filmée par Visconti dans le Guépard, quand Alain Delon/Tancrède fait visiter un château parmis les nombreuses propriétés appartenant à sa famille, et dont les pièces sont vides et délabrées, à la jeune Claudia Cardinale/Angelica.

    Visconti montre bien le contraste entre un monde finissant et qui n'a plus sa raison d'être (cette demeure princière, vide et abandonnée) avec le monde nouveau incarné par le jeune couple. Plus ils avancent dans l'exploration de cette demeure sans fin, plus ils vont loin dans l'interdit. L'action se passe en 1860 donc Tancrède s'arrêtera avant, mais la tension est très forte. Nous visiteurs, dans cette aile abandonnée du château de la princesse de Broglie, où nous ne devrions pas être, avons un peu la même sensation. On brave un interdit puisqu'on nous fait accéder à des pièces qui ne sont pas visibles.

    Je ne sais pas ce que Sarkis a voulu dire en pendant ses dyptiques dans ces pièces qui sont normalement fermées. La sensation d'entrer dans des endroits qui ne se visitent pas est assez délicieuse et le contraste entre l'oeuvre exposée et l'endroit où elle se trouve est très fort. En dehors de toute reflexion savante, je crois bien que l'artiste souhaite juste que nous nous laissions aller à la sensation.

    En empruntant des escaliers en bois, des couloirs tortueux, le visiteur pénètre dans une succession de pièces de service qui parfois servent de débarras, parfois sont vides. Sarkis a mis en scène cet abandon et s'en sert de cadre pour ses oeuvres. C'est absolument fascinant. http://www.sarkis.fr/

    Après ça, la visite des jardins, dans une touffeur orageuse et au milieu de hordes d'enfants (plein de scolaires ce jours là) était un peu fatigante.

    J'ai retenu un jardin cependant, dont l'espace réduit était admirablement rythmé par des planches de bois de chantier dont une arête était peinte en rouge, et l'autre recouverte d'un miroir, ce qui agrandissait le sens de la perspective. Les plantes étaient foncées ou rouges. 

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