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vie de bureau - Page 20

  • Les crocus dans les pelouses

    Nous constatons tous que nous avons différents niveaux de communication en fonction des personnes avec qui nous parlons.

    Nous ne nous adressons pas de la même façon à notre enfant, à notre copain-copine, notre conjoint, notre mère, a fortiori notre collègue de travail. Et parmi nos collègues de travail nous faisons une différence en fonction de leur position hiérarchique, normalement.

    Travaillant dans un milieu plutôt ouvert et fondé sur les rapports immédiats car ancré dans le quotidien, nous avons tendance à aller vite et viser à l'essentiel. Nous travaillons dans l'urgence. Une urgence toute relative d'ailleurs.

    Nous travaillons aussi en brigade, donc pas avec les mêmes collègues en fonction des jours et des heures de la journée. Du coup, le collègue de travail est parfois considéré un peu au même titre qu'un outil de travail.

    Nous l’appelons sans penser à quelle heure il est arrivé, s'il a travaillé la veille, s'il vient de prendre son service ou pas, car nous sommes concentrés sur l'urgence de la tâche que nous devons au moment "T" exécuter. Du coup nous oublions de mettre en perspective ce que nous demandons et nous fonçons, tête baissée, c.a.d., que nous oublions tout ce qui peut ralentir la réponse que nous souhaitons là, maintenant et pas dans dix minutes ou demain. En bref, nous lui parlons n'importe comment.

    Ca ne nous empêche pas d'avoir - la plus part du temps - des rapports cordiaux, voire même amicaux avec lui. Mais parfois cela nous fait oublier que d'abord nous travaillons ensemble.

    "Quoi, il n'est pas là ? Mais oui tu sais il arrive à 10h30."

    "Tu n'aurais pas le planning des cadreurs ? Non."

    "Je dois absolument trouver quelqu'un pour 10 heures" Et on ne se demande même pas si on pose la question à la bonne personne et surtout on n'attend pas la réponse.

    On laisse 3 messages sur le répondeur de 2 personnes car nous n'avons pas pu les joindre tout de suite.

    Etc etc

    Tout ça ne porte pas à conséquence parce que nous sommes dans l'instantané. Une fois le direct passé, le moment "T" passé, tout est fini. Mais pour les collègues qui étaient en relation avec nous non. Evidemment eux aussi ils passent à autre chose. Heureusement d'ailleurs.

    Je constate que nous sommes tellement habitués à cette immédiateté, cette urgence dans les relations de travail que nous oublions parfois de faire attention aux autres.

    Voilà, en ces premiers jours de printemps je nous demanderai de méditer sur ça. Prenons exemple sur les crocus qui pointent le bout de leurs pétales dans les pelouses de certains parcs parisiens. Faisons attention aux autres en prenant le temps. Regardons autour de nous. Décollons-nous de notre nombril.

    Le débat est ouvert.

    crocus.jpg


  • Ca peut attendre lundi

    Le charme de travailler dans le milieu audiovisuel c'est que nous rencontrons toutes sortes de catégories professionnelles. Il y a les intermittents et les permanents, les professions intellectuelles et les techniciens, ceux qui travaillent du lundi au jeudi et ceux qui travaillent du vendredi au dimanche et pour finir, ceux qui travaillent le jour et ceux qui travaillent la nuit. Aucun de ces mondes ne se rencontre.

    Donc, cela a pour conséquence des comportements style bande de Gaza. Le service informatique (catégorie « permanent », du lundi au jeudi) bien sûr ne peut comprendre les demandes des intermittents ou pigistes qui sont quasi permanents (cela fait des années que nous travaillons ensemble) mais dans le fond, administrativement ne le sont pas. Nous ne sommes pas dans le même mode de fonctionnement. C'est presque comme si on ne parlait pas la même langue, celle du lundi au jeudi.

    A la question, je ne peux pas consulter mes mails perso sur mon PC (ou mon Iphone). Pourrions-nous avoir du wifi ? Nous sommes jeudi.

    La réponse : ça peut attendre lundi. Pas de point d'interrogation dans le ton de la voix, c'est évident que ça attendra lundi. De toutes façons, ils ne sont pas là le week-end. Nous ne sommes pas au MacDo. Nous sommes dans une chaîne internationale francophone.

    Ce n'est pas grave. Nous ne sommes pas le SAMU, il n'y a pas mort d'homme. Mais ce qui est dommage c'est qu'il n'y a pas de compréhension mutuelle, une absence de dialogue quasi onusienne qui ma foi est un peu triste. Ce sont juste deux mondes qui ne se rencontrent pas. Quelle solution ?

    Faudrait-il nommer un médiateur pour épauler le responsable technique et/ou informatique ? Quelle passerelle créer entre ces différents mondes ? Et si chacun y mettait un peu du sien ?

    Le débat est ouvert, les suggestions bienvenues.

  • Non au harcèlement du chargé de prod !

    Non au harcèlement du chargé de prod.

    Travaillons dans le calme et avec méthode. Oui, un tournage est prévu. Oui le journaliste a besoin d'un caméraman. Dans l'ordre :

    - il envois un mail précis au chargé de prod.

    - il attend qu'il lui réponde par mail.

    Qu'est-ce un mail précis ? Un mail explicitant en 4 lignes : lieu, date et durée du tournage. La précision n'exclut pas les formules de politesse d'usage, s'il te plait, merci et à bientôt.

    En fonction de l'urgence du reportage (sur une échelle de 1 à 10, Ingrid Betancourt 1 et exposition au Quai Branly 10) le chargé de production répondra avec plus ou moins de réactivité. N'oublions pas qu'il gère plusieurs tournages, donc plusieurs cameramen, plusieurs journalistes, différents rédacteurs en chef...

    Il est donc inutile de :

    - l'appeler dès 8h20 alors qu'il commence sa longue journée de travail à 10h30 (qui se termine généralement vers 23 heures),

    - l'appeler également sur le fixe,

    - lui envoyer un mail,

    - appeler dans le désordre Martine, (deux fois) le poste evn, les docs, toutes ces personnes n'assurant pas encore le secrétariat du chargé de production.

    Par contre, on se calme, on respire, on boit frais.

    On a confiance dans le professionnalisme du chargé de production qui sait évaluer le degré de priorité de la demande du journaliste et saura y répondre à 100%.

    Par ailleurs, on évite de demander un "cameramen expérimenté" ou un "bon monteur". Nous savons tous que nous ne bossons qu'avec des brèles...

    Le débat est ouvert. Les suggestions sont également les bienvenues.