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Loisirs - Page 8

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    Vacances scolaires, maman et moi emmenons les enfants de mon frère, 13 et 9 ans, à Venise.

    Voyage merveilleux car cette ville est magique, je constate que chacun de nous l'a visitée quand il était enfant et c'est avec encore en mémoire l'émerveillement de la première découverte qu'il y retourne adulte et veut donc faire éprouver ce même émerveillement à des enfants.

    Mon père y était allé adolescent avec son parrain et son cousin.

    Ma mère y était allée enfant l'été, depuis le Frioul voisin où elle passait quelques vacances chez des amis de son père.

    Nos parents nous y ont emmené lors de vacances de Toussaint profitant de l'appartement d'amis (quelle chance !) sur l'île de la Giudecca quand nous avions une dizaine d'années.

    Nous savons qu'il faut découvrir cette ville quand on est encore enfant, quand le fait de marcher et d'emprunter des bâteaux - lents et bondés - pour aller d'un endroit à un autre peut encore fasciner. Et c'est avec joie, qu'une fois "grand", nous constatons que cet émerveillement est toujours là ! Au détour de la facade d'un palais aux fenêtres trilobées se réfletant dans la flaque d'un quai, en regardant l'eau vert jade d'un canal, en se prenant en pleine face l'immensité bleue de la lagune au bout de la ville, dans ces quartiers excentrés qui font face à l'île de San Michele, Cannareggio.

    Tout cela fait avaler l'amère pilule de l'impression d'être une vache à lait pour la municipalité de la ville, avec tarifs différentiels pour résidents et visiteurs ! A quatre, prendre un vaporetto coûte autant qu'un taxi pour faire le tour de Paris... Et on fait ce périple au moins deux fois par jour. L'abonnement hebdomadaire pour l'actv coûte 50 euros, un billet horaire 7 euros. 

    Pour visiter chaque église, il faudra payer. Tous les musées sont payants, aucune gratuité, ni pour les moins de 18 ans, ni pour les plus de 65 ans, ni pour les guides touristiques, ni pour la presse ! Quand je pense que je n'avais pas payé pour visiter Pompei et le Château St Ange...

    La seule chose peu chère, et toujours exquise, le vin. Le verre de vin coûte entre 1 et 2,50 euros. Si vous prenez un prosecco DOC, un peu plus chic, le soir, alors peut-être que cela vous coûtera 4 euros. Et je ne vous parle pas de la grappa, alcol de moût de vin, blanc et pur, que vous pouvez goûter dans les bars et les osterie. Chose que nous n'avons pas faite car le soir, avec les enfants, nous rentrions dîner à la maison et regarder - nous les grandes - la télé !

    Il n'y a qu'en Vénetie que je vois des personnes de tous âges prendre ce qui s'appelle le caffè corretto, c'est à dire avec une dose de brandy à l'intérieur... Je vois deux jeunes trentennaires déjeuner à côté de nous et discuter au dessus d'un Ipad de l'agencement d'un appartement. En se levant pour prendre son café, l'un deux demande à ce qu'on lui rajoute du brandy, je reconnais la bouteille de mon grand-père "Vecchia romagna" dont pour clore cette note je vous mets un lien vers l'ancienne publicité des années 50, attention ça commence avec un magnifique spot sur la cuisine, datant de 1957.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=n3evnXlMMLI

     

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  • Faites donc des activités culturelles le samedi...

    Le samedi, quand je ne travaille pas, après avoir fait le marché, le ménage, il est nécessaire de sortir. Cinéma, surtout pas, le samedi après-midi, ça ne vaut pas la peine, à moins de ne faire la queue.

    Je suis allée au Musée Zadkine, où je n'avais jamais mis les pieds pour voir ça :

     

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    Ce sont des anciennes photos, en trichromie, russes. Elles ont été réalisées entre 1909 et 1916 par Serguei Mikhailovich Procoudine-Gorsky. Les affiches que j'avais brièvement vues dans le métro m'avaient fasciné. Si vous vous rendez sur le site du musée vous lirez leur histoire, qui est très curieuse.

    Sauf qu'une fois arrivée au 100 rue d'Assas, il y avait foule qui faisait la queue à l'extérieur. Il était 16h. Le musée qui est petit ferme à 18 heures.

    Je me suis dit que j'irai en semaine et j'ai rebroussé chemin ...

    Au passage, je croise Laetitia Casta. Elle habite tout près, un appartement devant le Luxembourg me souviens-je. De près et en vrai, elle ressemble à une étudiante tout à fait normale et elle n'est pas bien grande. Elle discutait en italien avec un jeune homme barbu et brun. C'était la minute Closer.

     

  • Le pâté de truites châtillonnais

     

    Noël à la campagne, pour la première fois ! Animation au centre ville afin de donner un air festif et inciter à la consommation. Il s'agit de lumières et de haut-parleurs diffusant de la musique FM à vomir...

    Dans le journal local, hebodmadaire paraissant le jeudi, un article est consacré justement aux animations des commerçants (notamment la possibilité de faire un tour en charrette trainée par un cheval avec le père Noël sur le parking d'Auchan...) et aux traditions culinaires du coin. Dans la chronique "traditions locales", on nous parle du pâté de truite chatillonnais. Je découvre donc que la truite est LA spécialité de la région, chose qui ne m'étonne qu'à moitié car nous sommes dans un pays de rivières, au coeur des sources de la Seine.

    Dans son article, l’auteur rappelle la longue histoire de la truite, qui remonterait au Moyen-Age. Il nous annonce que les truites châtillonnaises ont été offertes par deux fois à François Ier qui en a repeuplé les étangs de Fontainebleau. Louis XIV qui est passé avec Anne d'Autriche sa mère et toute une suite de Ducs et princes a tellement apprécié qu'il fait comme François I, il redemande des truites pour les étangs de Fontainebleau. Je vous passe les autres célébrités royales qui ont goûté à ces pâtés entre Charles VI et Louis XIV... D'ailleurs je me demande ce qui se passe après. La Révolution est passée par là mais ça m'étonne que Napoléon n'ait pas eu sa truite chatillonnaise...

     

    Le chroniqueur, Michel Diey, conseille d'aller se fournir en matière première aux piscicultures de Veuxhaulles et de la Chouette (c'est le nom, charmant, d'une rivière du coin) et d'arroser le tout avec du Crémant (autre spécialité locale). Je vous donne la recette telle quelle. Les quantités me paraissent louisquatorzièmes…

     

    1 kilo de filets de truites découpés en tranches fines et ensuite pour la farce :

     

    500 gr de parure de truite

    100 gr de beurre d'écrevisse

    200 gr de lard gras

    125 gr de maigre de jambon cuit, non fumé

    125 gr de panade (chapelure ?)

    5 œufs

    ½ dl de cognac

     

    Pour la pâte :

    600 gr de farine

    300 gr de beurre

    3 jaunes d’œuf

    Sel fin et eau

     

    On écrase la parure de truite avec le lard gras, le jambon, la panade (ou chapelure), une pomme de terre cuite écrasée, un œuf entier et 4 jaunes, le cognac. Assaisonner et passer au tamis. Ajouter le beurre d’écrevisses.

    Raidir au beurre les tranches de truites et laisser refroidir.

    Garnir une terrine avec la pâte. Ensuite remplir régulièrement de tranches de truites et de couches de farce « en ajoutant de la truffe c’est encore mieux » (personnellement je ne suis pas convaincue mais je n’ai pas encore tenté l’aventure). Recouvrir de pâte et enfourner pendant deux heures (il ne nous dit pas à quelle température, l'expérience me dit que 180° ça devrait le faire …)

    Effectivement chez Auchan je trouve des truites du GAEC local qui sont exquises. Et une charette traînée par un très joli cheval de trait brun, un Auxois (race locale) avec des fanons noirs et une belle crinière noire elle aussi, chouchouté à mort par la petite fille du propriétaire qui fait faire le tour du parking avec le père Noël aux enfants et adultes qui le souhaitent. 

    Très bonne année à tous, et si je réalise ce fameux pâté, je vous tiendrais certainement au courant, photo à l'appuis...

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    Dans le Chatillon, il faut mettre le vase de Vix à toutes les sauces...