UA-63377666-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vie de bureau - Page 13

  • Origami de nuit

    Cette nuit en attendant le journal de 4 heures (qui est un copier coller du journal de 2 heures) trop fatiguée pour lire j'avais apporté un kit à origami acheté chez Muji.

    Au fait, les explications ce sont révélées être trop succintes pour moi. La preuve par l'image... J'ai calé au stade n°10.

    DSC00040.jpg

     

     

  • A la télé, on fait du neuf avec du vieux

    Aujourd'hui on a parlé de beaucoup de choses entre collègues mais aussi de ça : Drucker allait reprendre Champs Elysées sur France 2 le samedi soir ! Et nous nous sommes tous mis à chantonner le générique en coeur !

    Moi j'ai repensé à ces soirées dans le "bureau", c'est à dire la pièce glaciale au rez-de chaussée du pavillon de ma grand mère où se trouvait un grand poste de télé avec pleins de revues en dessous et son bureau effectivement à côté. Il y avait aussi un canapé recouvert d'un tissu marron, la petite table avec le téléphone et un fauteuil vosgien à haut dossier et deux bergères (une de ces bergères est chez mon frère à Sydney, l'autre chez un de mes cousins). Nous regardions Champs-Elysées samedi soir avec Bonne-Maman ! Et après nous regardions Polac sur France 3, et ma grand-mère adorait quand il s'enguelait avec Cabannes de l'Huma et généralement elle s'endormait devant. Il fallait que je la réveille et que je l'emmène se coucher.

    Je pense que si ma grand-mère était vivante, elle regarderait avec plaisir Taddei mais Polac lui manquerait beaucoup. A la longue elle trouvait Durcker lassant.

    Je peux tolérer une chaîne de télévision sur laquelle, à la place du Grand Cabaret de Patrick Sébastien on diffuse une émission de variété Champs -Elysées, si par ailleurs, je pouvais voir une émission où la liberté de parole soit totale.

    Enfin, je comprends mieux pourquoi ce cher Michel était invité de Ruquier pour son livre de souvenirs sur son frère. D'ailleurs, Zemour était très embarrassé et ne savait comment dire, diplomatiquement, que le livre était mal écrit...

    Question, il fera comment Drucker pour enquiller avec Vivement Dimanche le lendemain ?

    Bref. Aujourd'hui fut une journée mémorable, puisqu'après avoir appris la grande nouvelle, j'ai pu regarder la cérémonie du 40ème anniversaire de la mort du Général de Gaulle et bouillir en écoutant la discours du Président. J'étais fort heureuse d'y avoir trouvé au moins une faute de français: à un moment il parlé de "repliement", au lieu de "replis." Mais je n'ai pas écouté jusqu'au bout. A un moment donné, ça va, il faut s'arrêter et éteindre sa télé.

     

    http://www.youtube.com/watch?v=8swJc8QbtVE

     

     

  • Tous ensemble...

    Aujourd'hui, la France entière était une nouvelle fois appelée à la grève comme le 7 septembre dernier.

    Cette fois-ci j'étais là et j'ai demandé dans ma boîte qui faisait grève. Évidemment, ce fut très discret.

    Concrètement, grâce au débrayage de la régie de diffusion, le journal du matin ne s'est pas fait. Une monteuse avait également débrayé, une rédactrice a débrayé une heure, la responsable des sources d'images idem. Donc, il n'y avait pas de sujet.

    Moi j'avais annoncé que je débrayai pour le journal du déjeuner. Mais j'avais préféré venir dès le début de ma vacation pour qu'on ne me remplace pas. Mon collègue hier a été littéralement harcelé par sa directrice qui voulait savoir qui faisait grève ou pas. Réponse qu'il n'est pas obligé de lui donner, qui n'est pas de son ressort ni de sa responsablilité et que de toutes façons techniquement, il n'est pas en mesure de lui donner. Voilà. On se demande où est le drame. Nous sommes dans une entreprise publique, dans une démocracie, et voilà que faire grève semble une activité digne d'un dangereux activiste. La chose me semble abhérrante.

    Ce matin, j'ai admiré la discrétion de certains de nos D.S. A 14 heures nous étions huit filles à nous attendre, devant l'entrée avec banderole et drapeaux syndicaux pour aller place la Bastille. Huit nanas alors que notre entreprise doit compter avec le personnel intermittent 450 personnes. Bref.

    Ce fut formidable une fois arrivés à Denfert de se rendre compte du nombre de participants. Je suis repartie avec un collègue par le boulevard Arago et là nous voyions l'immense cortège de la CGT qui remontait lentement vers la place Denfert-Rochereau.  Le temps de descendre jusqu'à la Seine, le cortège n'était toujours pas terminé. Et nous pensions tous les deux que la majorité se repose toujours sur la petite minorité militante qui va se battre pour elle.

    Que risquent-il à dire ce qu'ils pensent ? A se battre pour ce qu'ils pensent être juste ? Rien. Au contraire, plus on est nombreux plus on a de poids. Les 25 millions d'actifs qui sont restés travailler plus ou moins tranquilles, vont bénéficier du courage citoyen des deux ou trois millions qui sont descendus dans la rue à l'appel de leurs syndicats ou tout simplement parce qu'ils pensaient qu'il était juste de le faire.

    Si seulement, une fois, nous étions vraiment tous ensemble.

    David Seymour - Juin 1936 - Dans les fauxbourgs de Paris - Manifestation pour la semaine de 40 heures.

    PAR74196.jpg